Below, all internal seminars and wo proposed by VALIBEL research center (Valibel researchers or invited keynote speakers).
Any member of UCL is allowed to participate. If you are not a UCL membre, though the seminar is open, we ask to inform of your presence to anne-catherine.simon@uclouvain.be in order to organize ourselves accordingly.
2019-2020
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Jeudi 06 février 2020 (ERAS 75), Ioana Vasilescu
Suppression de l'article défini masculin -l en roumain : une étude automatisée de grand corpus
Les études sur la variation phonétique convergent vers la conclusion selon laquelle dans la parole continue les mots sont souvent produits avec des variantes réduites, où certains segments sont raccourcis ou complètement absents. Je présenterai une étude portant sur la suppression de l’article défini masculin -l en roumain contemporain, basée sur de grands corpus explorés avec des moyens automatiques. Les données utilisées couvrent plusieurs styles de parole : parole radio-diffusée préparée et spontanée (débats), dialogues et monologues, soit 10h d’enregistrements. La méthode de travail consiste en l’alignement forcé de variantes de prononciation encodant l’actualisation ou la suppression du segment analysé, et fait appel à un système de reconnaissance vocale dédié au roumain. Les facteurs retenus pour estimer les causes de la suppression sont le contexte droit et le style de parole. Les résultats montrent que, dans le discours préparé la suppression de l’article est fortement dépendante du contexte droit (ie la nature du segment suivant, une voyelle favorisant la rétention de l’article). Cependant, plus le style de parole est spontané, plus ce facteur est moins pertinent et jusqu’à 80 % des articles, tous contextes confondus, sont supprimés.
Vasilescu, I., Chitoran, I., Vieru, B., Adda-Decker, M., Candea, M., Lamel, L., Niculescu, O. 2019. Studying variation in Romanian : deletion of the definite article -l in continuous speech. Linguistic Vanguard, 5/1.
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Mardi 25 février 2020 (C211), Liesbeth Degand
Le paradoxe des marqueurs discursifs
Starting point of this contribution is the idea of “the paradox of discourse markers”. The paradox consists in the observation that DMs are highly frequent in language in use, thus informing us of a crucial inherent aspect of human language. At the same time, DMs appear to be optional at the sentence level (syntax and semantics), thus challenging grammatical description. It follows that we are facing the paradox of an inescapable linguistic category without consensual linguistic description. To resolve this paradox, I believe we need more (fine-grained) knowledge about the ways DMs are used in different communicative contexts. Despite an impressive quantity of work starting in the early 1980s, the linguistic description of DMs remains scattered, most and foremost because the bulk of research on this linguistic class consists of a multitude of case studies of particular DMs in a diversity of languages (for a recent overview, see Blühdorn, Foolen, and Loureda 2017; Fischer 2014; Maschler and Schiffrin 2015). Less of the work has been concerned with the categorical description of DMs as a linguistic class (notable exceptions are Crible, 2017; Fischer, 2014; Fraser, 1999). It is this latter line of research that I will follow here to illustrate how the study of DMs in spoken language, in our case French, can bring us closer to descriptively and explanatorily adequate language theory. Thereby I will pay attention to syntactic (syntagmatic position, syntactic source category), semantic (function and meaning) and pragmatic (domain of use, register) factors playing a constraining role in the use of DMs in speech. Results are based on a sample of 1782 DMs extracted from a richly annotated corpus of spoken French (LoCAS-F, Degand et al. 2014) accounting both for the polyfunctional and polysemic nature of DMs (Crible & Degand in press).
In the presentation, I will develop how specific contextual features (degree of preparation, degree of interaction, topological distribution and morpho-syntactic category) influence the type of DMs, the domains in which they are used, and the functions they express. Thus, it will be shown that, in line with Fischer (2014: 290) “individual items and their uses can be located on several corresponding dimensions, clustering into highly interconnected groups. This allows us to assume that discourse markers form a single, yet heterogeneous class.”
References
- Blühdorn, Hardarik, Ad Foolen, and Oscar Loureda. 2017. Diskursmarker: Begriffsgeschichte – Theorie – Beschreibung Ein Bibliographischer Überblick.” In Hardarik Blühdorn, Arnulf Deppermann, Henrike Helmer, and Thomas Spranz-Fogasy (eds.).Diskursmarker im Deutschen: Reflexionen Und Analysen. Göttingen: Verlag für Gesprächsforschung,7-47.
- Crible, Ludivine (2017). Towards an Operational Category of Discourse Markers: A Definition and Its Model.In C. Fedriani & A. Sanso (eds), Discourse Markers, Pragmatic Markers and Modal Particles: New Perspectives, Amsterdam, John Benjamins, 101-126.
- Crible, Ludivine and Liesbeth Degand (2019). Domains and functions: A two-dimensional account of discourse markers. Discours: revue de linguistique et psycholinguistique, 24.
- Degand, Liesbeth, Laurence J. Martin, and Anne-Catherine Simon. 2014. “Unités discursives de base et leur périphérie gauche dans LOCAS-F, un corpus oral multigenres annoté.” In CMLF 2014 - 4ème Congrès Mondial de Linguistique Française 2014, edited by EDP Sciences. Berlin, Allemagne.
- Fischer, Kerstin. 2014. “Discourse Markers.” In Pragmatics of Discourse, edited by Klaus P. Schneider and Anne Barron, 271–94. Handbooks of Pragmatics, Vol. 3. Boston: De Gruyter Mouton.
- Fraser, Bruce. 1999. “What Are Discourse Markers?” Journal of Pragmatics 31 (7): 931–52.
