Frédéric Brodkom, directeur de la Bibliothèque des sciences et technologies à l’UCLouvain (BST)
Quand êtes-vous parti.e et à quel endroit exactement ?
En nov.-2013, févr.-2016, mai-2107 et mars-2018, je suis parti dans les universités Carlos III de Madrid, de La Coruña, de Murcia et de Salamanca. Chaque fois une semaine minimum. Certaines des collègues rencontrées ont fait la mobilité dans l’autre sens.
Quel était votre objectif ?
Mes objectifs étaient de travailler en immersion dans leurs bibliothèques et d’échanger nos pratiques. Le but final était de parfaire mes compétences professionnelles, découvrir d’autres modes de fonctionnement et de pratiquer mon espagnol récemment appris pour participer aux activités de coopération de l’ARES-CCD en Amérique du Sud.
L’expérience fut-elle à la hauteur de vos attentes et que vous a-t-elle apporté exactement ?
Je n’aurai pas renouvelé des expériences à la hauteur de mes attentes. Elles permettent de passer de l’idée à la conviction, parfois à l’action. Dans le cadre des développements de nos bibliothèques de nouvelles idées sont nécessaires. On y réfléchit, on les teste parfois. Mais rien ne vaut de les voir à l’œuvre ou en projet ailleurs, d’échanger et de s’en convaincre ou de les oublier. C’est la confrontation des idées et pratiques qui est le plus enrichissant dans les mobilités. Mes exemples : clé de répartition des budgets, service commun de catalographie, dépôt institutionnel Open Source, projet d’expositions thématiques, horaires d’ouvertures, etc.
A-t-elle changé votre façon d’envisager votre travail, votre quotidien, vos relations avec les collègues ?
Rien de pire que l’habitude. Le regard qu’on porte sur son travail doit changer régulièrement. Comme les formations, les congrès, les activités de coopération, etc. les séjours de mobilité aident à voir autrement son travail. A savoir si cela change aussi mes relations avec les collègues, c’est à eux qu’il faut le demander.
Comment avez-vous eu connaissance de ce programme de mobilité pour le personnel ?
J’ai toujours entendu parler d’Erasmus. Pour la démarche, j’ai contacté les collègues des universités et l’accueil a toujours été positif. Ensuite, j’en informe mon n+1 et ADRI pour compléter les formulaires, je trouve un billet d’avion et un hôtel sur le web. Pas plus difficile !
Encourageriez-vous d’autres membres du personnel à réaliser ce type de séjour et pourquoi ?
J’encourage mes collègues à faire de même pour la simple raison qu’il y a trop de chose à voir et à comprendre de par le monde que pour s’enfermer derrière une porte et un écran.
Quel conseil donneriez-vous ?
Mon conseil : l’herbe n’est pas spécialement plus verte ailleurs mais elle n’en pas moins une saveur particulière qui vaut la peine d’être goûtée.
Envisagez-vous d’autres séjours ?
Oui, j’envisage d’autres séjours. Et pour cause !
Photo : Frédéric Brodkom (au centre) avec l'équipe de direction de l'Universidad da Coruña, en visite à l’Univerdidade de Santiago de Compostella où l’équipe a été reçue dans leur salle d'honneur.