Professeur ordinaire de biologie cellulaire et moléculaire à la Faculté de médecine et à la Faculté de pharmacie et sciences biomédicales, Stefan Constantinescu dirige une unité de recherche sur la signalisation et l’hématologie moléculaire à l’Institut de Duve*.
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Quel est votre pays d’origine?
La Roumanie. J’ai aussi passé dix années de ma vie aux Etats-Unis au College Station, TX (1990-1991), Memphis TN (1992-1995) et Boston, MA (Whitehead Institute, MIT, Cambridge MA, 2005-2010).
Depuis quand êtes-vous à l’UCLouvain et pourquoi avoir choisi cette université?
Je suis arrivé à l'UCLouvain en octobre 2000. J’ai été attiré par l’Institut Ludwig pour la recherche contre le cancer dirigé par le professeur Thierry Boon. Je connaissais également les découvertes du professeur Christian de Duve qui a partagé le prix Nobel de physiologie et médecine de 1974 avec Albert Claude et George Palade (chercheur américain d’origine roumaine que ma famille connaissait bien également). Mon ancien patron au MIT, le professeur Harvey Lodish a cotôyé le même laboratoire que Thierry Boon à Rockefeller pour son doctorat dans les années '60 et ses commentaires étaient très positifs à son égard. J’avais également une offre à l’Imperial Cancer Research Fund– ICRF Londres (actuellement Institut Francis Crick à Londres) mais j’ai finalement opté pour l’UCLouvain!
Quelles ont été les premières impressions à votre arrivée?
L’Institut Ludwig pour la recherche contre le cancer et l’ICP fonctionnaient exactement comme au MIT. Le dialogue était établi, pour la plupart du temps, en anglais, mais je connaissais aussi le français
Quels ont été les principaux obstacles à surmonter?
J’ai eu la chance d’être soutenu par l'Institut Ludwig de recherche sur le cancer (LICR) et l'Institut de Duve (ICP) et je n’ai sincèrement pas eu de difficultés, excepté peut-être que les salaires, y compris celui de chercheur qualifié FRS-FNRS depuis 2003, sont nettement inférieurs aux salaires aux Etats Unis. Heureusement, j’ai eu la possibilité de faire des consultances. Grâce au soutien du professeur Boon, le FNRS a permis aux chercheurs de passer un demi-jour par semaine dans des activités de consultance, ce qui m’a fortement aidé d’un point de vue matériel.
Quels sont les éléments positifs?
L’accueil international à l' ICP et au sein de l'université ( les unités de médecine expérimentale et génétique cellulaire). La possibilité de prendre des cours de français payés par l’Institut et le recrutement au labo d’un excellent technicien (via un autre labo où il a suivi sa thèse). Ce technicien et venu à Boston au MIT pour aider au déménagement du labo et est devenu doctorant par la suite. Il est actuellement manager dans l’industrie (Yohan Royer). Il a beaucoup aidé à l’installation du labo.
Quels conseils donner aux personnes qui envisagent ce type de séjour?
Etre très clair dans la négociation des besoins du labo, personnel et les contraintes personnelles, car il n’y a pas de situations standard.
Quels conseils donner aux membres de la communauté universitaire pour favoriser la vie en commun?
Organiser des réunions régulierement entre les départements (floor meetings, retreats) et les laboratoires, et aussi n’oublier pas les rencontres informelles avec des chercheurs de pays divers. Mettre ensemble les chercheurs de LLN et Woluwe (biologie et médecine).
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Stefan Constantinescu is professor of cellular and molecular biology in the Faculty of Medicine and the Faculty of Pharmacy and Biomedical Sciences, and member of the de Duve Institute.
What is your country of origin?
I was born in Romania where, at the University of Medicine and Pharmacy of Bucharest, I earned my PhD.
What international experience do you have?
I spent 10 years in the United States. The last five, I was at MIT, at the White Head Institute for Biomedical Research. My former boss, Professor Arbilodich, seeing the institutes that I chose to apply for, he encouraged me to apply in Brussels because there was the director of IBON, the director of the de Duve Institute, the director of the Ludwig Institute, who was known worldwide for his discoveries in tumour immunology. And of course, we all knew Professor Christian de Duve.
How long have you been at UCLouvain and why did you choose this university?
I chose UCLouvain in 2000 when I was able to open an independent research laboratory because I was attracted to the de Duve Institute. Research was done exactly as at MIT, everything was in English, all the seminars, the communication, the organisation was exactly like in the United States, so I had no difficulty in adapting.
What were the main obstacles to overcome?
People who come from outside sometimes come to settle in Belgium because they have no family property. So I’m lucky to be able to continue consulting activities, which I started in the United States, without which I could not have managed.
What were your first impressions when you arrived?
First of all, the reception in the research units, in the units of experimental medicine and cellular genetics, which was very warm, the exceptional quality of the scientific environment in the sector and the fact that the de Duve Institute allowed me to hire a technician before arriving.
How is the international dimension inspiring?
I think there is a lot of fertilisation of ideas between institutions and that a person will have a lot to gain from working abroad, from working elsewhere, seeing things from a completely new perspective and I think that was the big secret of American science, this history of mobility. And I think we have to cultivate it here too, but not mobility for the purpose of mobility: mobility to acquire projects.