Midis de l'éthique

HOOVER

Les midis de l'éthique visent à favoriser la réflexion sur des thèmes ponctuels d'actualité. Ils ont lieu les mardis de 12h45 à 13h55 trois fois par semestre.

Les midis de l'éthique se déroulent le mardi de 12h45 à 13h55 précises. Salle du Conseil ESPO, rez-de-chaussée du Collège Leclercq, 1 Place Montesquieu, LLN. Aucune inscription préalable n'est requise. Accès gratuit. 

Pas de nourriture dans la salle.

Un législateur ou un parlement doit-il se prononcer sur la nature génocidaire d’un massacre particulier?
Mardi 8 novembre 2016, 12h45-13h55, Salle du Conseil, 1 Place Montesquieu, LLN

Ce midi de l’éthique sera introduit par: Michel MAHMOURIAN, avocat du Barreau de Bruxelles depuis 1976 et ancien président du Comité des Arméniens de Belgique et Pieter LAGROU, historien, Professeur ordinaire à l’ULB et auteur notamment de travaux sur l'histoire de la justice internationale et du droit humanitaire.
Modérateur: Jean-Michel CHAUMONT, sociologue et philosophe, Chercheur qualifié du FNRS et professeur à l’UCL, membre de la Chaire Hoover.

Présentation du thème: En 1995, fut adoptée une loi belge punissant pénalement toute personne qui nierait, minimiserait grossièrement, chercherait à justifier ou approuverait le génocide commis par le régime nazi. 20 ans plus tard, le parlement fédéral belge adoptait une résolution qualifiant les évènements dramatiques de 1915-17 de "génocide arménien". De telles interventions de nos autorités démocratiques doivent-elles être encouragées ou déplorées? Ont-elles effectivement conduit à entraver le travail des historiens sur ces moments tragiques de notre histoire? Notre jugement doit-il être le même lorsqu’un parlement déclare qu’un crime est un génocide et lorsqu’un législateur punit quiconque remettrait une telle qualification en question? Faut-il souhaiter que le parlement fédéral prenne aussi position sur la question de savoir s’il y a eu ou non génocide au Congo sous Léopold II? Autant de questions auxquelles nous introduiront nos deux intervenants.

Le savoir scientifique est-il devenu inaudible dans le débat public?
Mardi 29 novembre 2016, 12h45-13h55, Salle Jean Dabin, 2 Place Montesquieu, LLN

Ce midi de l’éthique sera introduit par: François GEMENNE, politologue, Chercheur qualifié du FNRS et professeur à l’Université de Liège, intervenant régulier dans les médias, responsable de l'observatoire HUGO à l’ULg, spécialiste des migrations environnementales et doté d’une expérience concrète de la vie politique et Alexis MERLAUD, spécialiste de la télédétection à l’Institut Royal d’Aéronomie spatiale, et scientifique vigilant par rapport aux discours « climatosceptiques ».
Modérateur: Patrick MEYFROIDT, géographe et sociologue, chercheur qualifié du FNRS et professeur à l'UCL, spécialiste de l’utilisation et de l’appropriation des terres et notamment de la transition forestière.

Présentation du thème: Que ce soit sur les enjeux climatiques ou migratoires, à l’occasion du Brexit ou dans le cadre du récent débat sur le CETA, la question est posée de savoir si le débat public se préoccupe encore de la véracité des faits et de la plausibilité des prédictions. La persistance de positions créationnistes, climatosceptiques, anti-OGM, passionnément libre-échangistes ou farouchement protectionnistes,... doit-elle être vue comme un désaveu grandissant à la science ou au contraire comme le signe d’un débat public vivant, de mieux en mieux informé, et lucide sur la différence de registre entre affirmations factuelles et prises de positions normatives? Si désaveu il y a, est-il dû au fait que les académiques qui interviennent le plus dans le débat public ne sont pas toujours les plus rigoureux ou les plus intègres ou au fait que les questions qu’ils se posent ne sont pas toujours celles que se pose le grand public? Enfin, l’évolution de l’attitude des citoyens par rapport à la science exige-t-elle des réformes dans le mode de fonctionnement de nos parlements, de nos universités, ou de nos organes de presse ? Voici autant de questions qui seront abordées dans le cadre de ce midi.

Terrorisme: faut-il faire exception aux règles de l’Etat de droit?
Mardi 13 décembre 2016, 12h45-13h55, Salle du Conseil, 1 Place Montesquieu, LLN

Ce midi de l’éthique sera introduit par: Françoise TULKENS, Juriste et criminologue, Professeure émérite à l’UCL et ancienne juge et vice-présidente de la Cour européenne des droits de l’homme (Strasbourg) de la Cour européenne des droits de l’homme (Strasbourg) et Alain GRIGNARD, Islamologue, Chargé de cours au département de Science Politique de l’Université de Liège et commissaire à la division antiterrorisme de la police fédérale.
Modératrice: Fabienne BRION, Criminologue et islamologue, Professeure à l’Ecole de criminologie de l’UCL.

Présentation du thème: Dans un contexte de lutte contre le terrorisme tel que nous le connaissons en Belgique et ailleurs en Europe, faut-il s’écarter de principes de l’Etat de droit tels que la présomption d’innocence et le droit à un procès équitable? Faut-il être moins protecteurs du droit à la vie privée ou de la liberté de mouvement? De tels écarts sont-ils utiles pour sauver les vies humaines menacées par le terrorisme ou sont-ils au contraire contre-productifs? S’ils sont utiles, sont-ils en outre nécessaires et acceptables au regard des autres valeurs en jeu? Observe-t-on déjà aujourd’hui une telle redéfinition des règles de l’Etat de droit, que ce soit dans les textes ou dans les pratiques? Et ce contexte remet-il en cause la place du juge dans nos sociétés et l’architecture des différents pouvoirs dans nos démocraties? Voici quelques-unes des questions que nos intervenants nous aideront à penser.

 


 

Published on June 02, 2016