Exposé de Valeriya Chasova dans le cadre du cours LFILO2241 : Questions approfondies de la philosophie des sciences de la nature B - Symétries en physique. De 10h45 à 12h45 au SOCR25. Texte d'appui pour la séance disponible sur simple demande à Valeriya Chasova.
Dans cette présentation, je discuterai en particulier du statut des symétries de jauge internes (ne portent pas sur l'espace-temps) et locales (sont des fonctions de l'espace-temps). Il est souvent affirmé que ces symétries n'ont pas de statut empirique qu'ont des symétries externes (portent sur l'espace-temps) et globales (ne sont pas des fonctions de l'espace-temps). L'exemple familier des symétries externes globales est donné par les transformations de Lorentz. Ces transformations affirment l'équivalence quant aux lois physiques entre les systèmes en repos et les systèmes en mouvement rectiligne uniforme. Le statut empirique de cette symétrie consiste dans le fait qu'il est possible d'observer à la fois qu'une transformation a eu lieu (on a passé d'un système en repos à un système en mouvement rectiligne uniforme) et qu'une invariance a eu lieu (les lois décrivant l'évolution intérieure d'un système sont restées les mêmes). Sur cette notion de statut empirique des symétries, voir Kosso (2000). Quant aux symétries de jauge, il est parfois affirmé que leur statut empirique se manifeste notamment dans l'effet Aharonov-Bohm. Pourtant, il semble que l'appel aux symétries de jauge pour l'explication de cet effet aurait pour conséquence la reconnaissance du statut physique du potentiel de jauge. Or cette position est rarement soutenue à cause du caractère formel que le potentiel de jauge semble avoir dans les théories de jauge. Dans ma présentation, je discuterai de la classification des symétries, de la notion du statut empirique des symétries, des caractéristiques propres aux symétries de jauge et j'essaierai de déterminer si l'on peut dire et en quel sens des symétries de jauge qu'elles possèdent un statut empirique.