L'axe de recherche s'appuie sur deux démarches : une étude relative à l'approche urbanistique et architecturale des capitales de cité de la partie septentrionale de la Gaule et la fouille en milieu urbain de sites archéologiques dans un cadre préventif.

Les mutations du monde urbain en Gaule

L'enquête topographique, urbanistique et architecturale porte sur les capitales de cité antiques de Belgique, du nord de la France, de l'ouest de l'Allemagne et de la Suisse. Elle relève des " Pôles d'Attraction Interuniversitaires " 5/09 des S.P.P. du Gouvernement fédéral. Cette première enquête a pour objectif de définir un état de la question du phénomène urbain dans cette partie de l'Empire romain à la lumière des découvertes récentes effectuées dans chacune des villes concernées. La confrontation des résultats avec les données recueillies dans les capitales des autres provinces gauloises (en particulier la Lyonnaise) permet de dégager les spécificités propres au développement des capitales de cité dans le nord de la Gaule.

Initiée dans l'idée de retracer l'évolution de l'urbanisme et de ses agréments depuis la conquête jusqu'à la fin du Bas-Empire, cette recherche remet en question la représentation que l'on avait de la partie septentrionale de la Gaule sous certains aspects. Nous songeons par exemple au retard certain de l'apparition du phénomène urbain en Gaule Belgique et en Germanie Inférieure. Vu sous un autre angle, il s'agirait davantage de la traduction matérielle d'une interprétation tout à fait originale des " standards " de l'urbanisme romain impérial dans le cadre administratif et historique particulier de ces provinces situées aux confins de l'Empire, où se mêlent à la fois les traditions indigènes, les traditions militaires romaines et les courants architecturaux d'époque impériale.

Archéologie urbaine en Wallonie

Le programme de fouilles archéologique de prévention est le résultat d'une étroite collaboration avec la Division des Monuments, Sites et Fouilles de la Région wallonne, Direction de l'Archéologie, qui prend à sa charge le financement des opérations de terrain.

À Tournai, plusieurs sites ont fait l'objet de programmes de fouilles, en particulier anciennement celui de la place Saint-Pierre. Plus récemment, le Centre a été impliqué dans des vastes opérations au niveau de la cathédrale Notre-Dame et de ses environs immédiats. A la faveur de divers projets de réaménagement urbain et surtout de celui de la restauration de l'édifice, des fouilles de programme et d'accompagnement de l'étude de stabilité du bâtiment sont toujours en cours, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur de la cathédrale Notre-Dame.

À Tournai, des interventions archéologiques ont été conduites à l'occasion de la restauration de l'église de La Madeleine en projet (2005), un suivi des travaux de pose de collecteurs d'égouts en centre ville a été assuré à plusieurs reprises.

Dans le cadre d'un chantier visant à la réhabilitation et à la construction de nouveaux immeubles au Réduit des Dominicains (2006), les traces du couvent du XVII^e siècle et surtout un tronçon de l'enceinte urbaine du XI^e siècle, accostée par une tour du XIII^e siècle, viennent d'êtres mises au jour.

Au cours des trois dernières années, le Centre a été chargé d'interventions multiples dans des centres urbains médiévaux et post-médiévaux : à Thuin (place du Chapitre, environnement de la collégiale Saint-Théodard), Châtelet (fortification post-médiévale et quartier de potiers à la rue des Gravelles), Mons (fouilles préventives à la rue des Sars et recherches historiques sur la topographie du quartier du Kiévroix depuis le XIIIe siècle). Des chantiers d'archéologie préventive viennent d'être ouverts à Enghien (entre autres le collège ducal dépendant du couvent des Augustins fondé au XIIIe siècle).

Le réduit des Dominicains en cours de fouilles en 2006. L'enceinte urbaine de Tournai.

