RAPPORT
Les nouvelles technologies ont un impact déterminant sur le plan pédagogique. Quel est-il ?
B.R. : Aujourd’hui, grâce aux nouvelles technologies, la transmission du savoir s’effectue en partie en-dehors de l’auditoire. L’Université n’est plus la seule détentrice de ce savoir qui est désormais accessible à tous. Dans ce contexte, le rôle de l’étudiant se doit d’évoluer. Et celui de l’enseignant aussi. Il doit adopter une approche globale et ne peut plus se contenter de donner son seul cours, il doit aussi contribuer à un programme. Sur le plan méthodologique, il propose davantage de dispositifs de type « classe inversée » permettant à l’étudiant de s’approprier la matière avant le cours afin que celui-ci devienne un lieu d’échanges et d’interactions.
L’enseignant devient une sorte de chef d’orchestre : il transmet aux étudiants une méthodologie, structure les apprentissages, l’objectif étant que chacun fasse l’acquisition des compétences attendues de façon plus autonome. Plus globalement, face à un public d’étudiants plus nombreux et plus diversifié, l’enseignant doit sans cesse imaginer de nouveaux modes de formation (voir ci-contre). Avec, au final, des étudiants acteurs de leur formation.
B.R. : Le LLL est un incubateur pédagogique, c’està- dire qu’il accompagne les enseignants dans leur développement professionnel et les aide à innover dans les dispositifs qu’ils proposent aux étudiants. Nos actions portent sur deux axes principaux : contribuer au mouvement de l’Open Education, au-delà des MOOCs, en utilisant les TICE pour développer des ressources et dispositifs d’apprentissage accessibles et libres et développer de nouvelles approches d’apprentissage pour les activités en présentiel. Nous vivons une période passionnante : c’est un changement de paradigme qui s’opère actuellement, tant sur le plan de la transmission du savoir que sur celui de son appropriation et de sa diffusion. Il est essentiel aujourd’hui de croiser ces savoirs, de les intégrer et de les décloisonner afin d’en créer de nouveaux.