Au second quadrimestre, les bacheliers et bachelières de 2e et 3e années choisissent un projet complet parmi quatre propositions. Au premier quadrimestre, ces mêmes étudiant·es ont réalisé quatre projets courts, focalisés respectivement sur le contexte, l’atmosphère, le projet de sol et l’expressivité.
Approche. La préposition « entre » pointe l’espace en creux propice au rapprochement des vécus et aux passages d’échelles. L’espacement stimule l’imagination. Un mouvement se produit entre la ville et le logement, entre le territoire et la chambre, entre la fenêtre et le paysage, entre le public et l’intime.
Question récurrente. Le logement dans le territoire transfrontalier. Comment combiner les désirs individuels, symptomatiques de notre mode de fonctionnement, et une dimension de coopération en réponse aux enjeux « écologiques » ?
« Pitch ». Un groupe de Tournaisien·nes cherche des manières soutenables d’habiter la campagne environnante. Le village de Saint-Maur leur permet une construction sur un terrain de 2116 m2, surface équivalente à la cour de la ferme de Wisempière. Le groupe lance un appel à projets : proposer un habitat mixte composé de +/- neuf logements familiaux, de +/- neuf studios pour personnes âgées ou fragilisées et d’un équipement géré par les habitant·es mais au service de la communauté villageoise. Une contrainte : un bâtiment sur cour. Des groupes d’étudiant·es des deux années collaborent, mais chacun·e développe une hypothèse personnelle.
Étudiant·es: Tybo Croquefer, Marine Soyer
Saint-Maur, Tournai, Belgique
La ferme de Wisempière et l’église
Le premier projet est lié à la ferme de Wisempière et au bâti du « bout de la place ». À partir d’une observation du corps de ferme, de ses cours et des porosités du bâti vers le paysage, le projet propose un système de trois plateaux. Les accès s’effectuent entre bâtiments créant percées et transitions entre cours aux ambiances différentes. L’une minérale sereine, l’autre végétalisée, ludique. Le parvis dessert une bibliothèque qui accueille des personnes de tout âge. Les retraité·es du village y transmettent leur savoir aux enfants du nouveau quartier.
Le second projet se greffe à l’église et au cimetière, face à l’école, et intègre les chemins existants du site. Il propose de destiner à la culture potagère le terrain entre la ferme et le nouveau quartier de maisons groupées autour d’un jardin arboré et d’une halle pour la transformation des produits.