Sélection bibliographique

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BRULET R. et VERSLYPE L., Naissance et évolution de la ville : analyse du bâti antique à Tournai, in M. LODEWIJCKX, éd., Belgian Archaeology in a European Setting. II. Album amicorum Joseph Remi Mertens, I (Acta Archaeologica Lovaniensia. Monographiae, 13), Leuven, 2001, p. 105-115.
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BRULET R. et VERSLYPE L., Quelques enseignements de la surveillance des travaux à grande profondeur le long des quais de l'Escaut. Une approche inédite de la topographie médiévale et moderne à Tournai (Ht), in Archaeologia Medievalis, 23, 2000, p. 87-88.
BRULET R. et VERSLYPE L., éds, La place Saint-Pierre de Tournai. Archéologie d'un monument. Archéologie d'un quartier (Collection Joseph Mertens, XIII = Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université catholique de Louvain, XCIX), Louvain-la-Neuve, 1999, 252 p.
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COQUELET C., Organisation et articulation de l'habitat précoce dans les villes du Nord de la Gaule, in Revue du Nord. Archéologie, 343, 2001, p. 9-14.
COQUELET C., Les thermes publics urbains des villes de Gaule Belgique, in II Coloquio Internacional de Arqueologia en Gijon. Termas Romanas en el Occidente del Imperio (Serie Patrimonio, 5), Gijon, 2000, p. 263-270.
COQUELET C. et VILVORDER F., L'habitat dans le cadre urbanisé des agglomérations gallo-romaines de la cité des Tongres, in R. GOGRÄFE et K. KELL, éds, Haus und Siedlung in den römischen Nordwestprovinzen. Grabungsbefund, Architektur und Ausstattung = Forschungen im römischen Schwarzenacker, IV, 2002, p. 199-211.
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VERSLYPE L., La topographie du haut moyen âge à Tournai. Nouvel état des questions archéologiques, in Revue du Nord. Archéologie, LXXXI-333, p. 143-162.

Le projet concerne l'étude archéologique des agglomérations urbaines et semi-urbaines (vici), des agglomérations et des campagnes gallo-romaines, notamment par le biais de fouilles archéologiques et de la préparation de rapports sur les structures et le matériel découverts.

Pour mesurer le succès de l'entreprise coloniale romaine, il faut examiner les interactions entre le milieu urbain et le milieu rural, la bonne organisation de ces deux pôles économiques conditionnant la réussite. Culturellement et socialement, le monde celtique n'a pas facilement accepté que s'impose la Civitas. Dans ce schéma, on comprend toute l'importance des structures intermédiaires que sont les agglomérations secondaires.

Deux d'entre elles ont fait l'objet de fouilles le long de la voie Bavay-Cologne : Braives et Liberchies, ce dernier site relevant du patrimoine exceptionnel de la Région wallonne. Ces opérations, conduites et coordonnées par le Centre depuis une trentaine d'années en collaboration avec les associations et les musées archéologiques locaux, sont financées par la Direction de l'Archéologie de la Région wallonne.

A Liberchies, les zones d'habitat, thermales, cultuelles (temples), artisanales (quartiers de potiers, travail de rivière, métallurgie...) ont été approchées et publiées. Les programmes de fouilles reposent sur une coopération entre l'association " Pro Geminiaco ", le Musée de Nivelles et notre Centre universitaire. Le programme de publications scientifiques se poursuit avec la parution de cinq tomes pour le site de Braives et de quatre, actuellement, pour l'agglomération de Liberchies.

Une grande exposition rétrospective sur l'agglomération de Liberchies, dotée d'un catalogue très développé, a été tenue au Musée royal de Mariemont, d'octobre 2002 à janvier 2003. Une autre, sur le bourg de Braives, avait déjà eu lieu en 1995. Actuellement, la promotion du site archéologique est prise en charge par l'association " Le Pays de Geminiacum " qui a inauguré une petite exposition temporaire à Liberchies même. Par ailleurs, des opérations de sensibilisation à la valeur culturelle et paysagère de la voie romaine de Bavay à Tongres ont été lancées par la Région wallonne et la Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles.

En outre, des aides plus ponctuelles sont offertes, dans le cadre de la fouille de quelques établissements ruraux, comme dans le cas de la villa de Mageroy.

