Sur les campus de Louvain-La-Neuve et FUCaM Mons, des élèves de cinquième et de rhéto se sont glissé·es dans la peau de slameurs et slameuses lors d’une scène slam inter-écoles. L’objectif du projet ? Préparer ces futur·e étudiant·es à la transition vers l’enseignement supérieur grâce à une activité culturelle « pour et par les élèves ».
Trois minutes. C’est le temps qui était imparti aux élèves de 16 écoles secondaires 1 la semaine dernière pour présenter un slam de leur composition au public. Des performances réalisées avec brio qui marquent l’aboutissement du dispositif pédagogique mis en place par l’UCLouvain, en collaboration avec le collectif de slam Slameke pour les écoles de Bruxelles et du Brabant Wallon, et le collectif enV.I.E.S pour le Hainaut.
La culture comme porte d’entrée à l’université
« L’objectif de ce genre de dispositif est vraiment de créer un lien de proximité entre l’UCLouvain et les écoles secondaires » explique Alice Naglieri, coordinatrice du projet aux côtés de Lydwine Kuras 2. « La transition avec l’enseignement supérieur est une des missions des enseignant·es. Ils et elles sont sans cesse à la recherche d’outils sur lesquels s’appuyer. »
« Le slam est une porte d’entrée qui permet de faire découvrir le milieu universitaire sous un autre point de vue. C’est une pratique qui peut être facilement étudiée en classe et qui permet de faire le lien entre les écoles et l’expertise scientifique de l’UCLouvain sur le sujet » ajoute l’organisatrice du projet. En effet, Aline Colau, doctorante à la Faculté de philosophie arts et lettres, mène actuellement des recherches en linguistique sur le slam en tant que pratique de la poésie contemporaine. Dans ce cadre, la chercheuse et sa promotrice, la Pre Anne-Catherine Simon, ont participé à la réalisation des vidéos capsules destinées aux enseignant·es du secondaire.
Un programme en trois étapes
La scène slam inter-écoles n’était que la dernière phase d’un programme pédagogique qui a débuté en classe :
« Lors de la première étape, les enseignant·es avaient à leur disposition quatre capsules vidéo introductives pour familiariser leurs élèves à la thématique du slam : origine, styles, écriture, mise en voix… Chacun·e a pu exploiter les vidéos à sa manière pour poser un cadre théorique et nourrir ses cours. »
Ensuite, place à la pratique. Durant trois ateliers successifs, des membres des collectifs de slam Slameke et enV.I.E.S ont accompagné les élèves dans l’écriture et la mise en voix de leurs textes. Enfin, c’est sous l’œil d’un jury attentif que les écoles se sont affrontées pour l’étape finale : la scène slam.
Sur le Campus FUCaM Mons, Violette Larcin et Sillen Dig (responsables presse et théâtre du cercle théâtre), ont évalué les performances des élèves aux côtés de trois slameuses du collectif enV.I.E.S. À Louvain-La-Neuve, ce sont d’Aline Colau, Philippe Hiligsmann (Vice-recteur aux affaire étudiantes) et Lou d’Aout (présidente du cercle de philosophie arts et lettres) qui ont rempli cette mission avec trois membres du collectif Slameke. « Avec ce jury, on voulait montrer que la culture se retrouve à différents niveaux de la vie universitaire, que ce soit au sein des études ou dans la vie extra-académique. »
« En seulement trois ateliers, les élèves ont montré une belle évolution. Ils ont appris à utiliser les codes du slam, à se mettre en scène, à poser leur voix, etc. », se réjouit Alice Naglieri.
« Un moyen de donner la parole aux jeunes »
« Le slam est aussi un moyen de donner la parole aux jeunes, de leur donner la possibilité de s’exprimer sur un sujet qui leur tient à cœur, dans un cadre bienveillant. » À Mons, les performances étaient par exemple centrées sur la thématique du genre. « Au total, près de 200 élèves se sont prêté·es au jeu en suivant les ateliers. Les enseignant·es étaient aussi très heureux du dispositif qu’on leur a proposé », conclut Alice Naglieri.
Enseignant·e ? Retrouvez ici toutes les initiatives proposées par l’UCLouvain à destination des écoles secondaires (http://www.uclouvain.be/enseignement-secondaire ) |
1. Les écoles qui ont participé aux ateliers : l’Athénée Royal Gatti de Gamond, De l'autre côté de l'école, l’Institut Don Bosco, l’Institut Marie Immaculée, Notre Dame de la Sagesse (Bruxelles) ; l’Institut de la Providence, le lycée de Berlaymont et le Lycée Martin V (Brabant Wallon) ; le Collège de la Lys et l’Institut Saint-Henri de Comines, l’institut Notre-Dame Loverval, l’Institut Saint-André de Charleroi, l’Athénée Royal de Saint-Ghislain, l’Institut Saint-Joseph de Châtelet, l’Institut Saint-Joseph de La Louvière et le Collège du Sacré-Cœur de Charleroi (Hainaut)