Une histoire aussi ancienne que l'université
Les premières associations estudiantines remontent au XIIe siècle. Appelés Nationes, ces cercles de détente, organisés la plupart du temps sur une base régionale regroupent étudiants et professeurs. Au sein de celles-ci les étudiants se regroupent pour s'échanger les bonnes combines : où aller manger, de bonnes astuces pour les hébergements, des conseils pour étudier…
Les bleusailles (activités que les néo-étudiants réalisent avant le baptême) et le baptême (étape finale des activités d'intégration dans les cercles ) tels qu'on les connait aujourd'hui en Belgique datent plus au moins de 1860.
A cette époque, c'est le couvre-chef qui est baptisé. Une coiffe qui symbolise l'entrée dans le monde universitaire, appelée penne ou calotte. Les nouveaux (appelés Bleu aujourd'hui ) se rendent dans des cafés ou des endroits publics. Ils y apprennent des chants, ils reçoivent des tuyaux pour les cours et des informations sur la ville. Les anciens apprennent des rudiments de folklore aux bleus. A l'issue de quelques soirées, s'ils sont appréciés par les anciens et collent à l'esprit, ils peuvent aller acheter leur couvre-chef. Ensuite, le "chapeau" est baptisé dans le café.
D'après les archives, les premières traces du folklore étudiant remontent aux XIIe-XIIIe siècles. Au Moyen Âge, le folklore se retrouve dans toute l'Europe, en Italie et en Espagne essentiellement. Les étudiants étaient des clercs qui suivaient leurs maîtres et l'enseignement qu'ils donnaient, de ville en ville. Ils voyageaient donc énormément. Pour financer ces voyages, les étudiants réalisaient des poèmes et des chansons, un peu comme des troubadours. Ils se rendaient essentiellement chez les nobles et même dans les bars pour décrier leurs œuvres et récolter de l'argent. Ces étudiants que l'on nommait "goliards" étaient des "aspirants prêtres.
Au XIIe siècle, apparaissent à Bologne les premières associations estudiantines. À cette époque, les voyages sont longs et dangereux. Contrairement aux goliards, de nombreux étudiants demeurent dans leur ville universitaire durant l’entièreté de leurs études. Ils cherchent donc à se rassembler. Ils forment des cercles de détente, organisés la plupart du temps sur une base régionale. Appelés Nationes, ils regroupent étudiants et professeurs.
Au sein de celles-ci les étudiants se regroupent pour s'échanger les bonnes combines : où aller manger, de bonnes astuces pour les hébergements, des conseils pour étudier… Ces sociétés apparaissent d'abord vers le XIIe siècle dans les pays germaniques, puis se développent partout en Europe à partir des XIIIe-XIVe siècles. Le but initial est de se regrouper pour échanger des informations. Mais très vite, des sociétés vont se créer par amitié, d'autres vont regrouper des étudiants qui viennent d'une même région ou d'une même ville. Celle-ci existent toujours en Allemagne aujourd'hui, sous le nom de "Landmanschasten".
Si les folklores étudiants de tous les pays d'Europe ont ces mêmes points de départ, ils vont évoluer différemment en fonction des pays. "En Italie, la tradition des goliards d'amuser le peuple existe toujours. Tout le folklore est basé là-dessus. Les étudiants jouent des pièces de théâtre, chantent dans la rue, organisent des jeux avec les passants en ville… C'est une fois ces activités artistiques réalisées, que les étudiants pourront être baptisés par leurs parrains et marraines et intégreront officiellement le groupe.
En Allemagne, le processus du baptême ressemble beaucoup à ce qui est fait dans les confréries gastronomiques. Pendant une année complète, les étudiants observent le fonctionnement de leur corporation et ce qu'il s'y passe. Ils sont ensuite baptisés à l'issue d'une ou deux soirées.
Les bleusailles (activités que les néo-étudiants réalisent avant le baptême ) et le baptême (étape finale des activités d'intégration dans les cercles ) tels qu'on les connait aujourd'hui en Belgique datent plus au moins de 1860. La plus vieille trace écrite dont nous disposons date de cette époque.
Dans les universités à l'origine, c'est le couvre-chef qui est baptisé. Une coiffe qui symbolise l'entrée dans le monde universitaire, appelée penne ou calotte. Les nouveaux (appelés Bleu aujourd'hui ) se rendent dans des cafés ou des endroits publics. Ils y apprennent des chants, ils reçoivent des tuyaux pour les cours et des informations sur la ville. Les anciens apprennent des rudiments de folklore aux bleus. A l'issue de quelques soirées, s'ils sont appréciés par les anciens et collent à l'esprit, ils peuvent aller acheter leur couvre-chef. Ensuite, le "chapeau" est baptisé dans le café.
Par la suite, les activités de baptêmes sont devenues de plus en plus privées. Les étudiants ont de moins en moins fréquenté les bars, jusque dans les années 80 où l'aspect plus privé des bleusailles s'est affirmé.
La Belgique a aussi été marquée par le conflit entre les détenteurs de pennes et les détenteurs de calottes. Les porteurs de pennes sont les étudiants des universités libres. Les calottes sont apparues en opposition, pour distinguer les étudiants des écoles catholiques. À l'origine, ces deux groupes avaient tendance à s'opposer. C'est aussi pour cette raison que les étudiants de l'époque se baladaient souvent avec des cannes afin de se défendre en cas de bagarres. Par la suite, les chaînes sont apparues pour éviter le vol de couvre-chef.
Cette rivalité a commencé à disparaître à partir de la Première Guerre Mondiale, lors de laquelle les étudiants se retrouvent tous ensemble dans les mêmes tranchées et apprennent à se connaitre. A l’issue de la guerre, les traces écrites et témoignages indiquent que les étudiants se sont rendus compte de leur similitudes et les rivalités se sont éteintes.
Le Wallen Buiten et le déménagement à Louvain-La-Neuve ont porté un grand coup au folklore estudiantin. Mais dès le début des années 80, sous l’impulsion d’étudiant.es passionné.es, il s’est littéralement réinventé et est devenu plus vivace que par le passé.