Victor Brisart, "De Genève à Belgrade, un prélude à L’Usage du monde"
En 1963, l’auteur suisse Nicolas Bouvier publie L’Usage du monde, une œuvre dont l’objectif semble être de mettre en lumière, et par le voyage et par le récit, les liens et les continuités entre cultures occidentales et orientales en commençant sa narration à Belgrade, en Serbie. Mon projet se propose d’investir l’ellipse initiale de ce récit de voyage en parcourant les espaces situés entre Genève – la ville dont Bouvier est originaire – et Belgrade, en passant par l’Allemagne, l’Autriche, la Slovénie et la Croatie. En tant qu’étudiant en langues et lettres modernes, mon objectif est de porter, durant ce voyage, une attention à l’évolution des paysages linguistiques et des espaces multilingues au long de ce parcours – situé à cheval entre les domaines de langues slaves, germaniques et romanes – ainsi qu’un regard littéraire sur les espaces culturels traversé, et par la référence à l’œuvre de Bouvier, et par la découverte d’auteur·ices qui ont marqués ces espaces.
Julie Degroote
Les cours d’histoire antique que j’ai suivi au cours de ma formation ont éveillé chez moi un intérêt certain pour la religion romaine. Je souhaiterais donc, à cette fin, approfondir ce sujet et assouvir ma curiosité. Un passage dans les villes de Rome, Naples, Turin, Nîmes et Tarragone et la visite de leurs différents musées consacrés à l’évolution du peuple romain à partir des Etrusques pourraient être, selon moi, d’une grande utilité dans ces questionnements. En me penchant sur leur panthéon et ses diverses versions à travers les régions conquises, j’aimerais réussir à retracer l’évolution du peuple romain, objectif mentionné ci-dessus, mais également à comprendre l’effet de romanisation dans ces villes méditerranéennes et leurs alentours. Pour ne mentionner que quelques sites, j’aimerais visiter le Musée National Étrusque de Villa Giulia, le Panthéon, le Musée de l'Antignano Palazzo, le Musée de la Romanité et l’Amphithéâtre de Tarragone.
J’aimerais inclure dans ce projet des valeurs qui me tiennent à coeur au quotidien. En effet, l’environnement est une cause pour laquelle j’ai beaucoup d’attention depuis toute petite. C’est donc en train que j’effectuerais ce voyage, au moyen d’un Railpass.
Inès El Mejdoub, "Voyager dans la bibliothèque du monde"
En prenant au pied de la lettre l’expression « Vivre dans la bibliothèque du monde » de William Marx, j’ai décidé de faire des bibliothèques, en tant qu’édifices matériels et espaces conceptuels, la genèse et le fil rouge de mon voyage. Par souci écologique – ce voyage se fera entièrement en train – les bibliothèques visitées, choisies en fonction de leur singularité et de leur patrimoine culturel, seront exclusivement européennes : Bruxelles, Berlin, Prague, Vienne, Venise… Mais c’est avant tout à la BFLT que commencera mon périple, dans cette bibliothèque qui est, bien souvent, considérée comme une seconde maison pour les étudiant.es de FIAL. Déplacement du connu vers l’inconnu, aussi bien géographique que diachronique, c’est au gré des bibliothèques du monde, et tout ce qu’elles incarnent, que je souhaite découvrir le monde des bibliothèques, ainsi que leurs histoires et leurs collections.
Julien Danneau, "Un voyage classique aux frontières de la banane bleue"
La liberté que m’a offerte l’université m’a permis de faire mon entrée dans un studio de danse, d’abord à Gembloux (Classico-Jazz Gembloux) et ensuite à Ottignies et Louvain-la-Neuve (Classico-Jazz Ottignies) pour y pratiquer la danse classique avec des professeures exceptionnelles. Elles m’ont initié à la technique puis m’ont aidé à l’approfondir. Cela fait déjà cinq ans que je danse, actuellement à raison de trois heures par semaine.
Aussi, sur les conseils avisés de mes professeures de danse, j’ai sélectionné cinq écoles proposant des cours à la carte ou des stages dans des villes européennes, pour m’inscrire dans l’esprit Grand Tour : Londres, Paris, Lyon, Genève et Salzbourg. Là-bas, je participerai et assisterai à des cours avec des professionnels de la danse classique tels que David Kierce (Londres), Wayne Byars (Paris), Isabelle Riddez (Lyon) et Jean Marc Thill (Lyon).
Mais si mon Tour me permettra de danser avant tout, des visites de musées, de sites archéologiques et de bâtiments liés à la littérature et la danse sont également au programme : il serait dommage de ne faire que passer devant le British Museum de Londres, le musée archéologique de Lyon ou le musée Mozart de Salzbourg. D’autre part, je ne ferai pas que pratiquer ; j’assisterai aussi à des ballets à Milan et Turin.
J’ai décidé de faire l’intégralité de mon voyage en train, alternant TGV et trains locaux, par écoresponsabilité et pour accomplir mon rêve d’enfant de faire un grand voyage exclusivement en train.
De petites capsules vidéos présenteront des exercices de danse, ceux qui me paraîtront les plus adéquats et qui pourront servir d’initiation à la danse. Elles seront réalisées après mon voyage et seront ma manière de communiquer ce dernier. Être dans le temps présent et ancien à la fois par le récit épistolaire et les capsules vidéos impliquera peut-être de poser un autre regard sur les danseurs au masculin, de permettre à d'autres de comprendre quelques mouvements de la danse classique et, qui sait, de donner l'envie de pousser les portes d'un studio de danse.
Mon Grand Tour sera l’occasion de mêler mes intérêts universitaires et artistiques, de pratiquer philologie classique, danse classique et musique classique : un voyage « classique » dans l’espace géographique de la banane bleue, cette aire économique étudiée dans mes cours et s’étendant du sud de l’Angleterre au nord de l’Italie en passant par la Belgique, la France, l’Allemagne, la Suisse et l’Autriche.