Angela Ocampo - Global transformations, local tensions: On place and socio-legal mobilisations in environmental conflicts in Colombia. The cases of popular consultation and litigation for the defence of territory

Louvain-La-Neuve, Mons

11 septembre 2023

14h30

Louvain-la-Neuve

DOYEN 21

Le Recteur de l'Université catholique de Louvain fait savoir que

Angela Ocampo

soutiendra publiquement sa dissertation pour l'obtention du grade de Doctorat en sciences politiques et sociales

“Global transformations, local tensions: On place and socio-legal mobilisations in environmental conflicts in Colombia. The cases of popular consultation and litigation for the defence of territory”

Abstract

From a situated perspective, this research addresses environmental conflicts related to transnational mining in the Colombian context. It explores the political uses of law, rights and judicial arenas by social actors mobilised around the defence of territory, as well as their collective and environmental rights. Specifically, the research addresses the meaning-making processes around ‘place’/‘territory’ that sustain the activation of legal and rights-based strategies and the effects that such action generates in territorial, social, and institutional terms. In the process, the thesis studies the emergence of new place-based networked actors and the configuration of multi-scalar alliances that challenge the spatialities of mainstream environmental and resource governance frameworks. To do so, this research uses comparative qualitative case analysis to evaluate legal mobilisations and framing processes over the notion of ‘place’ in two emblematic environmental conflicts: the citizen-led popular consultation in Cajamarca, and the litigation case in defence of the Santurbán Páramo (Andean highland socioecosystem).

The cases show that socio-legal mobilisations cannot be reduced to a demand for rights in environmental struggles. Drawing from knowledges and practices that foreground the socio-ecological connection to the places or territories that people inhabit, a contingent space is opened to challenge anthropocentric, State-centred visions and legal definitions over ‘territory’ as appropriable – vacuum – space, and over nature as a resource that can be objectified, enclosed, and exploited. Iteratively, and through the process of contention, understandings of ‘place’ or ‘territory’ are contested, broadened, expanded, and can therefore be grasped as a process of place-making, in which law and rights-based strategies also play a key role. By bringing ‘place’ within the perspective of framing processes, this thesis aims to open the possibility for combined inquiry between legal mobilisation studies and political ecology through the notion of place-framing processes. With this, the research aims to address the call for a more embedded and relational perspective based on observing social actors’ contentions against the emptying, abstraction, and commodification of territory into mere ‘resources’.

Résumé 

Cette recherche aborde, à partir d’une perspective située, les conflits environnementaux liés à l'exploitation minière transnationale dans le contexte colombien. Elle explore les usages politiques du droit, des droits et des arènes judiciaires par des acteurs sociaux mobilisés autour de la défense du territoire, ainsi que de leurs droits collectifs et environnementaux. Plus précisément, la recherche aborde les processus de construction de sens autour du "lieu" ou du "territoire" qui soutiennent l'activation de stratégies juridiques, ainsi que les effets qu'une telle action génère en termes territoriaux, sociaux et institutionnels. Dans ce processus, la thèse étudie l'émergence de nouveaux acteurs en réseau territorialisés et la configuration d'alliances multi-scalaires qui remettent en question les spatialités dominantes de la gouvernance de l'environnement et des ressources. Pour ce faire, cette recherche utilise une analyse qualitative comparative de cas pour évaluer les mobilisations sociojuridiques et les processus d'encadrement autour de la notion du « lieu » dans deux conflits environnementaux emblématiques : la consultation populaire menée par les citoyens à Cajamarca, et le litige pour la défense du páramo andin de Santurbán, en Colombie. Cette recherche utilise une analyse qualitative comparative de cas pour évaluer les mobilisations juridiques et les processus de cadrage autour de la notion de « lieu » dans deux conflits environnementaux emblématiques : la consultation populaire menée par les citoyens à Cajamarca, et le litige pour la défense du páramo andin de Santurbán, en Colombie.

Les cas montrent que les mobilisations sociojuridiques ne peuvent être réduites à une simple demande de droits dans les luttes environnementales. En s'appuyant sur des connaissances et des pratiques qui mettent en avant le lien socio-écologique avec les lieux ou les territoires que les peuples habitent, un espace contingent est ouvert pour remettre en question les visions anthropocentriques, centrées sur l'État, et les définitions juridiques du « territoire » en tant qu'espace appropriable – vide – et de la nature en tant que ressource pouvant être objectivée et exploitée. De manière itérative, et à travers le processus de contestation, les compréhensions du « lieu » ou du « territoire » sont contestées, élargies, étendues, et peuvent donc être appréhendées comme un processus de production du lieu, dans lequel le droit et les stratégies basées sur les droits jouent également un rôle clé. En plaçant le « lieu » dans la perspective des processus de cadrage, cette thèse vise à ouvrir la possibilité d'une enquête combinée entre les études de la mobilisation judiciaire et l'écologie politique à travers la notion de processus de cadrage du lieu (place-framing processes). Ainsi, nous visons à répondre à l'appel pour une perspective plus ancrée et relationnelle basée sur l'observation des revendications des acteurs sociaux contre l'abstraction et la marchandisation du territoire en termes de simples « ressources ».

Membres du jury

Prof. Julie Ringelheim (UCLouvain), présidente du jury
Prof. Matthieu de Nanteuil (UCLouvain), promoteur, secrétaire du jury
Prof. Priscilla Claeys (Coventry University, UK)
Prof. Camila Gianella (Pontificia Universidad Católica del Perú)
Prof. Luis Fernando Sánchez Supelano (Universidad Nacional del Colombia)

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