Pieter Vanden Broeck - Observing transnational education. Steps towards a morphology of world society

Le Recteur de l'Université catholique de Louvain fait savoir que

Mr Pieter Vanden Broeck

soutiendra publiquement sa dissertation pour l'obtention du titre de Docteur en sciences Politiques et Sociales

"Observing transnational education. Steps towards a morphology of world society".

Abstract

Many of the institutions familiar to us, such as school instruction or democratic government, gained their centrality within the context of the modern nation-state. The hypothesis underpinning this doctoral dissertation claims that the form of these and other institutions inevitably shifts shape when the activities they seek to organize begin to unfold on a global scale instead. In light thereof, the dissertation presents a study on the increasing involvement of the European Union in an area that formally belongs to the competence of its member-states: education and training. The analysis thus situates the issue of European integration within the question regarding the globalisation of education.

The dissertation argues for understanding the Europeanisation of education as a means for growth by internal disjunction. That is: as an internal differentiation of a global education system, which surpasses the limits the former developed in reference to the nation-state, thus resettling and dramatically expanding the boundaries of what counts as meaningful education. On the basis of three articles, the dissertation addresses this characterisation and examines its scope via a case study of Europe’s flagship initiative in the domain of education, Erasmus+. It advocates for understanding this reformed action programme as the catalyst for a distinct formalisation of education that strongly deviates from the so-called “grammar of schooling”. The study focuses in particular on its organizational form of projects, whose specific understanding of the function of education is claimed to no longer equate with the appropriation of nationally defined cultural canons, nor with the embodiment of a mode of societal self-understanding, most famously expressed in the Durkheimian tradition as collective consciousness.

Résumé

Nombre des institutions qui nous sont familières, telles l'éducation scolaire ou le gouvernement démocratique, ont acquis une place centrale dans le contexte de l'État-nation moderne[EM1] . L'hypothèse qui sous-tend cette thèse de doctorat est que la forme de ces et de bien d'autres institutions change inévitablement lorsque les activités qu'elles cherchent à organiser commencent à se déployer à l'échelle globale. À la lumière de cette hypothèse, la thèse présente une étude relative à l'implication croissante de l'Union européenne dans un domaine qui relève formellement de la compétence de ses États membres : l'éducation et la formation. L'analyse situe ainsi la question de l'intégration européenne dans le cadre de la question de la mondialisation de l'éducation.

La thèse plaide pour comprendre l'européanisation de l'éducation comme un processus d’expansion éducative par disjonction interne. C'est-à-dire : comme une différenciation interne d'un système éducatif global, qui dépasse ainsi les limites fixées dans le cadre de l'État-nation, et élargit de façon spectaculaire les contours de ce que l’on accepte habituellement comme éducation. Sur la base de trois articles, la thèse présentée ici examine la portée de cette proposition par le biais d'une étude de cas relative à l'initiative européenne phare dans le domaine de l'éducation, Erasmus+. Elle préconise de comprendre ce programme d'action réformé comme le catalyseur d'une nouvelle formalisation de l'éducation qui s'écarte fortement de la "forme scolaire". L'étude se concentre en particulier sur sa forme organisationnelle en « projets », dont on montre que la fonction éducative ne correspond plus à l'appropriation de canons culturels nationaux, ni à l’intériorisation d’un modèle d’intelligibilité partagé, comme le suggérait la notion de conscience collective dans la tradition durkheimienne.

Membres du jury

Professeur Eric Mangez (UCL), promoteur et secrétaire
Professeur Jean De Munck (UCL), président du jury
Professeur Giancarlo Corsi (Università degli Studi di Modena e Reggio Emilia)
Professeur Hugues Draelants (UCL)
Professeur Poul F. Kjær (Copenhagen Business School)