15 mars 2019
Bruxelles
ULB - Salle Sommeville (S02.331) - Av. Jeanne
L’approche fonctionnelle des céramiques archéologiques
La fonction des céramiques anciennes est souvent difficile à appréhender. Le contexte dans lequel celles-ci ont été découvertes est évidemment essentiel, car il fournit les premiers indices concernant le rôle des pièces considérées. Ce sont ensuite les caractéristiques morphologiques qui peuvent permettre de déterminer l’usage qui en était fait. Il est également possible de définir la fonction des poteries, à partir de leurs caractéristiques techniques. Ainsi, certaines propriétés physiques d’un récipient ont pu être mise au point par le potier pour répondre à des usages spécifiques. Enfin, les traces d’utilisation et d’usure sur la surface des vases, de même que les résidus organiques conservés dans ses pores, sont susceptibles de nous renseigner sur la fonction d’un vase ou la manière dont il a été utilisé, voire recyclé, lorsqu’il été détourné de sa destination initiale. Les catégories fonctionnelles individuelles des récipients sont généralement réparties en quatre grandes classes : stockage, préparation, consommation et transfert des denrées, mais celles-ci recouvrent aussi des fonctions et usages symboliques, rituels ou liés aux croyances. Pour un même objet, celles-ci ont pu varier au cours de son existence, au gré de ses différents utilisateurs. Comme bien souvent en archéologie, l’interprétation de la fonction des céramiques repose donc sur la maîtrise de données multiples. Elle nécessite le recours à divers éléments passant de l’observation fine des faits archéologiques à l’étude des caractéristiques intrinsèques à l’objet et son contenu, nécessitant parfois le recours à des analyses en laboratoire.