Son roman Kot & cœur a été primé par la Fondation Laure Nobels. Céline Noël, étudiante à l’UCL, y dépeint la vie étudiante néo-louvaniste, y compris les sorties et les rencontres…
Cinq personnages, tous co-koteurs, vivant à Louvain-la-Neuve, de la première à la dernière année d’université. Céline Noël, étudiante en 2e master en latin-français (22 ans), décrit leur vie en commu (la partie communautaire du kot). « Une bulle », entre l’adolescence et la vie d’adulte.
Qu’est-ce qui vous a décidé à écrire ce premier roman ?
Il y a deux ans, j’étais sur le point de partir en Erasmus à Bologne. C’était juste après les examens, pendant l’été. J’ai eu envie de garder une trace de ce que j’avais vécu à Louvain-la-Neuve pendant mes premières années d’études. C’est romancé mais je me suis inspiré de ce que j’ai pu observer autour de moi. Au départ, j’ai simplement écrit pour moi. J’écris depuis longtemps mais je n’avais encore jamais été au bout d’un projet. La Fondation Nobels m’a beaucoup aidé.
Vous parlez beaucoup de la vie amoureuse des étudiants, pourquoi ?
C’est un roman léger, qui peut parfois choquer, tout dépend des sensibilités. Les soirées, les guindailles, l’odeur de la CASA… c’est une réalité, cela existe et c’est une part importante de la vie étudiante. On en parle tous les jours au kot. Beaucoup de mamans me disent qu’elles ont apprécié le livre ; ma maman, par exemple, était contente de pouvoir discuter de ma vie à Louvain-la-Neuve et de voir aussi l’entraide qu’il y a dans les kots. On n’est pas ‘perdu’.
Qu’en disent les étudiants ?
J’ai beaucoup de retours positifs. Ils se reconnaissent vraiment. Le roman touche leur quotidien, on peut imaginer la vie étudiante, les endroits qu’ils fréquentent… Je questionne aussi la pression sociale qui nous touche (incarné par Laura dans le roman) : les soirées et le sexe sont banalisés. Il y a une forme de surenchère du divertissement, il faudrait profiter de sa jeunesse. Certains se vantent beaucoup mais, en réalité, quand on discute vraiment, ce n’est pas la norme. Oui, c’est normal de ne pas avoir de copain.
Que diriez-vous aux jeunes qui commencent leurs études ?
Que cinq ans d’études, cela passe très vite. J’ai koté pendant 4 ans et c’est passé à une allure !
Je sens maintenant que c’est la fin et que j’ai envie de sortir de cette ‘bulle’. À l’avenir, je voudrais travailler dans le secteur de l’édition.
Un deuxième livre sur le feu ?
Oui, il est déjà prêt ! Ce premier projet m’a beaucoup appris. Cela m’a fait grandir. Dans ce prochain livre, j’ai choisi un sujet plus grave, toujours en lien avec les couples, la violence conjugale.