04 octobre 2022
05 octobre 2022
à partir de 09h30
Salle du Sénat académique Place de l’Université, 1 à Louvain-la-Neuve
Colloque du centenaire
Sous la direction du prof. Jean Leclercq (UCLouvain) & Yoann Malinge (UCLouvain-FNRS).
Présentation
Les vingt années qui désormais nous séparent de la mort de Michel Henry, la mémoire du centenaire de sa naissance en 1922, la création du Fonds Michel Henry et la donation désormais complète des archives du philosophe, en ce compris de nombreux documents inédits révélant des visages inconnus de Michel Henry, et la présence constante de chercheurs d’excellence ayant travaillé ces archives et les exploitant encore, tout ceci exige de prendre le temps de dresser un premier bilan, d’évoquer ce passé, de réfléchir aux philosophèmes majeurs de ce penseur désormais devenu un « classique » de la philosophie d’expression française et, bien évidemment, une voix majeure dans le champ de la phénoménologie contemporaine.
Le choix fait par les organisateurs est de donner la parole à ces jeunes chercheurs qui ont résolument pris la voix du texte, de la génétique des strates de ce qui est devenu public, des modes d’écritures relevant parfois du palimpseste ou encore des notes marginales et surlignements des grandes OEuvres de la vie de l’esprit.
Le « moment » est donc celui d’une nouvelle réception de la pensée de Michel Henry, en saluant d’un au revoir les mélopées des reprises mimétiques fondées plus sur la fascination exaltée et fantasmée que la lecture raisonnée, mais aussi un au revoir aux multiples méfiances face aux explorations audacieuses du penseur qui s’est hasardé sur les terres, pourtant selon une antique tradition, du sentiment religieux ou des productions mystagogiques des imaginaires de l’affectivité, sans oublier de dire adieu à tous ceux qui désormais entendent faire de Michel Henry le héraut d’une nouvelle philosophie soi-disant « chrétienne » dont le but le plus pervers n’est autre que de revenir à une néo-scolastique, articulée à une morale réactionnaire du plus mauvais goût.
Dire « au revoir » ne revient évidemment pas à désapprouver, mais plus simplement à délaisser ces chemins, en se concentrant sur une génération finalement décomplexée et attentive aux textes, dans l’amplitude archéologique de leur génétique.
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