18 février 2020
21 février 2020
Il s’adresse aux étudiant·e·s en Master et aux doctorant·e·s dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme, de la sociologie et de l’anthropologie, ou encore en master ou doctorat interdisciplinaires.
Inscrit dans une démarche de co-création entre étudiant·e·s et acteurs de terrain, et inspiré du « social design », l’objectif du workshop est d’expérimenter la conception et la réalisation d’objets (du concept au prototype) qui puissent rendre l’espace (mieux) habitable pour les femmes « sans-abri »
Chloé Salembier
Ce workshop vise à construire un espace de rencontre créatif et critique autour de l’habiter, et à engendrer une dynamique d’échange transdisciplinaire autour de « ce qui rend un espace habitable ». En cela, notre parti pris est de considérer que les caractères intrinsèques d’un espace ne conditionnent pas son degré d’habitabilité : celui-ci dépend plutôt et surtout de la relation qui se crée entre les individus et l’espace. Un même espace peut être habitable pour certains et inhabitable pour d’autres. Il peut également être habité et défini inhabitable. Or, qu’est-ce que cela signifie de rendre un espace habitable ?
Si la portée de cette question peut paraître assez générale, le workshop vise à la traiter de manière pratique, en tant que problématique qui émerge d’une condition particulière, celle des personnes sans-abri et, plus précisément, des femmes en situation de vulnérabilité résidentielle (vie à la rue, mal-logement, habitat précaire, etc.). Ce choix vient de nos implications respectives dans des recherches qui interrogent la relation entre la dimension sociale et spatiale de l’habiter et mobilisent les apports de l’architecture, de l’urbanisme, et des sciences sociales (notamment de l’anthropologie, de la géographie humaine, de la sociologie). Les pratiques de l’habiter aux marges de la ville, le droit et l’accès au logement pour les femmes, la conception et le projet d’espaces (mieux) habitables : c’est au croisement de ces enjeux que se situent nos questionnements ainsi que les propos de ce workshop.
Pour ce faire, le workshop s’inspire du « social design » et met en place une approche de co-création entre étudiants (architecture, urbanisme, sociologie, anthropologie), collectifs de jeunes architectes et associations qui travaillent avec les femmes en condition de vulnérabilité liée au logement. L’objectif sera d’expérimenter la conception et la réalisation (du concept au prototype) d’un objet-dispositif qui puisse rendre l’espace plus ou mieux habitable. L’idée fondamentale est d’explorer et de travailler la relation entre espace intime et espace partagé, à partir de ce qui permet aux femmes de « se sentir chez soi » et de « se sentir à leur place », que ce soit dans la rue, dans un squat, dans un logement plus ou moins temporaire et précaire, et tout en tenant compte des contours différents que prend l’habiter selon le contexte spatial, social, temporel.
Le workshop se terminera par la présentation des travaux réalisés, sous forme d’exposition. Ce moment sera couplé avec une demi-journée d’étude qui permettra de mettre en perspective les résultats du workshop et d’approfondir la réflexion autour de l’habiter sans-abri au féminin. Une publication reprenant les résultats de cet événement est également prévue.
Pour qui
Etudiant.e.s en Master et doctorant.e.s dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme, de la sociologie et de l’anthropologie, ou encore en master ou doctorat interdisciplinaires.
La participation au workshop est gratuite. Pour s’inscrire, nous invitons les étudiant.e.s et les doctorant.e.s intéréssé·e·s à envoyer un mail à l’adresse elisabetta.rosa@uclouvain.be, au plus tard le lundi 10 février 2020, en incluant une courte description de leur profil/leur parcours, ainsi qu’en indiquant leurs motivations et leur intérêt pour le workshop et ses thématiques.
Responsables scientifiques :
Elisabetta Rosa, Chloé Salembier, Gérald Ledent, Martin Wagener
Assistant.e.s :
Noémie Emmanuel, Jonas Hanssens, Hélène Van Ngoc
Ce workshop est organisé dans le cadre de la recherche « Brumarg-Bruxelles à travers ses marges », financée par Innoviris, programme Attract Brains for Brussels, 2017-2020.