En 2019, le bachelier en sciences philosophiques, politiques et économiques de l’UCLouvain voyait le jour. Cette année marquera donc la sortie de la toute première « promotion PPE » ! À cette occasion, Manon et Aurian, deux étudiant·es de bac 3, nous expliquent le PPE et tirent le bilan de ces 3 années.
Qu’est-ce que le bachelier PPE ?
Aurian : Le bachelier PPE, c’est le cœur de 3 programmes : les programmes d’économie, de philo et de politique. À la différence des bacheliers de ces 3 disciplines, on se concentre seulement sur les cours les plus importants en enlevant les cours annexes. Par exemple, en sciences politiques, on n’aura pas de cours de sociologie ou d’anthropologie. En prenant le cœur des trois, on reconstruit un programme qui permet d’avoir une approche diversifiée et d’avoir des bases solides dans les 3 disciplines.
En quoi se distingue-t-il des autres bacheliers ?
Manon : Il y a pas mal de cours qui sont donnés en anglais. D’ailleurs, les cours d’anglais qu’on a sont plus pointus ; on demande un niveau d’anglais un peu plus poussé avant de commencer le bac. Il y a aussi la possibilité de faire un Erasmus en bac 3, ce qui n’est pas le cas dans toutes les autres formations de la faculté ESPO.
Après 3 ans, quel bilan tirez-vous de ce programme ?
Manon : J’ai trouvé qu’il était bien fait. Ça me correspondait très bien, car je suis quelqu’un d’assez multidisciplinaire.
Aurian : Je suis assez d’accord. C’est vraiment une bonne initiative dans l’ensemble des programmes de sciences humaines d’avoir un bachelier comme celui-ci ; il n’y a aucune comparaison. S’il n’y avait pas le PPE, il faudrait construire des doubles bacheliers et des programmes assez compliqués, travailler avec les mineures… le PPE a une utilité, c’est sûr !
Manon : Je retiendrais aussi le fait qu’on était un petit groupe. On s’est bien entendus et il y avait une bonne cohésion entre les étudiant·es et une bonne entraide. Ça m’a marquée et je pense que ce n’est pas le cas dans d’autres études.
Vous arrivez en fin de cursus. Comment imaginez-vous l’après PPE ?
Aurian : On ne peut pas continuer avec des masters interdisciplinaires, ça n’existe pas et ça n’aurait pas énormément de sens. Je pense que ce que beaucoup vont essayer de faire, c’est soit des doubles masters, soit faire un master et puis l’autre, avec des masters complémentaires. Donc, garder cette dimension touche-à-tout et essayer de diversifier la discipline. Moi, par exemple, je compte d’abord faire un an d’économie et puis de la philo pour garder ces deux disciplines.
Manon : J’ai envie de faire un master complémentaire en sciences et gestion de l’environnement parce que tout ce qui touche à l’environnement m’intéresse beaucoup. J’aimerais relier cette thématique à des questions économiques ou politiques et je dois donc encore décider où je veux étudier, s’il y a moyen de faire cela directement ou si je fais d’abord un master en économie ou en sciences politiques. Je ne suis pas encore certaine de mon choix.
3 mots pour résumer ces 3 années d'études ?
Manon : Je dirais : rencontres, enrichissant et stimulant. Le fait d’avoir 3 disciplines, ça fait beaucoup réfléchir.
Aurian : Il y a une dimension de groupe, en tout cas. Par rapport à des études de droit ou d’économie, le fait qu’on soit un petit groupe, c’est quand même un élément important. Diversité, sans doute, pour la diversité des disciplines qui permet de savoir de quoi on parle dans les 3 disciplines. En 3ème, je dirais ouverture parce que l’anglais et l’Erasmus permettent une ouverture sur l’international.
► Les infos sur le bachelier PPE
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