Stalking sur les réseaux sociaux, démocratisation des drones, passage de Big Brother à Big Mother… Dans leur podcast Contrôle F, les étudiantes et étudiants du master de spécialisation en cultures visuelles abordent la thématique de la surveillance et ses enjeux visuels et artistiques. Rencontre avec Tatiana, étudiante qui a pris part au projet.
C’est quoi Contrôle F ?
Contrôle F, c’est le titre de notre podcast. C’est un jeu de mots avec Control Find. Un podcast sur la surveillance. On a travaillé sur 5 épisodes avec un format plus ou moins court pour attirer les étudiant·es sur le sujet.
Comment le projet a-t-il vu le jour ?
C’est un travail qui a pris quasiment une année. Au premier quadri, on a étudié le sujet choisi par notre professeur : la société de surveillance. Au deuxième quadri, on a développé un projet au choix. Pour notre projet, on a décidé de transférer une partie de ce qu’on a pu apprendre pendant le 1er quadri sous forme d'un podcast qui consiste en la vulgarisation scientifique de la thématique de la surveillance. L’intérêt, c’est de montrer que la surveillance est quelque chose d’insidieux, pas forcément visible. Dans un master en cultures visuelles, on travaille normalement sur l’image, mais là on va travailler sur le fait de partager des images à travers nos voix et nos explications.
Comment le thème s’inscrit-il dans l’actualité ?
On a de plus en plus parlé de la surveillance avec la crise Covid et l’augmentation de vols de données via les QR codes, le traçage… On a aussi énormément parlé de ce qui se passait en Chine avec la reconnaissance faciale, les capteurs de chaleur pour voir si on avait de la fièvre. On s’est rendus compte qu’on vivait dans une société de plus en plus technologique et il y a eu cette peur grandissante de balisage de la société et de sélection des individus.
Je pense donc que c’est un thème qui n’est pas nouveau, mais qui est d’autant plus d’actualité depuis 2019 et qui continuera à l’être avec les évolutions technologiques.
Quelle est la force de ce podcast ?
On est tous concernés par cette thématique d’une manière ou d’une autre. Et je pense que c’est important de prévenir, de pouvoir se protéger et apprendre un peu plus sur un sujet dont on parle tous les jours, mais dont on n’est peut-être pas assez conscients. Enfin, pour des étudiants, un format de dix minutes, ça peut permettre de tuer le temps entre les petits trajets quotidiens : que ce soit entre l’auditoire et le kot ou même dans le train. C’est un passe-temps assez amusant de pouvoir s’informer sur ce genre de thématique assez actuelle.
As-tu développé d’autres projets dans le cadre du master en cultures visuelles ?
Le projet du séminaire en cultures visuelles, c’est vraiment le projet phare qui rassemble tous les étudiants et étudiantes du master en cultures visuelles. Dans les cours au choix, il y a également un pôle créatif. On peut créer des projets à plusieurs, mais ce n’est pas la même dynamique parce qu’on se retrouve avec des étudiant·es issu·es d'autres options. On est majoritairement associés à des étudiant·es en communication ou en histoire de l’art, excepté dans le séminaire de cultures visuelles qui est propre aux étudiant·es du master.
En quoi consiste le Master de spécialisation en cultures visuelles ?
Le point central du master est le travail sur l’image, son impact dans la société et comment on analyse une image. Le terme image est vu de manière multidisciplinaire : on aura l’iconographie en histoire de l’art, l’image qui sera associée à la musique ou à la littérature. On a aussi des cours liés aux séries, au cinéma, etc.
Pourquoi avoir choisi ce Master ?
Personnellement, ce qui m’a attirée dans ce master, c’est son pôle créatif. Ça change parce qu’on est vraiment très actifs, on ne va pas rester tout le temps assis à écouter des cours ; on a une partie qui est vraiment assez libre, propre à chaque individu. Et c’est peut-être ça qui me plait, ce côté vraiment centré sur les capacités de chacun et cette volonté soit d’expérimenter, soit d’associer son bagage personnel à autre chose, donc quelque chose de plutôt complémentaire. Ce que j’aime aussi, c’est ce grand choix de cours. On peut autant aller dans la communication que dans l’histoire de l’art.
Enfin, je pense que c’est bien d’avoir une année supplémentaire pour se créer un souffle et ne pas se sentir formaté. Après 3 à 5 ans d’études sur le même sujet, parfois on a l’impression que nos modes de réflexion sont toujours les mêmes d’un point de vue analytique et là, c’est vraiment un master qui permet de s’ouvrir et de changer notre mode de réflexion.
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