Master de spécialisation en conservation - restauration du patrimoine immobilier
Nos programmes en conservation-restauration du patrimoine immobilier
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Le master de spécialisation vise à développer les capacités de réflexion et de conceptualisation préalables aux interventions sur l’ensemble du patrimoine architectural, urbain, rural ou paysager. Il prend également en compte l’analyse sociologique et prospective du patrimoine, tant dans les aspects culturels qu’économiques de la conservation intégrée.
Pour atteindre ces objectifs, les cinq universités partenaires (UCLouvain, ULB, ULg, UMons, UNamur) et la Haute École Charlemagne se sont réunies ensemble, elles ont créé une nouvelle formation grâce à l’impulsion de l’Institut du Patrimoine wallon (Centre des métiers du patrimoine « la Paix-Dieu ») intégré depuis 2018 à l'Agence wallonne du Patrimoine (AwaP).
Pour plus d'informations, n'hésitez pas à consulter le site du Master de spécialisation en conservation-restauration du patrimoine culturel immobilier.
Master de spécialisation en cultures visuelles
Nos programmes en cultures visuelles |
En septembre de cette année 2017 s’ouvrit à l’UCLouvain un nouveau master de spécialisation en Cultures visuelles, conçu pour répondre à une nouvelle demande sociétale. Une telle création prend en effet tout son sens dans le contexte de nos sociétés habitées par l’image sous toutes ces formes. Or, de réelles compétences dans l’analyse de ces images font souvent défaut tant aux enseignant·es qu’aux professionnel·les dans une grande variété de secteurs.
Comme en témoigne un enseignant dans le secondaire général, en charge du nouveau cours de de philosophie et citoyenneté, peu de dispositifs pédagogiques existe pour accompagner les élèves dans l’interprétation des images, en tenant compte des spécificités de chaque médium. Souvent, l’initiative est prise par l’enseignant·e lui/elle-même. Mais il note que cela se réduit trop souvent à l’analyse du contenu et non à la façon dont ce contenu est porté au regard : « On regarde un film pour l’histoire qu’il nous raconte, sans exploiter la manière dont il nous la raconte », ou « on convoque une image pour "illustrer" une idée sans vraiment tenir compte de l’impact que la technique et les formes de cette image ont sur cette idée ». « Il ne faudrait pas laisser croire, ajoute-t-il, que le sens d’une image, parce que c’est une image, se révélerait au premier coup d’œil. Il faut justement apprendre à ne pas se contenter du premier regard, et découvrir son "langage" propre, aussi complexe que celui que nous inculque l’enseignement depuis les primaires ».
Si le pacte d’excellence (re)donne à l’art une place plus importante dans la formation, cette ouverture nécessite une reconnexion avec un univers visuel plus large avec lequel l’art n’a cessé d’entrer en interaction. Si une image, un film, une œuvre d’art deviennent un support de discussion, d’application de savoirs et de compétences, il importe de former au mieux les enseignant·es qui désirent s’appuyer sur ces images non seulement comme supports pédagogiques, mais comme véritables objets de connaissances. D’où la nécessité de croiser les expertises des historien·nes de l’art avec celles des spécialistes en sciences de l’information et de la communication, ce que propose ce nouveau master.
L’acquisition de telles compétences à l’analyse des images, quels que soient leur époque et leur médium (photographie, film, peinture, sculpture…), devrait également aider les professionnel·les dans divers secteurs culturels et médiatiques à mieux saisir certains enjeux liés à des questions qui émergent régulièrement dans l’actualité et qui réactivent nos peurs ou nos passions pour les images. Qu’il suffise de penser par exemple à la propagande djiadiste à travers des médias qui font abondamment usage d’images savamment travaillées, ou, sur un ton plus léger, les polémiques que peuvent susciter certaines œuvres dans l’espace publique. Les débats sur les fresques apparues ces derniers mois sur les murs bruxellois gagneraient ainsi à être éclairés par une interrogation sur leurs enjeux artistiques, sociaux, politiques, éthiques, économiques qui sous-tendent la création comme la réception de ces œuvres, autant de dimensions que ce nouveau master cherche précisément à croiser.
D’autres phénomènes de société, débarrassés de tout enjeu polémique et partagés très largement, peuvent aussi faire l’objet d’un éclairage élargi sur les cultures visuelles. Prenons l’exemple du succès mondial de la comédie musicale La La Land (2016). Outre ses références « rétro » qui témoignent d’un goût vintage assez présent dans nos sociétés, un tel film a le pouvoir de fédérer les spectateur·rices, invité·es à partager une expérience collective devant un grand écran. Cette envie de ressentir une euphorie passagère est intrinsèquement liée à l’histoire des comédies musicales, puisque ces films joyeux et bondissants ont fait leur apparition sur les écrans américains dans les années 30, lors de la grande dépression économique. C’est l’effet des vases communicants : la société morose trouve un exutoire dans les films musicaux. On peut donc penser que cette forme cinématographique ancienne résonne particulièrement aujourd’hui. Voilà autant de résonances qui invitent à envisager nos cultures visuelles au regard d’une histoire et de méthodologies interdisciplinaires. Le master de spécialisation en Cultures visuelles vise précisément à former les étudiant·es désireux·ses d’appréhender ces enjeux historiques et ces questions actuelles liés aux pouvoirs des images.
Découvrez le travail réalisé par les étudiant·es de l'année académique 2018-2019, la création d'un site à partir des archives visuelles de la Maison Losseau.