Les textes publiés dans cette collection sont présentés en version hiéroglyphique, selon un découpage qui met en évidence leur structure grammaticale, avec translittération et traduction juxtaposées. Aux commentaires philologiques s’ajoutent une analyse littéraire et une interprétation approfondie, ainsi qu’un lexique et une bibliographie détaillée.
TEG, 1 (2017, 2e éd. 2022) : Le récit du Papyrus Westcar. Texte, traduction et interprétation par Laura Parys
Le Papyrus Westcar conserve l’un des textes majeurs de la littérature de l’Égypte ancienne. Son récit commence au palais du roi Chéops, où des prodiges de magiciens sont contés ou accomplis devant le roi. La narration se poursuit avec la naissance merveilleuse des trois premiers rois de la Ve dynastie, dans un lieu appelé Sakhébou.
Alors qu'il est de coutume de considérer le Papyrus Westcar comme une anthologie de contes, cet ouvrage écarte résolument cette approche et argumente en faveur de l'unité que constitue le récit. L’hypothèse fondamentale est que c’est l’ensemble du récit qui gravite autour de la glorification des futurs rois de la Ve dynastie en vue d’asseoir leur légitimité au trône. La date de composition du Papyrus Westcar est examinée dans le cadre d’une analyse intertextuelle avec la Prophétie de Néferty.
L'ouvrage inclut une transcription hiéroglyphique du texte du Papyrus Westcar, qui a été mise à jour sur la base des études les plus récentes. Cette transcription, qui met en évidence la structure grammaticale du texte, est accompagnée d’une traduction personnelle et de commentaires philologiques. L’auteur approfondit l’analyse littéraire du Papyrus Westcar en vue d’en donner son interprétation innovante et dûment argumentée. Un lexique des termes égyptiens et une bibliographie concluent l'ouvrage.
TEG, 2 (2021) : Le récit du Naufragé. Texte, traduction et interprétation par Claude Obsomer
Un narrateur anonyme entreprend de raconter ses aventures en mer Rouge, lorsqu'il fut rejeté après un naufrage sur une île mystérieuse, repère d'un Serpent gigantesque…
Le papyrus n° 1115 du musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg est la source unique attestant le récit du Naufragé. Ce texte littéraire du Moyen Empire compte parmi les plus étudiés dans les cours universitaires et associatifs, depuis la première édition publiée en 1906 par Wladimir Golénischeff (1856-1947). L'abondante bibliographie peut donner l'impression que tout a été dit à propos de ce texte réputé bien connu, mais des études récentes permettent de mieux saisir de nos jours le sens de l'œuvre, les clés les plus importantes se situant dans le sens à conférer au terme khénou (col. 3) et dans l'interprétation de Inek pou « C'est moi » (col. 89).
L'introduction inclut une description du papyrus, une analyse des éditions du texte, un relevé des traductions intégrales publiées et une première discussion sur la structure du texte. Il est question aussi de la datation du papyrus et de la date de composition probable du récit.
La première partie fournit une transcription hiéroglyphique établie à partir des photographies publiées en 1913 par Golénischeff, selon un découpage qui met en évidence la structure grammaticale du texte. Une translittération et une traduction sont placées en vis-à-vis. La deuxième partie offre, pour chaque phrase, des explications philologiques portant sur la structure grammaticale et analysant les interprétations à écarter. La troisième partie consiste en une traduction suivie destinée surtout aux non-égyptologues. Dans la quatrième partie, l'interprétation globale du Naufragé est envisagée : après un aperçu des opinions exprimées, elle offre une analyse très détaillée de la structure du texte et présente l'opinion de l'auteur.
L'ouvrage inclut aussi un lexique des termes égyptiens employés dans le Naufragé, ainsi qu'une bibliographie qui permettra au lecteur d'approfondir sa démarche.