Organisations de jeunesse

Organisations de jeunesse - Quels impacts et quelle accessibilité en Fédération Wallonie-Bruxelles ?

Contenu du rapport

« Celui-là, il a fait les scouts, ça se voit ! ». Cette phrase, que de nombreuses

personnes ont déjà entendue, nous invite à nous questionner sur le rôle joué par les Organisations de jeunesse (OJ) dans notre société. Les OJ ont pour mission décrétale de former des C.R.A.C.S., c’est-à dire des Citoyens, Responsables, Actifs, Critiques et

Solidaires (De Kuyssche 2007). Mais concrètement, comment cela se dessine-t-il ? Un passage en OJ peut-il impacter la vie d’un jeune ? L’impact sera-t-il le même pour tous les jeunes ? Au sein de toutes les OJ ? Ces questionnements sont éclaircis dans la première partie de ce rapport.

Par la suite, dans la seconde partie, l’intention est d’ouvrir un champ de réflexion sur la question de l’accessibilité des Organisations de jeunesse et de la place qu’y occupent les jeunes qualifiés de « fragilisés ». Dans le cadre de ce rapport, suite à notre rencontre avec le secteur, nous adoptons une position forte qui est d’abandonner ce terme « fourre-tout » afin de privilégier des catégories de fragilité plus précises telles que : la précarité économique, le handicap, la discrimination sur base d’une identité de genre, les difficultés liées à un parcours migratoire… Malgré le fait qu’un passage en OJ puisse être bénéfique, comme nous le montrons dans la première partie de ce rapport, certains jeunes ne passeront pourtant jamais par une de ces structure, et ce, malgré leur grande diversité. D’où notre deuxième questionnement : Au fond, les OJ sont-elles accessibles pour tous ?

Objectifs

Notre objectif ici n’est pas d’idéaliser le travail réalisé par les OJ ou encore de pointer du doigt ce qui n’a pas été réalisé par elles, mais plutôt de rendre compte de ce qui a été accompli jusqu’à ce jour. L’intention est avant tout de valoriser le travail réalisé par les OJ tout en questionnant l’ouverture de ces dernières à l’ensemble des jeunes en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Originalité

Cette étude a pour particularité de s’intéresser à l’ensemble du secteur des OJ en soulignant les grandes lignes qui guident leurs actions tout en insistant sur la diversité des activités qui y sont proposées et des profils de jeunes qui s’y impliquent.

Nous avons également pris le parti de travailler de manière hypothético-inductive, c’est-à-dire sans a priori et en partant du terrain, afin de rester au plus proche des préoccupations des acteurs de 1ère ligne. Cette approche nous a encouragés, tout au long de cette étude, à faire évoluer les axes de recherche prioritaires ainsi que les questionnements présents dans ce rapport.

Méthodologie

Pour répondre aux deux grandes questions de cette recherche, nous nous sommes basés sur des paroles qui émanent de l’expérience de nombreuses personnes membres et employés d’OJ. Ces acteurs ont été rencontrés au cours des six derniers mois dans le cadre d’entretiens semi-directifs et de deux journées de réflexion collective. Par souci de clarté et de transparence pour l’ensemble des lecteurs, l’ensemble des méthodologies mobilisées pour obtenir les données sont reprises en annexe de ce rapport.

Contacts

Auteures

Maëlle Van der Linden, anthropologue Chargée de recherche au Laboratoire d’Anthropologie Prospective de l’UCLouvain : vanderlinden.maelle@gmail.com

Julie Hermesse, Docteure en anthropologie, Chargée de recherche et chargée de cours au Laboratoire d’anthropologie prospective de l’UClouvain : julie.hermesse@uclouvain.be

Promoteur

Olivier Servais, Professeur d’anthropologie à l’UCLouvain : olivier.servais@gmail.com

Partenaires

Le centre d’Etudes Politiques, Economiques et Sociales : info@cepess.be