René Rezsöhazy

Professeur de biologie, membre d l'Institut de recherche Louvain Institute of Biomolecular Science and Technology (IBST), René Rezsöhazy est Vice doyen de la Faculté des sciences de l’UCLouvain*.

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Que faites-vous sur le plan international à l’UCLouvain?
Mon activité dans ce domaine concerne nos étudiant·es de la Faculté des sciences qui partent à l’étranger dans le cadre de leur cursus. Plus de 50 partenariats ont été établis avec un grand nombre d’universités à l’étranger. Ces partenariats permettent à nos étudiant·es de suivre des cours dans le cadre d’une convention Erasmus ou Mercator par exemple. Une belle occasion de faire une partie du cursus en dehors des murs de l'UCLouvain.

Un autre volet, très important dans nos cursus en sciences, concerne les étudiant.es qui quittent l’UCLouvain pour réaliser un stage en laboratoire ou sur le terrain. Près de la moitié des diplômé·es de la faculté ont bénéficié d’une expérience à l’étranger dans le cadre de leur master (lire l'interview du professeur B. Hallet).

Le stage à l’étranger offre-t-il l’opportunité de faire les premiers pas dans le monde professionnel?
C’est à tout le moins une expérience qui permettra à l’étudiant·e de découvrir un nouvel environnement, mais aussi de gagner en autonomie. C'est une expérience qui facilite l'envol et la future insertion socio-professionnelle. Et nos étudiant.es reviennent extrêmement satisfait.es. Cela dit, il n’y a pas que les étudiant.es, nos collègues à l’étranger sont généralement très positifs.

Quels sont les obstacles liés à ces séjours internationaux?
Dans un premier temps, c’est surtout le fait d'inscrire un quadrimestre de cours à l’étranger dans nos propres programmes. Les conseiller·es aux études doivent trouver des équivalences et ce n’est pas toujours évident. C’est encore un peu plus difficile aujourd’hui avec le décret paysage alors que les étudiant.es sont dans une situation d’accumulation de crédits. Certains jeunes se trouvent déjà dans le master et ont encore des crédits résiduels de bachelier : pas facile de composer un programme de mobilité dans ces conditions. Une autre difficulté est d’ordre financier : les programmes Erasmus et Mercator viennent en soutien aux étudiant.es, mais ne recouvrent pas tout. Beaucoup renoncent à entamer les démarches pour réaliser une partie de leur cursus à l’étranger, faute de moyens.

Pourquoi encourager les jeunes à partir?
C’est une expérience humaine qui est très riche : on gagne en autonomie, on apprend des langues étrangères, on sort de sa zone de confort et c’est positif en termes de développement personnel et d’acquisition de compétences.
Mais partir pour partir ne suffit pas : le projet doit s’inscrire dans un projet de formation. On va rejoindre une autre université ou un autre labo en Finlande, en Espagne, pour y trouver ce qui est peu ou pas développé de la même manière chez nous à l’UCLouvain. Ce projet de formation est un projet à construire.

Quels conseils donner aux étudiant.es?
Pensez à votre projet assez tôt, dès les premières années du bachelier. On ne peut pas prévoir un quadrimestre à l’international n’importe où et n’importe comment dans un cursus. La mobilité dans certains cursus peut rentrer en conflit avec la réalisation du mémoire.

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La mobilité : pour toutes les catégories de personnel?

Bonne idée dans le cadre du personnel scientifique temporaire, les assistants, les post doc et les doctorants sont quand même très souvent invités à partir un peu à l’étranger. C’est déjà fortement dans les mentalités. Pour le personnel administratif, c’est aussi dans les mentalités pour des séjours sabbatiques ou autres, le fait d’envoyer des responsables qui bossent pour le bon déroulement des missions de la faculté : c’est toujours une bonne chose, c’est riche et il faut donc favoriser cette mobilité vers l’extérieur pour toutes les catégories de personnel…

L’Université de Louvain a une dimension internationale de base : c’est ancré dans son ADN.

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René Rezsöhazy is professor of biology, member of LIBST, vice-dean of the UCLouvain Faculty of Sciences.

What are you doing internationally at UCLouvain?
A whole series of partnerships have been established with a large number of overseas units, and that obviously allows our students to do part of their studies abroad. Another aspect that is very important in our science curriculum is outgoing mobility: our students leave UCLouvain to do an internship or gain laboratory or field experience abroad. Taking master's degree students, for example, 45% of Faculty of Sciences graduates had an experience abroad as part of their master's degree.
 
Does the internship abroad offer the opportunity to take the first steps into the professional world?
It’s an experience that will allow the student to discover new things, of course, but also to gain autonomy, which is crucial to the student’s job prospects. And our students come back extremely satisfied. The colleagues abroad who welcome our students are generally very positive. 

What are the obstacles to studying abroad?
It’s not always easy to enrol for a term of courses abroad in our own programme. And it's a bit more difficult now with the landscape decree because many students have earned a lot of credits, students who are already in the master's programme and still have residual bachelor's programme credits, and it's not easy to design a mobility programme in such situations.
Of course, the Erasmus and Mercator programmes come to the aid of students by covering displacement costs, but, obviously, that doesn’t cover everything, and we’ve noticed that some less well-off students have more difficulty and sometimes abandon efforts to study abroad.

Why encourage young people to go abroad?
An experience abroad is a rich experience, one gains autonomy, learns foreign languages, gets out of one's comfort zone, and that’s positive in terms of personal development and acquiring skills. Leaving just to leave isn’t enough, clearly going abroad must be part of a course. We go to another university or lab in Finland, Spain, or Italy because we’ll find things that we don’t find or develop in the same way at UCLouvain. 
A tip for students considering study abroad?
Start planning for it from the beginning of your bachelor's degree.

Should staff also consider going abroad?
Yes, it’s a good idea. There are obvious cases that have become part of general practice such as temporary scientific staff, assistants, postdoctorate and PhD students who are very often invited to go abroad. My lab colleagues have worked in laboratories abroad. So it’s already part of the mentality.