- Maschler, Yael, and Deborah Schiffrin. 2015. “Discourse Markers: Language, Meaning, and Context.” In The Handbook of Discourse Analysis, edited by Deborah Tannen, Heidi Ehernberger Hamilton, and Deborah Schiffrin, 2nd Edition, 189–221. Hoboken, NJ: John Wiley & Sons.
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Mardi 31 mars 2020 (C211), Maria Sampedro (USC)
Cancelled -
Jeudi 23 avril 2020 (TEAMS), Anne-Catherine Simon
Le rapport écrit / oral à l'épreuve de discours à l'Académie française
Les discours prononcés aux séances publiques de l’Académie française constituent un corpus intéressant pour analyser le rapport entre des textes écrits et leur lecture publique. Le texte écrit est préparatoire à la prestation orale (Mahrer 2014), mais aussi trace de celle-ci, puisque l’auditoire reçoit une version imprimée des discours prononcés et que ces discours sont publiés sur le site web de l’Académie française, ce qui les rend potentiellement aussi immortels que leurs auteur·es. Ces textes écrits et leur lecture orale constituent des sources utiles à l’étude du rapport écrit / oral, aspect qui a retenu notre attention.
Dans cette contribution, nous analysons six discours académiques prononcés entre 2016 et 2018, d’une longueur totale de 22 050 mots (durée = 2h35). La comparaison entre le texte écrit et la transcription de la lecture à voix haute a permis de relever 901 divergences qui correspondent à des ajouts, à des suppressions ou à des substitutions. Nous interprétons ces divergences en quatre catégories fonctionnelles : les modifications du contenu (par ex. ajout d’un complément de temps à un verbe, d’une épithète à un nom) ; les adaptations à la situation de production (par ex. adresse au public, insertion d’un verbe de dire pour introduire une citation signalée à l’écrit par des guillemets) ; les variantes (par ex. remplacement d’un passé simple par un passé composé, d’un déterminant nul par un déterminant indéfini) ; les disfluences (par ex. répétitions). Ces catégories fonctionnelles seront détaillées, quantifiées, illustrées et discutées, car certaines posent des problèmes de catégorisation.
Nous conclurons en prenant position dans le débat sur ce qui distingue le diamésique (Gadet 2017) du diaphasique (Gadet 2018). Alors que certaines différences semblent pouvoir être expliquées par le modèle « langue de la distance – langue de la proximité » (Koch & Osterreicher 2001) ou par les implications matérielles de l’oral (Marher 2014), d’autres variantes semblent relever de choix liés à une norme intériorisée de ce qu’on peut dire mais pas nécessairement écrire, ou renvoyer à une différence entre connaissances grammaticales primaires et secondaires (Tricot & Roussel 2016).
Références citées
Gadet, F. (2017). L’oralité ordinaire à l’épreuve de la mise en écrit : ce que montre la proximité. Langages, 208(4), 113‑129.
Gadet, F. (2018). Langue et variation. In Encyclopédie grammaticale du français. Consulté à l’adresse http://encyclogram.fr/
Koch, P., & Oesterreicher, W. (2001). Langage parlé et langage écrit. In G. Holtus, M. Metzeltin, & C. Schmitt (Éd.), Lexikon der romanistischen Linguistik (LRL): Vol. I/2 (p. 584‑627). Tübingen: Niemeyer.
Mahrer, R. (2014). Écrire et parler. Quelques préalables théoriques. Genesis, 39, 29‑49.
Tricot, A., & Roussel, S. (2016). Quelles connaissances de la langue orale est-il nécessaire d’enseigner ? Une contribution évolutionniste. Les dossiers des sciences de l’éducation, (36), 75‑94. https://doi.org/10.4000/dse.1380
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Mardi 12 mai 2020 (TEAMS), Kristel Van Goethem & Muriel Norde (Humboldt University Berlin)
Extravagant "fake" morphemes in Dutch: morphological productivity, semantic profiles and categorical flexibility
Dutch features several morphemes with “privative” semantics that occur as left-hand members in compounds (e.g. imitatieleer ‘imitation leather’, kunstgras ‘artificial grass’, nepjuwelen ‘fake jewels’). Additionally, the English loan fake can be used in Dutch compound-like sequences (e.g. fake-bericht ‘fake message’). Some of these “fake” morphemes display great categorical flexibility and innovative adjectival uses. Nep, for instance, is synchronically attested as an inflected adjective (1), and fake may be used in the Dutch comparative form (2).
- Dat is geen echte cupcake maar ik vond dat deze neppe cupcake, toch wel op de site mocht.
‘That's not a real cupcake but I thought this fake cupcake was fine for the site.’
- Kim lijkt wel een steeds strakker en faker gezicht te krijgen.
‘Kim looks like she is getting an ever tighter and faker face.’
In this study, we combine an extensive corpus analysis of eight Dutch “fake” morphemes with statistical methods in distributional semantics and collexeme analysis in order to compare their semantic and morphological properties and to find out which factors are the driving forces behind their exceptional “extravagant” morphological behaviour. Our analyses show that debonding and adjectival reanalysis are triggered by an interplay of two factors, i.e. type frequency and semantic coherence, which allow us to range the eight morphemes on a cline from more schematic to more substantive “fake” constructions.
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Jeudi 04 juin 2020 (TEAMS), Pablo Lourenzo Quatra
English-Medium Instruction and Linguistic Nationalism - tensions between the promotion of the local language and university internationalisation
- Mardi 23 juin 2020 (TEAMS), Mathilde Hutin (LIMSI, Paris-Saclay)
Le schwa final en français standard est-il un "lubrifiant phonétique" ?
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