Equipe droits et migrations (EDEM)
cedie | Louvain-la-Neuve
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L’EDEM est une équipe de recherche créée en 2011 dans le cadre d’un projet de recherche cofinancé par le Fonds européen pour les réfugiés et l’UCLouvain.
À propos
Cette modification répond à une évolution de nos champs de recherche, elle-même dictée par les questions que l’appréhension des migrations par le droit pose. Ce choix est aussi l’occasion de s’arrêter sur les mots « Droits » et « Migrations », dont la compréhension informe quant aux contours de nos travaux.
L’évolution la plus visible est la suppression du qualificatif européen. Certes, nous restons situés en Europe, ce qui influe sur notre regard. Toutefois, d’une analyse centrée sur les sources légales européennes, nos recherches ciblent désormais aussi les sources internationales et d’autres régions et sous-régions du monde (par exemple le droit de l’Union africaine). Nos travaux sortent du cadre européen. Certains étudient l’externalisation des politiques migratoires de l’Union européenne. D’autres sont menés sur d’autres continents. D’autres encore sont conduits par et avec des chercheurs d’universités avec qui l’EDEM développe des partenariats (en Afrique du Nord, de l’Ouest, centrale, mais aussi en connexion avec des équipes nord-américaines).
Le mot Droits est volontairement au pluriel parce que nos travaux s’intéressent tant au droit dans sa conception la plus classique qu’à la manière dont d’autres normes appréhendent les migrations (soft law, compacts, etc.). Ces sources diverses interagissent en réseau, comme le font les juges en dialoguant. Outre les normes, la manière d’envisager la justice migratoire évolue, intégrant des mécanismes autres que juridictionnels. Ceci nous amène à penser les synergies avec les justices transitionnelles. Face à la loi et à la justice, l’essentiel nous paraît de rester attentif à leurs limites et contradictions dès lors qu’ils peuvent se transformer en instruments d’exclusion et, par là, menacer l’effectivité des droits.
Enfin, se trouvent au cœur de nos réflexions, les Migrations, également au pluriel. Nos recherches se sont affranchies des dichotomies entre migrations internationales et internes, forcées et volontaires, pour s’intéresser aux mobilités de manière plus générale, dans leur diversité. L’élargissement des perspectives se situe à différents niveaux, notamment temporel. Les trajectoires migratoires englobent en amont les déterminants des mobilités, ensuite la manière dont elles opèrent en route, et enfin, en aval, leur traitement juridique dans les pays d’accueil.
Ces pluriels peuvent aussi s’appliquer aux méthodes de recherche. Si l’approche est à titre principal juridique, la plupart des analyses menées mobilisent d’autres disciplines, souvent avec une approche empirique et de terrain. Les collaborations avec des équipes étudiant les migrations sous d’autres angles que le droit sont devenues aussi indispensables que naturelles.
Ces évolutions s’inscrivent dans la vaste dynamique de la transition qui appelle une réflexion quant à la justice environnementale et climatique mais aussi la justice migratoire, ces justices étant interconnectées.
Recherche
![]() | DIRE. « Il n’y a pas de paix durable sans justice ». Recevant le prix Nobel de la Paix, le Dr D. MUKWEGE a souligné l’importance de la justice face aux violations des droits humains... Continuer à lire. |
PALIM. Ce projet financé par l’UE vise à répondre aux pénuries de main-d’oeuvre en ICT dans la Région flamande et au Maroc. Il a pour objectif de mettre en œuvre de voies légales d’immigration via l’emploi... Continuer à lire. | ![]() |
![]() | ISEMI. Une nouvelle recherche débute sur l'intérêt supérieur de l’enfant en contexte migratoire. Le projet conjugue deux approches inter-reliées : l’une cible la jurisprudence et l’autre les représentations sociales et les pratiques professionnelles des acteurs de terrain... Continuer à lire. |
VULNER. Dans le cadre de l'appel MIGRATION-07-2019 (Horizon 2020) : International protection of refugees in a comparative perspective. Un nouveau projet a été créé sur le thème "Vulnerabilities under the global protection regime.How does the law assess, address, shape and produce the vulnerabilities of the protection seekers?" Continuer à lire. | ![]() |
![]() | Le projet REDIAL, co-financé par la Commission européenne et coordonné par le Migration Policy Centre (European University Institute), a pour but de promouvoir et de faciliter le dialogue entre les juges nationaux impliqués dans les procédures de retour... Continuer à lire. |
