Prix AQUABRU 2017

Antoine Zanutel, diplômé Bioingénieur (BIRE) en septembre 2017, vient d'être nommé Lauréat du prix AQUABRU 2017 qui récompense le meilleur mémoire dans le domaine de l'eau. La cérémonie de remise des prix a eu lieu le jeudi 22 mars 2018. Félicitations à lui !

Intitulé du mémoire : Evolution des propriétés hydrauliques des sols en régime d’infiltration d’eaux usées domestiques
Co-promoteurs: M. Vanclooster & P. Gerin

Résumé : Dans un contexte de croissance démographique associée aux problèmes de déchets et de contamination, l’assainissement des eaux usées joue un rôle prépondérant pour la santé publique et pour la disponibilité des ressources en eau. Plusieurs régimes d’assainissement existent, que ce soit pour des installations dites intensives ou extensives. Les installations d’épuration extensive étant plus soucieuses de l’environnement et moins couteuses, elles semblent plus adaptées dans les zones faiblement habitées. Ainsi, pour ce mémoire et dans le cadre du projet EPUSOL financé par la Région wallonne, 18 colonnes provenant de 3 types de sol ont été échantillonnées et soumises à des régimes d’infiltration d’eaux usées. Les 3 types de sol investigués sont (1) un sol sableux de St Léger (2) un sol limono-caillouteux de Michamps et (3) un sol limoneux et sableux en profondeur de Corroy. L’objectif principal de ce mémoire était de caractériser l’évolution du comportement et des propriétés hydrauliques des colonnes de sol au moyen de mesures géophysiques, en condition contrôlée de laboratoire. Pour ce faire, la conductivité hydraulique à saturation et le facteur de tortuosité ont été estimés par modélisation inverse, les paramètres de la courbe de rétention ayant été déterminés par mesure directe et par ajustement d’une courbe de régression aux points expérimentaux. Deux types de modèle (modèle de van Genuchten et modèle de Durner) ont été appliqués afin d’éventuellement tenir compte d’une double porosité. De manière globale, il en ressort que les colonnes de chaque type de sol, considérées comme réplicat, possèdent des comportements extrêmement différents. Pour le sol de St Léger, un colmatage a été repéré pour certaines colonnes grâce à l’analyse des mesures de teneur en eau et du taux d’infiltration. Ce colmatage consiste en une diminution de la capacité de la surface du sol à infiltrer l’eau usée conduisant à une accumulation d’eau à la surface. Le colmatage impacte également la conductivité hydraulique à saturation de la surface par une diminution entre janvier et avril de 4 ordres de grandeur. Au contraire, aucun changement n’a été identifié pour les colonnes de sol extraites à Michamps pour lesquelles l’écoulement de l’eau était plus rapide. Finalement, un colmatage de moindre sévérité, comparé aux colonnes de St Léger a également été repéré pour l’ensemble des colonnes de Corroy. Cette fois-ci, une diminution de deux ordres de grandeur de la conductivité hydraulique à saturation a été atteinte sur l’ensemble du profil de sol. Ainsi, tous ces résultats obtenus ont permis d’émettre des recommandations d’un point de vue hydraulique pour des systèmes extensifs d’épuration par le sol afin d’éviter tout échec hydraulique

Publié le 21 mars 2018