Sélection bibliographique

BRULET R., Agglomérations et campagnes, in Les Dossiers d'Archéologie, 315, juillet-août 2006, Dijon, p. 32-35.
BRULET R., DE LONGUEVILLE S. et VILVORDER F., éds, Liberchies entre Belgique et Germanie. Guerres et paix en Gaule romaine, Musée royal de Mariemont, Morlanwelz, 2002, 223 p.
BRULET R., DEWERT J.-P. et VILVORDER F., dir., Liberchies IV. Vicus gallo-romain. Travail de rivière (Publications d'Histoire de l'Art et d'Archéologie de l'Université catholique de Louvain, CI), Louvain-la-Neuve, 2001, 438 p.
COQUELET C. et VILVORDER F., L'habitat dans le cadre urbanisé des agglomérations gallo-romaines de la cité des Tongres, in R. GOGRÄFE et K. KELL, éds, Haus und Siedlung in den römischen Nordwestprovinzen. Grabungsbefund, Architektur und Ausstattung = Forschungen im römischen Schwarzenacker, IV, 2002, p. 199-211.
HEIM J., Paléoenvironnement. Étude paléocarpologique, in R. BRULET, J.-P. DEWERT et F. VILVORDER, dir., Liberchies IV. Vicus gallo-romain. Activités de rivière (Publications d'Histoire de l'Art et d'Archéologie de l'Université catholique de Louvain, CI), Louvain-la-Neuve, 2001, p. 414-421.
LENTACKER A., PIGIÈRE F. et VILVORDER F., IV. Archéozoologie, in R. BRULET, J.-P. DEWERT et F. VILVORDER, dir., Liberchies IV. Vicus gallo-romain. Activités de rivière (Publications d'Histoire de l'Art et d'Archéologie de l'Université catholique de Louvain, CI), Louvain-la-Neuve, 2001, p. 379-404.
PIGIÈRE F., LENTACKER A. et VILVORDER F., Pont-à-Celles/Luttre : étude archéozoologique du quartier de la tannerie du vicus des " Bons-Villers " à Liberchies, in Chronique de l'Archéologie wallonne, 9, Namur, 2001, p. 53-54.
VILVORDER F., Braives, une agglomération à la campagne, in Les Dossiers d'Archéologie, 315, juillet-août 2006, Dijon, p. 52-55.

Mutation des villes et des campagnes

Le premier projet est l'étude de la mutation des villes et des campagnes, examinée sur base de travaux interdisciplinaires, dans le cadre du PAI 5/09 (K.U.L & I.S.N.B.).

Fortifications tardives
Des enquêtes systématiques portent sur la défense du territoire et l'occupation du sol. Des fouilles de fortifications routières et de forteresses rurales alimentent notamment ces recherches le long de la voie Bavay-Cologne et dans le Namurois.

Le castellum de Brunehaut-Liberchies est en cours d'examen, grâce à une subvention de la Direction de l'archéologie, Région Wallonne.

Le Centre s'est aussi inscrit dans une coopération internationale en vue de préparer la réédition du célèbre manuel d'Archéologie celtique et gallo-romaine de A. Grenier (Travaux militaires, Picard, 1931). Il est sorti de presse en 2006, à Paris (DAF 100) et à Bordeaux (Ausonius).

Nécropoles du Bas-Empire et de la période mérovingienne

Troisième aspect important, le programme comprend la fouille, l'étude et la publication de nécropoles du Bas-Empire et de la période mérovingienne en milieu urbain ou rural, comme à Tournai, rue Perdue ou dans l'environnement de la tombe du roi mérovingien Childéric, ou encore à partir des données du cimetière d'Omal (Liège).

Un projet international en cours porte plus largement sur une étude comparative des sépultures princières du Ve s. et de la période de Childéric. L'étude définitive de la célèbre nécropole de Vieuxville a été confiée à notre Centre par la Direction de l'Archéologie en Région wallonne.

Occupation du sol et culture matérielle à l'époque mérovingienne

L'occupation du sol et la culture matérielle du haut Moyen Age constituent un cinquième volet de recherche. Leur étude englobe toutes les formes d'occupation des territoires et la christianisation en Gaule du Nord, basée sur un inventaire critique continu des sites dans le Nord de la France et en Belgique. La considération des hiérarchies sociales et de la vie économique des sites ruraux et urbain met en oeuvre l'analyse des modes d'inhumation et des manières d'habiter et d'exploiter les terroirs (L. Verslype, F.N.R.S.).

