Comme l’année dernière, des étudiants de la faculté participent à la prestigieuse compétition iGEM. Cette compétition de renommée mondiale rassemble chaque année des étudiants de tous les continents, afin de proposer des solutions à des problèmes sociétaux actuels en utilisant la biologie synthétique.
Cette année, leur but est de créer un bio-badge qui détecterait une dose excessive d’UV à laquelle nous serions exposée, afin de mieux nous en protéger. En effet, une exposition prolongée aux UV contribue à un nombre toujours croissant de cancers et d’autres maladies de la peau. Ce badge contiendrait une capsule renfermant une solution de bactéries E. coli, et qui changerait de couleur en cas d’exposition au UV.
Pour arriver à ce but, l’équipe a investigué deux approches, toutes deux utilisant de la tyrosine photo-cagée (ortho-nitrobenzyl tyrosine) ; les UV libéreront la tyrosine de leur cage et permettront ainsi d’obtenir un signal rapporteur coloré.
- En utilisant une souche E. coli auxotrophe à la tyrosine, une protéine fluorescente rouge (RFP) sera synthétisée une fois que la tyrosine sera déprotégée.
- En utilisant un peptide contenant de la tyrosine photo-cagée ainsi qu’un facteur de transcription spécifique nommé ComR, ils espèrent arriver à contrôler l’expression d’une RPF
Les aspects de biosécurité seront aussi étudiés, en détruisant les bactéries une fois utilisées.
Grâce aux professeurs Patrice Soumillon, Charles Hachez et Bernard Hallet, l’équipe défendra son projet au Jamboree iGEM début novembre à Boston, avec plus de 300 autres équipes du monde entier.