Claudia Hupkau - Economic disadvantage, policy design and individual decision making

ESPO Louvain-La-Neuve, Mons

24 août 2017

14:00

Louvain-la-Neuve

CORE b-135

Le Recteur de l'Université catholique de Louvain fait savoir que

Mme Claudia HUPKAU

soutiendra publiquement sa dissertation pour l'obtention du titre de
Docteur en sciences Economiques et de gestion

« Economic disadvantage, policy design and individual decision making ».

Abstract:
Disadvantage in terms of financial resources often comes along with disadvantage
in other dimensions, such as human capital, working conditions or labour market
opportunities. In this doctoral thesis, I study three economic questions where
individuals' disadvantage affects their economic decision-making or where
disadvantaged individuals are the target of policies designed to improve their
economic outcomes. In Chapter 1, we show how a policy targeted at poor
individuals might fail its objectives because the design of the policy inflicts a
negative psychological externality - an identity cost - on some of the intended
beneficiaries. In Chapter 2, we show that one reason why women still fall behind
men in terms of labour market outcomes has to do with choices after childbearing.
We show that women in the UK significantly reduce hours worked after having a
second child, that this effect is persistent over time it is almost twice as large for
women working in low-skilled occupations than for women working in high- or
intermediate-skilled occupations. In Chapter 3, we study the impact of a school
conversion program in England targeted at underperforming schools typically
attended by children of disadvantaged socio-economic background and with below
average prior performance. We show that giving schools more autonomy improves
short and medium term outcomes for students attending them, and the effect is
particularly strong for the most deprived students. Conversions also seem to make
schools more attractive, leading more able and less disadvantaged students to
select into them.
 
Résumé :
Les personnes en situation de pauvreté cumulent souvent les difficultés financières
avec d’autres facteurs d’exclusion sociale : un retard en terme d’accumulation de
capital humain, des conditions de travail plus difficiles et des opportunités moindres
sur le marché du travail. Dans cette thèse de doctorat, j’étudie trois thématiques
économiques mettant en lumière des cas dans lesquels la situation économique des
individus défavorisés affecte leurs décisions économiques ou bien dans lesquelles
ces personnes issues de milieux défavorisées sont la cible de politiques visant
précisément à améliorer leur situation économique. Dans le chapitre 1, nous
montrons comment les politiques ciblant les individus en situation de pauvreté ne
parviennent pas nécessairement à atteindre leurs objectifs parce que la mise en
place de ces politiques inflige une externalité psychologique négative - un coût
identitaire - à certains des bénéficiaires visés. Dans le chapitre 2, nous montrons
que les décisions d’offre de travail que les femmes prennent après avoir eu des
enfants sont un facteur important des inégalités femmes-hommes sur le marché du
travail. Nous montrons que les femmes au Royaume-Uni réduisent
considérablement leurs heures de travail après avoir eu leur deuxième enfant et
que cet effet est persistant au cours du temps. Il est presque deux fois plus
important pour les femmes travaillant dans des professions peu qualifiées que pour
les femmes travaillant dans des professions hautement qualifiées ou
intermédiaires. Dans le chapitre 3, nous étudions l'impact d'un programme
d’autonomisation des écoles en Angleterre ciblant les écoles les moins
performantes, généralement fréquentées par des enfants d'origine sociale
défavorisée et avec des performances passées inférieures à la moyenne des élèves.
Nous montrons qu’accorder aux écoles une plus grande autonomie améliore les
résultats à court et à moyen terme pour les élèves qui y étudient et l'effet est
particulièrement important pour les élèves issus des milieux les plus défavorisés.
L’autonomisation des écoles semble également rendre les écoles plus attrayantes,
conduisant les étudiants avec les meilleurs résultats scolaires et issus de milieux
favorisés à s’y inscrire.

Membres du jury :
Professeur Francois Maniquet (UCL), promoteur et secrétaire
Professeur William Pariente (UCL)
Professeur Sandra McNally (University of Surrey)
Professeur Andrew Clark (Paris School of Economics)
Professeur Julio Davila, président du jury