L’IoNS poursuit sa volonté de rapprocher les neurosciences du grand public. Après la conférence du Professeur Jean-Jacques Hublin sur le développement cérébrale au cours de ces deux millions d’années, le second séminaire sera présenté par le Professeur Charles Duyckaerts et s'intitule "les nouveaux points de vue neuropathologiques sur les maladies dégénératives du système nerveux."
En provenance du Laboratoire de Neuropathologie Escourolle [GHU Pitié-Salpêtrière. Paris, France], le Professeur Charles Duyckaerts exposera nous livre un résumé de son futur exposé. « L’examen microscopique de cerveaux de patients, initié à la fin du 19ème siècle, est sans doute à l’origine d’une des révolutions les plus spectaculaires de la neurologie. Il a permis de comprendre que le cerveau était visiblement altéré dans certaines maladies neurologiques ou neuropsychiatriques – comme la maladie d’Azheimer ou de Parkinson. L’observation puis l’analyse de ces altérations -les « lésions » - a montré qu’il ne s’agissait pas d’accumulations de déchets sans importance, comme certains l’avaient soutenu, mais d’indices particulièrement significatifs, qui ont rapidement été exploités par les nouveaux outils de la biologie moléculaire à la fin du 20ème siècle. Une nouvelle moisson de résultats et des progrès sans précédent ont alors radicalement modifié en quelques années les conceptions classiques sur les maladies neurodégénératives. Alors que leur diversité apparaissait beaucoup plus grande qu’on ne l’imaginait, des traits communs se sont fait jour en particulier la fréquence de l’accumulation de protéines mal conformées – un mécanisme propre aux amyloïdoses et aux maladies à prions. La possibilité d’obtenir, pour la première fois, de véritables modèles expérimentaux des maladies neurodégénératives grâce à la transgenèse conduit aujourd’hui à l’étude des mécanismes de progression des lésions le long des voies nerveuses par un processus analogue à celui observé dans les maladies à prions. De nombreux indices conduisent cependant à ne pas adhérer totalement à une vision uniciste trop simplificatrice : tout laisse, en effet, penser que les maladies neurodégénératives sont du même degré de complexité que le cerveau lui-même dans lequel elles se développent. »
La conférence se déroule le 15 mai 2012à 18h00, à UCL à Woluwé, Auditoire Maisin, avenue Mounier 50 - 1200 Bruxelles.