L’exposition When business meets art de Thierry Dubrunfaut, réalisée à l’occasion des 125 ans de la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB), est accessible aux Ateliers des FUCaM jusqu’au 11 septembre 2021.
A l’occasion de ses 125 ans, la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) a choisi de mettre en évidence l’incroyable diversité et le potentiel esthétique du tissu économique belge à travers l’exposition When business meets art, accessible aux Ateliers des FUCaM jusqu’au 11 septembre 2021. Elle retrace un véritable parcours artistique mené par le photographe hainuyer, Thierry Dubrunfaut. Depuis plus de 10 ans, il est parti à la rencontre des entreprises de notre pays. Il a ainsi pu poser un regard unique sur les activités des secteurs industriel, commercial et de la construction.
Le résultat est époustouflant : une exposition d’œuvres en grands formats d’une qualité exceptionnelle où l’art vient à la rencontre des entreprises pour sublimer leur réalité brute.
Après Bruxelles et Tournai, cette exposition itinérante investit Mons. Le cadre authentique et épuré des Ateliers des FUCaM invite les visiteurs à partir à la découverte d’une vingtaine d’œuvres.
When business meets art
Les images de Thierry Dubrunfaut parlent de matière et de lumière : vives, évanescentes, rudes, froides, brutales, chaudes, sensuelles ou légères. Les formes se croisent, se superposent et s’entrelacent. L’artiste compose ses œuvres directement face à son sujet sans la moindre retouche. Le cliché, l’instant de prise de vue sont sacrés pour lui. Il s’agit de célébrer l’activité humaine par une vision singulière, contrainte par le cadrage, la lumière ou encore l’exposition. Les effets de superposition, de flou ou de filé relèvent de la prouesse technique sans avoir recours à la retouche informatique. Ce qui ne manque pas d’impressionner avec When business meets art, c’est la grande qualité technique de ces photographies en grands formats.
De par son travail sur les superpositions de couches, les jeux de formes et de couleurs, Thierry Dubrunfaut invite à poser un autre regard sur le monde industriel : un regard rêveur, fasciné, curieux, sur des situations qui, d’habitude, ne prêtent pas forcément à la contemplation. Ses photographies nous emmènent aux frontières poreuses entre le réel et l’abstrait et amènent chacun d’entre nous à s’interroger devant ces œuvres énigmatiques. Qui sont-elles ? Où se situent-elles ? « Les photographies de Thierry Dubrunfaut s’apparentent à des machines à rêver. L’esprit en éveil, le visiteur est invité à composer son propre récit face à ces images » (Wivine de Traux).
« A travers l’objectif, nous entamons un voyage. Il prend son départ dans le réalisme des sites de production ou des bâtiments et nous projette vers des scènes surréalistes, grâce à notre imagination. Comme par magie, la beauté du monde se révèle autrement, insolite, plus surprenante encore… Les lignes pures, les courbes et les couleurs m’inspirent comme une poésie, un hymne imagé à la splendeur technologique de notre ère. » (Thierry Dubrunfaut)
Dans cette rencontre avec l’univers des entreprises, Thierry Dubrunfaut parvient à mettre en avant l’activité humaine sans faire apparaitre l’homme dans ses photographies.
Outre le travail des lumières, des perspectives et des compositions, l’artiste joue aussi sur les effets de masse, de séries, de répétitions, propres au monde industriel. Ainsi, au fil de l’exposition, les visiteurs ont l’occasion de découvrir des photographies sublimant, notamment, le métal en fusion dans la sidérurgie, le côté flamboyant d’une fabrique de verre, la prise de vue impressionnante constituée d’une masse empilée de casiers de bières, ou encore la mise en mouvement d’une immense grue de chantier.
A propos de l’artiste
Thierry Dubrunfaut est né en 1955 à Tournai (Antoing). Il a travaillé vécu durant quarante ans à Paris mais a toujours gardé un lien avec sa région d’origine. Il s’est installé en 1981 à Paris où il a commencé une carrière dans le monde de la mode et de la pub. Il a réalisé les plus grandes campagnes pour Dior, Lancôme, Boucheron, Weill ou encore Givenchy et a notamment travaillé pour de grands noms de la presse féminine tels que L’Officiel, Vogue ou Elle.
Après avoir reçu, en 2003, une palme au Festival de Cannes consacré à la publicité pour une campagne d’Amnesty International, il décide en 2008 de se consacrer exclusivement à son travail personnel et publie un livre sur le port d’Anvers. Ces dernières années, il a continué d’exposer ses œuvres en France et en Belgique et a décidé d’explorer de nouveaux sujets, en entamant notamment le projet When business meets art.
En 2020, durant le premier confinement, nait en parallèle un nouveau projet, Flowers. Ce travail commence par la sélection de fleurs, leurs compressions ou leurs mises en scène, pour aboutir à un résultat photographique très pictural, quasi abstrait.