21 juin 2019
9h30-16h00
Louvain-la-Neuve
Salle Leclercq 93 - Place Montesquieu, 1
9h30 : Introduction
10h00 : Récit d’une ingénieure agronome par Christine FARCY, chercheure et chargée de cours (UCLouvain)
10h30 : Questions & réponses avec la salle
11h00 : Pause Café
11h20 : Récit d’un philosophe par Alexandre GUAY, professeur de Philosophie, (Chaire Francqui, UCLouvain)
11h50 : Questions & réponses avec la salle
12h20: Pause déjeuner
14h00 : Recit d’un anthropologue par Martin VANDER ELST, doctorant en anthropologie, FNRS (LAAP, UCLouvain)
14h30 : Questions & réponses avec la salle
15h00 : Récit d’une juriste par Christine FRISON, chargée de recherche FNRS (SERES, UCLouvain)
15h30 : Questions & réponses avec la salle
16h00 : Clôture
Depuis quelques années, il semble que notre sensibilité à l’égard du vivant ait changé. Est-ce dû aux ravages spectaculaires causés par le réchauffement climatique et l’Anthropocène ? À l’exploitation inconsidérée des ressources naturelles et au saccage des écosystèmes ? Ou alors est-ce dû à l’instrumentalisation et la réification des espèces animales s’exerçant dans les laboratoires ou les foyers ?... Que ce soit dans la sphère médiatique ou académique, nombreuses sont les personnes s’efforçant aujourd’hui de dévoiler les secrets bien gardés de la nature : alors que les uns vantent l’intelligence collective des arbres ou de insectes, les autres s’émerveillent devant le mutualisme inter-espèces ou les miracles de la coévolution.
Cette nouvelle sensibilité à l’égard du vivant se voit même parfois consacrée sur le plan politique et juridique: par exemple, en Nouvelle-Zélande ou en Inde des fleuves se sont vus octroyer le statut de sujet de droit; en France, l’animal est désormais reconnu comme un « être vivant doué de sensibilité » dans le Code civil ; à l’échelle internationale, des traités sont négociés afin de préserver la biodiversité ou garantir un développement durable.
L’objectif de ce séminaire interdisciplinaire est de repenser fondamentalement les types de relations que nous, les humains, pouvons développer avec les autres vivants et les écosystèmes. À ce titre, il s’agit de remettre en question le paradigme moderne de l’humanisme européen fondé sur un exceptionnalisme humain, en interrogeant la multiplicité de nos attachements/détachements possibles avec le vivant. Quels statuts reconnaitre aux animaux, plantes et rivières ? Quelles places leur accorder dans la communauté? Quels récits pouvons-nous composer de ce « vivre ensemble et séparé à la fois » en Europe ?