Raymond de Becker (1912-1969), itinéraire et facettes d'un intellectuel réprouvé

CEHEC

Édition, par Étienne Deschamps, Geneviève Duchenne et Olivier Dard, des actes du colloque organisé en avril 2012 autour de la figure de Raymond de Becker

Deux membres du CEHEC, Étienne Deschamps et Geneviève Duchenne, assument – avec Olivier Dard – l’édition des actes du colloque d'avril 2012 consacré à la figure de Raymond de Becker. On y retrouvera les contributions de nombreux membres du CEHEC : Étienne Deschamps et Geneviève Duchenne, bien sûr, mais aussi Michel Dumoulin, Hubert Roland, Catherine Lanneau et Philippe Beck.

Référence : DARD Olivier, DESCHAMPS Étienne et DUCHENNE Geneviève (éds.), Raymond de Becker (1912-1969), Itinéraire et facettes d'un intellectuel réprouvé, Bruxelles, Peter Lang, 2013 (collection Documents pour l’histoire des francophonies, n° 32).

Lien vers le site de Peter Lang

Présentation de l’éditeur :
« Du fait de ses fonctions de rédacteur en chef du journal Le Soir dit « volé » entre 1940 et 1943, Raymond de Becker (1912-1969) est inscrit dans la mémoire collective comme un des chefs de file de la collaboration intellectuelle belge.
Ce moment de son itinéraire ne rend toutefois pas compte de l’ensemble du parcours intellectuel, religieux et politique de l’auteur du Livre des Vivants et des Morts (1942). Polémiste redoutable, de Becker s’imposa rapidement comme un des intellectuels les plus en vue de sa génération, à tout le moins dans les milieux catholiques, européistes et « non conformistes ». L’ami d’Henry Bauchau et d’Hergé, mais aussi de Jacques Maritain et d’Emmanuel Mounier, entendait, à l’instar de toute une génération traumatisée par la Grande Guerre et par ses conséquences, rénover les cadres d’une société jugée sclérosée par la démocratie parlementaire, le libéralisme et le capitalisme. Après avoir hésité entre contemplation et action, il prit distance avec le catholicisme et s’engagea dans des voies plus politiques. Son intérêt croissant pour les sujets liés à l’unité et à la paix du continent européen alla de pair avec une fascination pour les nouveaux régimes totalitaires, à commencer par celui de l’Allemagne.
Incarcéré à la Libération jusqu’en février 1951, de Becker fut contraint de s’exiler, choisit Lausanne puis Paris. Aux côtés de Raymond Abellio ou de l’équipe de Planète de Louis Pauwels, il poursuivit une activité d’essayiste et de journaliste autour de thèmes comme le cinéma, l’homosexualité, la psychanalyse, le paranormal ou les philosophies orientales ».

Publié le 11 décembre 2013