Classes d’innovation : clap 5ème !

18 étudiant·e·s UCLouvain de master ont relevé avec brio le défi des classes d’innovation pour cette 5ème édition. En ligne de mire ? La mobilité néolouvaniste ! À l’arrivée : trois projets pour se déplacer autrement, de et vers Louvain-la-Neuve, à l’heure où la Ville a signé la convention des maires avec l’objectif d’atteindre la neutralité carbone pour 2050. Le projet gagnant, à l’issue des votes : TABo, un réseau de stations protégées pour les vélos électriques, que pourraient s’approprier les entreprises, les communes, et les organisateurs d’événements.

Visionnez la vidéo réalisée par le Miil

Les classes d’innovation, c’est quoi ? Ce cours-workshop organisé chaque premier quadrimestre par l’Ecole polytechnique de Louvain permet à des étudiant·e·s ingénieurs, mais pas uniquement, de s’attaquer à un challenge sociétal, de se faire coacher et de présenter leur solution à des mentors issus du monde de l’entreprise et de l’entrepreneuriat. Le point fort du programme ? Son caractère international.  Le groupe est composé d’une bonne moitié d’étudiants internationaux issus des quatre coins du monde en séjour d’échange à l’UCLouvain, et les étudiant·e·s ont l’opportunité de visiter les universités partenaires de l’EPL pour découvrir ce qui se fait ailleurs, échanger et s’inspirer. Les destinations : des universités renommées au Brésil, en Suisse, en Irlande, au Japon, en Afrique du Sud, aux Etats-Unis et en Catalogne. Les deux étudiants ayant séjourné à Lausanne en ont d’ailleurs profité pour participer et remporter le climathon ! Autre force du programme des classes d’innovation : la constitution « multi-background » du groupe, puisqu’il réunit des étudiant·e·s issus de filières d’études différentes, ce qui permet un vrai travail d’équipe, grâce à une approche multiple et des points de vue complémentaires. Enfin, autre gros plus : la méthodologie enseignée aux étudiants. Pour innover, il faut d’abord comprendre et décortiquer sa problématique. Avoir une bonne idée n’est finalement pas le plus compliqué. 

Cette année, le défi posé aux étudiant·e·s s’inscrivait dans un paysage qu’ils·elles connaissent bien : le campus de Louvain-la-Neuve. La problématique : la mobilité de et vers le campus qui atteint ses limites, entre une E411, une N25 et une N4 quelque peu saturées, des transports jugés pas assez qualitatifs, une urgence écologique bien ancrée dans nos têtes, et une envie d’alternatives plus « smart », plus connectées, et plus eco-friendly, notamment chez les jeunes générations. Répartis en trois équipes de six, les étudiant·e·s ont présenté l’aboutissement de leur quadrimestre de travail à leurs professeurs, Benoit Macq, Jean-Pierre Raskin et Benoit Raucent, et à un parterre d’entreprises dont Lhoist et AGC.

Premier groupe à se jeter à l’eau, et gagnant symbolique de cette édition : TABo, pour Think positive, Act differently, Bicycle, OLLN ! Leur solution est un réseau de stations protégées pour les vélos électriques, réparties entre les villages alentours et Ottignies-Louvain-la-Neuve. L’on pourrait donc y parker et recharger son vélo électrique personnel, mais aussi louer un e-bike, soit un vélo partagé, grâce à une application comprenant un système de paiement et de reconnaissance des utilisateurs via la carte d’identité. Les cibles potentielles de ce réseau : les entreprises, qui pourraient mettre les e-bikes en leasing, les communes, et les organisateurs d’événements, notamment de festivals. Les points forts : une solution flexible, eco-friendly, partagée et personnelle à la fois, et anti-vol.

Deuxième projet présenté par les étudiant·e·s : Share’N Go, une application de covoiturage visant à favoriser les interactions sociales et à connecter les communautés issues des écoles, des entreprises, ou bien sûr de l’université. Une solution visant à réduire le nombre de voitures sur les routes et à renforcer les relations entre covoitureurs, donnant même la possibilité de trouver des chauffeurs et passagers aux intérêts similaires aux nôtres. 

Troisième et dernier groupe :   Carpool, that’s the tool ! L’idée : un réseau de parkings réservés au covoiturage équipés de barrières et de caméras thermiques pour s’assurer qu’il y a bien plus de deux occupants. Deuxième étape : créer une communauté et récolter les données des utilisateurs pour améliorer le service. Osé : l’équipe propose de fermer les parkings du centre-ville pour les réserver uniquement au covoiturage, et de rediriger les utilisateurs seuls vers les parkings malins en périphérie.

Les étudiant·e·s ont également présenté une idée individuelle. Le gagnant est Thibault Hermanns avec une application mobile destinée à sensibiliser les navetteurs sur leur trajet quotidien : dépense en calories, émissions CO², coût, temps, … Augmenter la prise de conscience pour faire changer les habitudes, c’est déjà une première étape cruciale, qui permet de jouer sur le long terme. Il serait possible de coupler cette fonctionnalité à une application de planification de trajet classique comme Waze ou Google maps pour donner aux utilisateurs un feedback sur leur environnement.  

Publié le 24 décembre 2018