Monika Aschauer est étudiante en psychologie, Monika a démarré ses études à l’UCLouvain en 2014, elle est aujourd’hui en dernière année de Master*.
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Quel type de séjour de mobilité avez-vous effectué, à quel moment et quels étaient vos objectifs?
J’ai réalisé mon stage de Master 1 au Canada l’année passée, dans un centre pour les familles et les enfants. Je suis restée au Québec pendant six mois. Le but était d’avoir une première expérience professionnelle sur le terrain et de me former avec une approche de la psychologie différente de celles que l’on peut retrouver en Belgique ou en Europe.
Quelles ont été vos premières impressions liées à cette expérience internationale?
J’en garde une très bonne impression : j’ai été reçue très chaleureusement. Ce qui m’a le plus étonné, c’est la mentalité vis-à-vis des stagiaires. Quand je suis arrivée, j’ai tout de suite été accueillie, présentée à toute l’équipe ; j’avais mon propre bureau. Ils m’ont laissé beaucoup d’autonomie et prenaient ma parole en compte. Je pense que si j’avais réalisé mon stage en Belgique, l’expérience aurait été différente.
Quels ont été les principaux obstacles à surmonter quant à ce projet de mobilité?
Le plus difficile a été la langue. Même si au Québec, on parle français, ils ont un accent qui n’est pas toujours facile à comprendre. Ils utilisent un vocabulaire différent, mais au fil des semaines, on apprend. Et c’est cela qui est enrichissant. Un exemple ? Le mot voiture qui est « char ». Ou alors un enfant m’a lancé que c’était « poche » c’est-à-dire que c’est nul ! Une autre difficulté : le choc culturel. Parce que le Canada, c’est un autre continent et une autre façon de fonctionner même s’il y a beaucoup de similarités avec l’Europe. Au début, on est dans une sorte d’euphorie, on est content d’être là, on est hyper curieux, on découvre. C’est plutôt à long terme, après trois à quatre mois, que l’on commence à ressentir le manque de nos proches, de notre pays. Mais il ne faut pas se décourager.
En quoi ce type de séjour a modifié votre quotidien, votre façon d’envisager le travail, votre façon de voir le "monde" ?
J’ai l’impression d’envisager les choses de façon plus ambitieuse qu’avant. Je me suis rendue compte que le monde est vaste et que, c’est très enrichissant de pouvoir partager nos connaissances avec celles des autres. J’ai l’impression qu’il y a des opportunités d’emploi dans une foule de pays et je n’ai plus envie de me restreindre uniquement à la Belgique.
Quels sont les éléments positifs liés à cette expérience?
Les québécois sont réputés pour être très gentils. Je le confirme. Franchement, j’en garde un souvenir incroyable. Autre élément positif : les apprentissages que j’ai pu faire sur place. Pour la psychologie, ils ont une approche beaucoup plus contemporaine. J’ai l’impression d’avoir beaucoup évolué, dans ma manière de fonctionner, de penser, dans mes apprentissages. Je mesure aujourd’hui l’impact de ce séjour : on apprend à se connaître et à développer son autonomie. On apprend à savoir ce qu’on veut et à se débrouiller dans toutes les situations.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiant.e.s qui envisagent ce type de séjour ?
Bien préparer son voyage à l’avance. Parce que le Canada nécessite un certain budget déjà. Il faut prendre en compte le billet d’avion, le prix du visa, et le coût de la vie sur place. Aussi, le visa prend beaucoup de temps. Il y a des démarches très strictes à faire et à respecter.
Quels conseils donneriez-vous aux membres de la communauté universitaire pour améliorer l’accueil des étudiant.e.s et membres internationaux qui effectuent un séjour d’étude à l’UCLouvain?
Les étudiants internationaux sont présents sur le site de Louvain-la-Neuve le week-end, contrairement aux autres étudiants qui rentrent chez eux. Il n’y a pas beaucoup d’espaces étudiants ouvert le week-end. Il serait utile d’ouvrir les bibliothèques par exemple.
Pourriez-vous également qualifier, en un ou deux mots, comment vous ressentez la dynamique internationale de l’UCLouvain ?
Progrès. J’ai l’impression que l’UCLouvain met de plus en plus de choses en place pour améliorer la mobilité des étudiant.e.s à l’étranger, ce qui n’était pas nécessairement le cas avant.
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Monica Aschauer is a UCLouvain final-year master’s degree student in psychology.
What kind of international experience did you have?
Last year I did my master’s internship in Canada, I stayed in Quebec six months and worked in a centre for children and families. The goal was to learn a new approach to psychology and also to have a first experience in the field as a professional.
What were your first impressions of this international experience?
I had a very good impression because I was received very warmly. I was immediately introduced to the whole team. I was given my own office and I think that if I’d done my internship in Belgium, it wouldn’t have happened in the same way. I was immediately integrated and my opinion was immediately taken into account. I think the mentality toward interns in Quebec is totally different to what can be found in Europe.
What were the main obstacles to overcome in this mobility project?
The main difficulty was language, because while people speak French in Quebec, their accent isn’t always easy to understand. The vocabulary in particular is very different. What was also problematic was culture shock, because at first you’re a bit euphoric: you want to discover, you’re curious, and then after a few months you feel homesick for your loved ones, your country, but you can’t let it discourage you because it passes.
How did your experience change the way you see the world?
I have the impression that there are a lot of opportunities now, jobs in many countries. I don’t want to restrict myself to Belgium anymore. I realised that the world is vast and it’s extremely rewarding to share our knowledge with others.
Any advice for those considering going abroad?
I would say prepare well in advance. Canada requires a certain budget: airfare, the cost of the visa, and acquiring the visa is very time-consuming because there are very strict procedures to follow and respect.
Can you cite three positives aspects of your experience?
First of all, the kindness of the people, the Quebecois have a reputation for being very kind and I can confirm that, it made the experience incredible. Second, the learning experience, because Canada has a much more contemporary approach than Belgium’s or Europe’s, and so I’m very happy to have received this training. A third positive element is that I developed my autonomy because I learned to cope with many situations.