Christine Grard - Le Mur de la honte Recherche d’inclusion dans la ville et de citoyenneté depuis les marges de Lima. Ethnographie de la Tablada de Lurín.

ESPO Louvain-La-Neuve, Mons

26 avril 2018

17h30

Louvain-la-Neuve

LECL 93 (Salle du Conseil)

 

Le Recteur de l'Université catholique de Louvain fait savoir que

Mme. Christine Grard

soutiendra publiquement sa dissertation pour l'obtention du titre de Docteure en Sciences Politiques et Sociales

Le Mur de la honte - Recherche d’inclusion dans la ville et de citoyenneté depuis les marges de Lima - Ethnographie de la Tablada de Lurín

Résumé

Cette thèse est le résultat d’une longue enquête ethnographique réalisée sur le mode de
l’observation participante dans des quartiers marginaux d’une mégapole latino-américaine: Lima. Elle met en
évidence la ségrégation sociale instaurée dès la colonisation espagnole et maintenue au cours des siècles ainsi
que les façons dont les personnes réagissent à leur marginalisation.
Le texte démontre que les migrations massives de paysans pauvres vers les villes peuvent être considérées
comme une forme de révolution (Matos Mar 2012). Elles sont l’expression du refus de l’exclusion sociale
historiquement construite et une manière de revendiquer un statut de citoyen de plein droit.
Sous l’influence des migrations la ville se transforme. Dans ses marges un peuple métis voit le jour. Il rassemble
des habitants issus de tout le pays. Mais, les discriminations socio-économiques et culturelles restent fortes.
Un mur urbain, Le Mur de La Honte, érigé pour séparer les quartiers huppés des quartiers populaires du Sud
de Lima, symbolise et marque dans l’espace la ségrégation sociale. La révolution n’aboutit que partiellement.
La recherche décrit aussi les parcours des personnes et des familles qui vivent dans les marges. Y sont
racontées les stratégies de débrouille et l’informalité pour aller de l’avant dans une vie dure. Au fil des pages
se dessine la dimension structurelle de la dualité sociale et son imbrication dans un projet économique néolibéral. Dans un contexte d’explosion démographique, les terrains habilités par les migrants deviennent le
nouvel Eldorado. Ils attirent la convoitise d’investisseurs et de groupes hors-la-loi. Une violence prédatrice
multiforme s’incruste dans le quotidien. Pour y faire face, les habitants développent des stratégies de
résistance à la déshumanisation et à la dépossession qui, à leur façon, suggèrent aussi d’autres modèles de
villes et de sociétés.

Membres du jury

Promotrice: Jacinthe Mazzocchetti (UCL)
Comité d’encadrement:
Isabel Yepez Del Castillo (UCL),
Emmanuelle Piccoli (UCL) (secrétaire)
Pedro Milos Hurtado (UCL et Université Alberto Hurtado, Chili)
Lectrice: Andréa de Souza Lobo (Université Fédérale de Brasilia, Brésil)
Présidente: Anne Marie Vuillemenot (UCL)