Élise Van Schingen, doctorante au CERMUS, a reçu récemment le prix du Soutien à la recherche doctorale de l’Observatoire des politiques culturelles pour sa thèse "La musique charbonnière : le cas des harmonies et fanfares implantées dans le monde ouvrier du Hainaut à la Belle Époque" :
La question fondamentale de cette recherche concerne les interactions entre les sociétés de musiciens amateurs (harmonies et fanfares) et les entreprises de charbonnages en Belgique, dans la province du Hainaut, entre 1870 et 1914. Les harmonies et fanfares connaissent un développement exponentiel durant le XIXe siècle. La région hennuyère, riche de ses industries charbonnières, métallurgiques et textiles, fait figure de proue dans ce domaine. Cette croissance des sociétés musicales, touchant plus d’un Belge sur 50 en 1914, est à la base d’un développement social et culturel qui reste largement oublié de nos manuels d’histoire. Comment expliquer un tel engouement et comment se manifeste-t-il ? Pourquoi les harmonies et fanfares émergent-elles majoritairement dans les régions industrielles ? Existe-t-il un lien entre l’ouvrier, l’usine et la musique ?