La Fondation Médicale Reine Elisabeth (F.M.R.E.) soutient essentiellement des chercheurs en neuroscience qui, utilisant des techniques de pointe, se consacrent à l'étude du fonctionnement des systèmes nerveux, tant normal que malade (le sommeil, les troubles du développement, les traumatismes crâniens, les lésions de la moelle épinière, le vieillissement cérébral, les démences ...)
Trois projets de recherche de l’Institute of Neuroscience (IoNS) de l’UCL ont reçu cette année le soutien de la FMRE, pour une durée de trois ans. Les équipes du Professeur Jean-Noël Octave, d’Etienne Olivier et d’Alexandre Zénon, et du Professeur Fadel Tissir ont chacune reçu un subside pour poursuivre respectivement leurs travaux sur les maladies d’Alzheimer et de Parkinson ainsi que sur le développement du système nerveux.
Le Professeur Etienne Olivier et le Docteur Alexandre Zénon (Groupe de recherche Coaction, Pôle COSY) s’intéressent à des aspects méconnus de la maladie de Parkinson, qui reste encore présentée comme une pathologie affectant principalement le système moteur. Une hypothèse que voudraient tester ces chercheurs est que la bradykinésie – la lenteur des mouvements - ne serait pas un trouble moteur à proprement parler, mais une conséquence indirecte d’une diminution de motivation, conduisant à un investissement moindre d’effort lors de la production de mouvements volontaires. Pour étudier cette question, ils enregistreront l’activité des ganglions de la base chez des patients implantés à des fins thérapeutiques, pendant la réalisation de tâches de prise de décision permettant de contrôler le rapport entre l’effort et la récompense.
Le Professeur Jean-Noël Octave et son équipe (Groupe Alzheimer disease, Pôle CEMO) s’intéressent à l’altération du turnover du cholestérol dans la maladie d’Alzheimer, notamment aux mécanismes moléculaires et aux applications thérapeutiques. Cette recherche fondamentale est basée sur leurs données récentes qui démontrent que le précurseur du peptide amyloïde de la maladie d’Alzheimer contrôle le turnover du cholestérol nécessaire à l’activité neuronale (Pierrot et al. EMBO Mol Med (2013) 5, 608-625). Une restauration pharmacologique du turnover neuronal du cholestérol restaure l’activité synaptique aussi bien in vitro dans des neurones en culture qu’in vivo dans des souris transgéniques, modèles de maladie d’Alzheimer.
Le Professeur Fadel Tissir et son équipe (groupe de Neurobiologie du Développement, pôle CEMO) s’intéressent au déterminisme génétique du développement cérébral. L’objectif de leur recherche est de concevoir et développer des outils génétiques et biochimiques permettant de mieux comprendre le rôle des gènes de polarité cellulaire dans la fermeture du tube neural, la migration neuronale, la croissance axonale, et les modifications du cytosquelette impliquées dans ces processus.