14 décembre 2020
16h
Validation de la méthode directe pour la mesure sur site de la performance d'étanchéité à l'air des composants du bâtiment
Il est communément admis que l’infiltration d’air a de fortes conséquences sur la demande énergétique dans le bâtiment. Il ne faudrait pas la limiter à cette conséquence au vu des nombreux domaines par lesquels elle impacte le confort et la santé des occupants. En plus d’influencer la température intérieure, de telles infiltrations peuvent créer des courants d’air, transporter le son et les odeurs, ou encore introduire des particules depuis l’extérieur. De ce fait, l’étanchéité à l’air, qui est la propriété liée au phénomène d’infiltration, est d’une importance considérable pour le secteur de la construction. La dernière décennie a vu de nombreux développements relatifs à sa mesure et à la législation qui lui est associée. Ceux-ci ont généré une augmentation très importante du nombre de tests effectués en pratique.
Cependant, cette augmentation induit un paradoxe : le test d’étanchéité à l’air (appelé « test de pressurisation ») fait l’hypothèse d’une répartition uniforme des fuites le long de l’enveloppe du bâtiment, alors que les conséquences – et l’importance – de l’infiltration d’air dépendent de la répartition de ces fuites. En d’autres termes, la performance est mesurée à l’échelle du bâtiment (une valeur pour l’entièreté du bâtiment) alors que le phénomène physique se produit à l’échelle des composants et des fissures de l’enveloppe. Ce paradoxe conduit à une mauvaise compréhension de la distribution des débits et des différences de pression le long de l’enveloppe, deux informations cruciales pour comprendre et résoudre les problèmes soulevés par cette thématique. Dans ce contexte, développer et promouvoir la mesure des composants du bâtiment – plutôt que du bâtiment dans son entièreté – est nécessaire pour une meilleure évaluation des conséquences des infiltrations rencontrées dans le bâtiment.
Dans cette thèse, nous nous concentrons sur l’application pratique d’une méthode de mesure spécifique : la « méthode directe ». En particulier, nous décrivons plusieurs expériences menées dans le but d’évaluer la praticabilité ainsi que la fiabilité de cette méthode et nous abordons la capacité de celle-ci à répondre à la demande actuelle des acteurs du secteur de la construction et du bâtiment en général. Nous concluons ce travail en soulignant la nécessité d’appliquer cette méthode dans certaines situations tout en mettant en lumière les améliorations à mettre en œuvre pour son utilisation optimale.
Le jury sera composé des membres suivants :
- Prof. Geoffrey Van Moeseke (UCLouvain), promoteur
- Prof. Denis Zastavni (UCLouvain), président
- Dr. Gabrielle Masy (UCLouvain), secrétaire
- Ir. Christophe Delmotte (CSTC, Belgique)
- Dr. Valérie Leprince (PLEIAQ, France)
- Prof. Véronique Feldheim (UMons, Belgique)
- Prof. Felipe Ossio (Pontifica Universidad Catolica de Chile, Chili)