Comprendre l'impact des microplastiques sur la faune marine

« Comprendre l’impact des microplastiques sur la faune marine »

Dans le cadre de son mémoire, Laura Pirard (BIRA) est partie rejoindre Cathy Debier, Professeure à la Faculté des Bioingénieurs (UCLouvain), en Californie. Elles étudient, à l’Université de Californie à Santa Cruz, l’impact de stress d’origine anthropique (tels que l’exposition à la pollution des océans par les microplastiques) sur les mammifères marins.

Étudier les effets de la pollution sur les vertébrés sauvages n’est pas une mince affaire, pour des raisons aussi bien pratiques qu’éthiques. Une approche in vitro s’avère dès lors très intéressante car elle permet de réaliser des expériences en conditions contrôlées tout en minimisant l’impact sur les animaux.

Sur quel tissu se pencher ? L’équipe de Cathy Debier s’intéresse plus précisément au tissu adipeux, un organe endocrine dialoguant en permanence avec le reste du corps. Perturber sa fonction peut avoir des répercussions sur l’ensemble de l’organisme. Et chez les mammifères marins, le tissu adipeux sous-cutané est bien souvent le seul tissu qu’il est possible d’échantillonner sur des animaux vivants.

Pendant son mémoire, Laura participe au développement d’un modèle original de tranches de précision de tissu adipeux d’éléphant de mer pour étudier in vitro l’impact de la pollution et d’autres types de stress d’origine humaine. Pour ce faire, des biopsies de tissu adipeux sont prélevées sur de jeunes éléphants de mer dans leur milieu naturel. Le tissu est ensuite ramené au laboratoire et gardé en vie dans un incubateur sous forme de tranches de précision. Ces dernières sont soumises à différents stress (dont l’exposition à des dérivés de plastique présents dans les océans et retrouvés dans les tissus de prédateurs marins) afin d’explorer leur impact sur la fonction de cet organe essentiel.

 

Publié le 15 mars 2019