Camille Descamps : Analyse compréhensive d'un sous-groupe professionnel : le cas des journalistes d'investigation francophones belges

Louvain-La-Neuve, Mons

15 mai 2017

17h

Louvain-la-Neuve

DOYE21

Le Recteur de l'Université catholique de Louvain fait savoir que
Camille DESCAMPS
soutiendra publiquement sa dissertation pour l'obtention du titre de Docteur en information et communication

Analyse compréhensive d'un sous-groupe professionnel : le cas des journalistes d'investigation francophones belges.
Une identité négociée entre engagement et distanciation

Résumé : Ce travail de recherche prend comme point de départ le contexte actuel de transformations du journalisme et les nombreux discours actant la crise d'une profession perçue plus que jamais comme « menacée ». Ces discours alarmistes tendent à réinvestir un imaginaire professionnel et à glorifier le journalisme d’investigation qui apparaît comme une des voies de salut de la profession face à la crise. En s'appuyant sur les apports de travaux sociologiques menés ces dernières décénnies par rapport à l'espace professionnel du journalisme - sa faible cohésion, son hétérogénéité, son éclatement -, ce travail de recherche entend contribuer à la compréhension des transformations contemporaines du journalisme en s'intéressant aux stratégies et discours qui y ont cours. La lecture de cette rhétorique de la crise (Le Cam et Ruellan, 2014) de manière non pas structurante de l'environnement numérique mais comme une composante récurrente dans l'espace professionnel invite à intégrer ces discours pour ce qu'ils ont à révéler
dans la construction identitaire journalistique. Plutôt que de prendre acte d'une « profession menacée » ou d'une « déprofessionnalisation du journalisme », il s'agit ainsi de montrer la manière dont les journalistes, dans cet environnement changeant, travaillent à se maintenir et à revendiquer leur « professionnalité ». Le propos central de cette thèse, qui porte sur les représentations professionnelles des journalistes belges francophones par rapport à l'investigation, tend à envisager la pratique comme un « capital symbolique »
mobilisable par les journalistes dans leur quête de légitimité. Ce crédit symbolique rattaché à la notion d'investigation semble être un instrument efficace pour eux dans la mesure où il repose sur une représentation large et floue de l'activité leur permettant de se maintenir dans l'espace professionnel tout en s'adaptant aux mutations et aux conditions changeantes de leur mission.

Membres du jury :
Benoît Grevisse (UCL), Promoteur
Gérard Derèze (UCL)
Marc Lits (UCL)
Florence Le Cam (ULB)
Annik Dubied (Université de Neufchâtel)
Frédéric Antoine (UCL), Président