GLOBMIG is a 48-month project that aims at developing stronger conceptual tools to better understand and model global migration patterns, to anticipate future migration pressures, and to investigate the global implications of policy reforms... Continuer à lire. | ![]() |
![]() | Ce projet a pour objectif d’examiner la corrélation existante entre, d’une part, les cadres juridiques belge et européen et, d’autre part, l’autonomie (agency en anglais) des ressortissants de pays tiers... Continuer à lire. |
L'UCL a créé un consortium de chercheurs travaillant sur les questions migratoires: Louvain4Migration. Nous sommes heureux de cette nouvelle opportunité de travailler et de réfléchir ensemble. Les synergies sont essentielles à la compréhension des enjeux complexes qui sont au cœur des migrations. | ![]() |
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Enseignement
![]() | Le cours en ligne Migration Law analyse de manière théorique et pratique l'évolution du droit des migrations et permet d’en maîtriser les fondamentaux. Il répond à de nombreuses questions : Qui peut migrer ? Quelles sont les conditions pour se déplacer d’un pays à l’autre ? Continuer à lire. |
Certificat interdisciplinaire et interuniversitaire en justices transitionnelles. Des outils pour analyser et comprendre les justices transitionnelles par et pour les actrices et acteurs de terrain Le CEDIE et l’EDEM participent au lancement de la première édition du Certificat en justices transitionnelles... Continuer à lire. | ![]() |
![]() | Le programme vise à renforcer la protection et la résilience des migrant·e·s, des personnes déplacées et des communautés d’accueil. L’objectif spécifique de l’intervention est d'améliorer l’accès des personnes migrantes et réfugié·e·s à leurs droits. L’EDEM travaille avec l’ULB à renforcer les capacités des cliniques juridiques présentes dans les universités marocaines. |
MOOC : Droit d'asile et des réfugiés. La Convention de Genève fête ses 70 ans ! Elle définit entre autres le statut de réfugié et est plus que jamais d’actualité. Envie d'en savoir plus ? Rendez-vous dans notre MOOC Droit d'asile et des réfugiés... Continuer à lire. | ![]() |
![]() | Lancement d'un MOOC. Mieux comprendre les migrations, leurs causes et impacts sur les sociétés d’accueil. Ce cours en ligne croise les regards des anthropologues, démographes, économistes, psychologues, sociologues et juristes sur les migrations.... Continuer à lire. |
Une "Clinique Rosa Parks" a été mise en place, au travers de laquelle les étudiants remplaceront leur mémoire "théorique" par une analyse juridique dont le sujet est fixé en collaboration avec une O.N.G. Il s’agit de confronter les étudiants à une ou des questions d’actualité requérant un travail de recherche appliquée. |
Agenda
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Journée d'étude | Temporalités des frontières & gestion des migrations12 May12 May...
Thématique de la journée
La gouvernance des migrations est marquée par le contrôle des frontières. Celles-ci prennent la forme de lignes, de noeuds, de zones. Elles oeuvrent comme des filtres, qu’elles se fassent murs de fermeture ou maillages de surveillances. Les frontières parce qu’elles enserrent les territoires, parce qu’elles les expansent et les excisent, créent des temporalités autres : des hétérochronies. Elles imposent un temps suspendu, immobile, dilaté. Suspendu le temps pour les migrants qui attendent leur visa, leur titre de séjour, l’exécution d’une mesure de retour : les temporalités des frontières rétrécissent les vies en fragilisant les situations, en précarisant les statuts. Suspendu aussi le temps pour les partenaires de l’Union européenne et de ses Etats membres : la diplomatie migratoire européenne joue dans les négociations les rapports de force et les méthodes d’usure, pour obtenir des Etats tiers une position de dépendance. Les frontières imposent encore un temps rétréci, comprimé, étranglé : temps des urgences dans la prise de décision par les autorités, dans l’aide fournie par les ONG, dans l’analyse des dispositifs par les chercheurs, qui ne permettent guère de prendre de la distance et d’établir des perspectives. Si l’on discute souvent de la dimension spatiale des migrations, la dimension temporelle, véritable frontière invisible, est rarement abordée. Nous vous invitons à une journée de recherche, où l’espace-temps de parole sera pensé comme un lieu d’échanges ouverts, laissant circuler les idées et les réflexions.
