18 décembre 2019
13h30
Louvain-la-Neuve
Salle Jean Danbin - Thomas More
Le Recteur de l'Université catholique de Louvain fait savoir que
Madame Pascale Naveau
soutiendra publiquement sa dissertation pour l'obtention du titre de Docteur en sciences Politiques et Sociales
La construction de paix « par le bas » dans des contextes de violence structurelle. L'expérience collective et les pratiques artistiques comme piliers de la reconstruction de la société mexicaine.
Abstract
The current extent of structural violence in Mexico leaves little room for the idea of a peace experience. However, there are multiple examples of peace experiences which coexist day after day beside the violence. This thesis investigates the construction of peace based on two field studies in Mexico, which demonstrate that collective experiences and artwork can serve as pillars of peace and collective memory. To understand these mechanisms, this thesis uses the notion of the subjectivation process to show how victims of structural violence manage to regain control of their lives and to develop themselves into social and political actors.
The first study looks at the organization ”Movement for Peace in Justice and Dignity” which promotes the processes of subjectivation for the victims through collective experiences and artwork. The regular meetings and happenings arranged by this organization help families who lost a close relative in the context of structural violence, to regain control of their life.
The second fieldwork focuses on participatory art projects with Central American migrants that have arrived in Mexico. By fleeing from structural and domestic violence, these people succeed in regaining control of their lives and in beginning the process of subjectivation. The results of these participatory art projects form a sanctuary of collective migratory memory.
Résumé
L’envergure de la violence structurelle présente au Mexique laisse peux de place à l’idée d’expérience de paix. Or, les expériences de paix sont multiples et cohabitent jour après jour aux côtés de la violence. Cette recherche aborde la construction de paix à partir de deux expériences de terrain mettant en lumière l’expérience collective et les pratiques artistiques comme piliers de paix et de mémoire collective. Pour comprendre les mécanismes de la construction de paix au travers des expériences collectives et pratiques artistiques, la recherche utilise la notion de processus de subjectivation pour montrer comment les victimes de violence structurelle arrivent à reprendre le contrôle de leur vie et à se construire en acteurs sociaux voir politiques.
La recherche porte ainsi que le Mouvement pour la Paix en Justice et Dignité qui, au travers de l’expérience collective et parfois artistique, favorise les processus de subjectivation pour les victimes. Les rencontres et les actions du mouvement permettent de redonner du sens à une vie bouleversée par la disparition d’un proche, mais aussi, dans certains cas, à faire de ces sujets-victimes des acteurs sociaux et politiques.
Le second travail de terrain porte sur des projets d’art participatif avec des migrants en provenance d’Amérique centrale. Fuyant des situations de violence, ces sujets arrivent au travers de la migration à reprendre le contrôle de leur vie et à entamer un processus de subjectivation. Les résultats de ces projets d’art participatif forment un sanctuaire de la mémoire collective migratoire.
Membres du jury
Professeur Geoffrey Pleyers (UCL), promoteur et secrétaire
Professeur Matthieu de Nanteuil (UCL), president du jury
Professeur Ilán Bizberg (El Colegio de México)
Professeur Marie Verhoeven (UCL)
Professeur Hugo José Suarez (Universidad Nacional Autonoma de México)
Professeur Alexis Nouss (Université d’Aix-en-Provence