Les stages d’enseignement en histoire forment la pierre angulaire de la formation initiale (encadrement, suivi, évaluation). Ils prennent place dans une organisation et selon un calendrier déterminés.
L’importance accordée au suivi des stages se justifie par la volonté de remédier à un certain nombre d’écueils qui ont longtemps été la marque des dispositifs de formation à l’enseignement à l’université. Parmi ces traits, on pointe :
- un curriculum structuré d'abord par une formation disciplinaire suivi par une formation à l'enseignement dispensée à l’université et enfin par une formation pratique, suivant un modèle dit applicationniste ;
- le caractère morcelé, fragmenté, isolé des composantes de la formation, avec une spécialisation de chacune de ses composantes par les formateurs et formatrices, mais une absence de vue d'ensemble de la formation, de son caractère organique, par ces mêmes formateurs et formatrices ;
- enfin, à travers les cours, les séminaires, mais aussi le contact avec les milieux de pratique, une exposition des étudiant·es à des cadres de référence et des épistémologies variées, les contraignant à opérer un tri entre les différentes composantes de la formation sans autre critère que leurs représentations sociales et leur système de valeurs personnelles.
Une série de mesures ont été entreprises pour contourner ces écueils. Outre les dispositifs de suivi et d’encadrement précisés dans le point précédent, la formation a été repensée en fonction d’une plus grande articulation entre les cours et séminaires donnés à l’UCLouvain et les stages. Les stages sont considérés comme la pierre angulaire de la formation et les cours comme des lieux d’analyse de l’activité enseignante offrant les ressources méthodologiques et les grilles de lecture théoriques pertinentes pour construire une pratique d’enseignement efficace, réfléchie et critique.
Les stages d’enseignement en histoire et les cours et séminaires de didactique sont sous la responsabilité des mêmes personnes, ce qui renforce leur cohérence.
La formation pratique des étudiant·es à l’enseignement de l’histoire à l’école secondaire comporte 50 heures de stage, dont 10 heures d’observation et 40 heures avec la responsabilité d’une classe. Ces heures sont généralement réparties sur trois ou quatre stages. Au terme des stages, l’étudiant·e doit pouvoir démontrer sa capacité à :
- préparer une séquence d’enseignement et d’apprentissage cohérente avec les modèles de l’enseignement de l’histoire actuellement mis en valeur dans l’enseignement secondaire ;
- gérer la classe pour instaurer un climat relationnel favorable à l’enseignement et l’apprentissage ;
- conduire de manière efficace la séquence d’enseignement et d’apprentissage préparée ;
- analyser sa pratique et les faits de stage en recourant aux théories de l’enseignement et de l’apprentissage.
Ces objectifs sont communiqués en début de formation aux stagiaires. Ils sont opérationnalisés dans les grilles d’évaluation des stages transmises aux maîtres de stages. Ces documents forment le socle de la communication entre le stagiaire et le maitre de stage en cours de stage, et entre l’étudiant et le responsable de l’évaluation des stages durant les moments de rencontres individuelles avec les étudiants.
L'encadrement des stages par le maître de stage
La formation pratique s’appuie sur une équipe de 90 maîtres de stages. Les étudiant·es ne choisissent pas leur maître de stage. L’affectation se fait par le responsable des stages.
Les supervisions de stage
Outre l’encadrement du maître de stage, les étudiants font l’objet de trois visites au cours de leur formation sur le terrain par un membre du personnel de l’UCLouvain. Plusieurs collaborateurs pédagogiques, enseignants en fonction, viennent renforcer le travail de supervision des responsables des stages. À titre d’exemple, pour l’année académique 2011-2012, 219 heures ont été comptabilisées pour la supervision des étudiant·es-stagiaires dans les écoles.
Les supervisions des préparations de leçons
En plus de ces supervisions, les étudiants sont suivis au niveau de leur préparation de cours, particulièrement pour les deux premiers stages où ils doivent rencontrer leurs formateurs et/ou formatrices à deux reprises pour leur présenter leur travail, avant de passer le seuil des classes qui leur sont confiées.
L’évaluation des stages se fait au regard des objectifs mentionnés dans le premier point. La note finale de stage est établie à partir des sources d’informations suivantes :
- les rapports des maîtres de stage (trois rapports en général) ;
- les rapports des superviseurs de stages (trois rapports en général) ;
- les rapports des étudiants (trois autoévaluations) ;
- l’évaluation du dossier de stage, comportant l’ensemble des préparations, des observations et des analyses que l’étudiant réalise au cours de ses stages.
Les étudiant·es ont accès à ces différents documents en cours de stage, soit qu’ils sont transmis par leurs formateurs et formatrices, soit à leur demande.
LHIST 9001 : Stages |
40h de stages d'enseignement effectifs + 10h d'observation |
Public |
Objet |
Programme étalé sur 2 ans |
1ère année Stage 1 : 10h (1er quadrimestre : vers novembre) |
Transition général ou technique |
Apprendre des savoirs et des savoir-faire |
2e année Stage 3 : 12h (1er quadrimestre : vers novembre) |
Transition général ou technique |
Apprendre des savoirs, des savoir-faire et des compétences y compris l’évaluation |
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+ 10h de stages d'observation des pratiques de classe réparties sur les 4 stages |
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Programme concentré en 1 an |
3 stages de 13-14h pour un total de 40h |
Transition général ou technique |
Stage 1 et 2 : apprendre des savoirs et de s savoir-faire |
+ 10h de stages d’observation des pratiques de classe réparties sur les 3 stages |