Objectifs de la journée
Réflexion sur la dimension temporelle des frontières : Comment ces dernières créent-elles un temps suspendu pour les migrants en attente de pouvoir entrer sur le territoire, d’obtenir un visa, de recevoir leur titre de séjour ?
Exploration des uimplications pour les acteurs concernés : Comment l’immédiateté du contrôle influence-t-elle les pratiques des autorités ? Comment les urgences humanitaires jouent sur les décisions des autorités, l’assistance fournie par les ONG, le travail des chercheurs ?
Considération des stratégies diplomatiques : Quelles méthodes l’Union européenne utilise-t-elle pour établir une relation dans le temps souvent faite de dépendance avec les Etats tiers dans la gestion des migrations ?
Organisation de la journée
Cette journée de réflexion a vocation à accueillir en présentiel une trentaine de chercheuses et de chercheurs. Ce sont moins des exposés formels que des échanges constructifs qui sont attendus, afin d’enrichir au mieux les réflexions.
Nous prévoyons également d’intégrer une dimension artistique à cette journée.
Nous vous invitons à vous manifester dès à présent et avant le 30 janvier 2025 avec une proposition de communication en précisant votre titre, votre institution d’affectation, vos coordonnées, le tout adressé à Marie-Laure Basilien-Gainche et Sylvie Sarolea.
En espérant vous accueillir nombreux pour cette journée de réflexion.
Marie-Laure Basilien-Gainche & Sylvie Sarolea
En savoir plusJournée d'étude | Temporalités des frontières & gestion des migrations12 May12 May...Thématique de la journée
La gouvernance des migrations est marquée par le contrôle des frontières. Celles-ci prennent la forme de lignes, de noeuds, de zones. Elles oeuvrent comme des filtres, qu’elles se fassent murs de fermeture ou maillages de surveillances. Les frontières parce qu’elles enserrent les territoires, parce qu’elles les expansent et les excisent, créent des temporalités autres : des hétérochronies. Elles imposent un temps suspendu, immobile, dilaté. Suspendu le temps pour les migrants qui attendent leur visa, leur titre de séjour, l’exécution d’une mesure de retour : les temporalités des frontières rétrécissent les vies en fragilisant les situations, en précarisant les statuts. Suspendu aussi le temps pour les partenaires de l’Union européenne et de ses Etats membres : la diplomatie migratoire européenne joue dans les négociations les rapports de force et les méthodes d’usure, pour obtenir des Etats tiers une position de dépendance. Les frontières imposent encore un temps rétréci, comprimé, étranglé : temps des urgences dans la prise de décision par les autorités, dans l’aide fournie par les ONG, dans l’analyse des dispositifs par les chercheurs, qui ne permettent guère de prendre de la distance et d’établir des perspectives. Si l’on discute souvent de la dimension spatiale des migrations, la dimension temporelle, véritable frontière invisible, est rarement abordée. Nous vous invitons à une journée de recherche, où l’espace-temps de parole sera pensé comme un lieu d’échanges ouverts, laissant circuler les idées et les réflexions.
Objectifs de la journée
Réflexion sur la dimension temporelle des frontières : Comment ces dernières créent-elles un temps suspendu pour les migrants en attente de pouvoir entrer sur le territoire, d’obtenir un visa, de recevoir leur titre de séjour ?
Exploration des uimplications pour les acteurs concernés : Comment l’immédiateté du contrôle influence-t-elle les pratiques des autorités ? Comment les urgences humanitaires jouent sur les décisions des autorités, l’assistance fournie par les ONG, le travail des chercheurs ?
Considération des stratégies diplomatiques : Quelles méthodes l’Union européenne utilise-t-elle pour établir une relation dans le temps souvent faite de dépendance avec les Etats tiers dans la gestion des migrations ?
Organisation de la journée
Cette journée de réflexion a vocation à accueillir en présentiel une trentaine de chercheuses et de chercheurs. Ce sont moins des exposés formels que des échanges constructifs qui sont attendus, afin d’enrichir au mieux les réflexions.
Nous prévoyons également d’intégrer une dimension artistique à cette journée.
Nous vous invitons à vous manifester dès à présent et avant le 30 janvier 2025 avec une proposition de communication en précisant votre titre, votre institution d’affectation, vos coordonnées, le tout adressé à Marie-Laure Basilien-Gainche et Sylvie Sarolea.
En espérant vous accueillir nombreux pour cette journée de réflexion.
Marie-Laure Basilien-Gainche & Sylvie Sarolea