April 19, 2024
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L'évaluation des flux de sédiments en suspension dans les rivières reste une tâche difficile, en particulier pour la fraction la plus grossière, à savoir le sable. Pour les fractions d'argile et de limon, l'hypothèse d'une distribution homogène des concentrations dans toute la section de la rivière est généralement valable. Un seul échantillon prélevé en surface et/ou sur le bord de la rivière est alors suffisant pour évaluer la concentration moyenne de la section et ses caractéristiques granulométriques. Aussi, le turbidimètre est aujourd'hui couramment utilisé pour mesurer en
continu les concentrations en MES (Matière en Suspension). Cependant, en présence de sable, on observe de forts gradients de concentration verticaux et latéraux. Une évaluation des concentrations en sable sur une section nécessite donc une exploration spatiale de cette section.
Les jaugeages solides avec des prélèvements distribués dans la section, bien que nécessaires, offrent une résolution temporelle limitée et nécessite des moyens importants en terme de coût et personnel.. De telles mesures peuvent cependant permettre de calibrer d’autres méthodes alternatives intéressantes pour évaluer les flux de sable en continu sur la base d’une connaissance préalable des débits liquides en continu :
• la classique courbe de tarage hydro-sédimentaire reliant le flux de sable au débit ;
• la méthode de la concentration index permettant d’estimer la concentration en sable moyenne sur la section sur la base d’une mesure unique (en berge) ;
• la mesure hydro-acoustique en continu (HADCP : Horizontal Acoustique Doppler Current Profiler), qui après traitement de l’atténuation et de la rétrodiffusion du signal peut
permettre une évaluation en continu de la concentration en sable.
Sur la base d’exemples autour de la rivière Isère dans les Alpes françaises seront discutés les intérêts et limites de ces différentes méthodes.
Speaker : Benoît CAMENEN ( https://riverhydraulics.inrae.fr/personnel/pagesperso/pageperso-benoit-camenen)