L'estuaire de la Canche, Quentovic, et les régions maritimes du Nord-Ouest de la France

Un autre thème abordé est celui du littoral. La zone de l'estuaire de la Canche (Pas-de-Calais), fait l'objet d'un projet collectif de recherche du Ministère de la Culture piloté par L. Verslype (U.C.L.) dans le cadre spécifique de l'occupation des littoraux Manche-Mer du Nord, des sites portuaires (Quentovic) et de leurs hinterlands (pagi, évêchés, monastères, hameaux ruraux). Ce projet rassemble notamment des partenaires géomorphologues (Université de Lille 1), palynologues (Université catholique de Louvain), historiens (Université de Lille 3, Vrije Universiteit Brussel), des historiens et archéologues des collectivités locales (Musée Quentovic d'Etaples-sur-Mer et de Berck-sur-Mer, Service du Patrimoine de la Ville de Montreuil), des archéologues régionaux (Service régional de l'archéologie, INRAP, HALMA-IPEL UMR CNRS 8164), (L. Verslype, U.C.L., Service régional de l'archéologie, Direction régionale des affaires culturelles Nord-Pas-de-Calais, Ministère de la Culture Villeneuve d'Ascq, et UMR CNRS 8164, Lille 3, France). L'année probatoire de ce projet en 2006 a permis d'organiser une journée d'étude interdisciplinaire sur la problématique de l'estuaire en février (Quentovic, un port du haut Moyen Age entre Ponthieu et Boulonnais. Histoire,archéologie et géographie de l'environnement estuarien, Lille, 10 février 2006), un colloque international en collaboration avec les Universités du Littoral à Boulogne-sur-Mer et de Lille 3 en mai (Quentovic : premier grand port européen ? Bilan des recherches et perspectives, Etaples-Montreuil-Le Touquet, 11-13 mai 2006), ainsi qu'une table-ronde en décembre (Quentovic après Quentovic. Montreuil et la basse vallée de la Canche entre Carolingiens et Robertiens (fin IX^e - milieu XI^e siècle).

Sélection bibliographique

BRULET R., Casernements et casernes en Gaule, in Y. Le Bohec et C. Wolff, L'armée romaine de Dioclétien à Valentinien I^er, Actes du Congrès de Lyon (12-14 septembre 2002), Lyon, 2004, p. 191-199.
BRULET R. et alii, La nécropole du Bas-Empire romain de la rue Perdue à Tournai (Fouilles 1989), Louvain-la-Neuve, 1996. (Collection Joseph Mertens, 12 = Publications d'Histoire de l'Art et d'Archéologie de l'Université catholique de Louvain, 91).
BRULET R., dir., Les fouilles du quartier Saint-Brice à Tournai. L'environnement funéraire de la sépulture de Childéric. 2 (Publications d'Histoire de l'Art et d'Archéologie de l'Université catholique de Louvain, LXXIX = Collection d'archéologie Joseph Mertens, VII), Louvain-la-Neuve,
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REDDE M., BRULET R., FELLMANN R., HAALEBOS Jan Kees et VON SCHNURBEIN S., L'architecture de la gaule romaine. Les fortifications militaires, Documents d'Archéologie Française, 100 / Ausonius éditions, 2006, 480 pp.
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VERSLYPE L., Cimetières, sanctuaires chrétiens et société en Belgique et dans les régions contiguës in Bulletin de liaison de l'Association française d'archéologie mérovingienne. 54^e Sachsensymposium de l'Internationales Sachsensymposion. Arbeitgemeinschaft zur Archäologie der Sachsen und ihrer Nachbarvölker in Nordwesteuropa - XXIV^e Journées internationales d'archéologie mérovingienne - Centre de recherches archéologiques et historiques médiévales de l'Université de Caen (CRAHM), Saint-Germain-en-Laye, 6-10 septembre 2003, 27, 2004, p. 83-86.
VERSLYPE L., À la vie, à la mort. Considérations sur l'archéologie et l'histoire des espaces politiques, sociaux et familiaux mérovingiens, in R. NOËL et J.-P. SOSSON, éds, Au-delà de l'écrit. Les hommes et leurs vécus matériels à la lumière des sciences et des techniques. Typologie des sources du Moyen Age occidental, (Colloques de la Typologie des sources du Moyen Age occidental), Louvain-la-Neuve, 2003, p. 387-442.
VERSLYPE L., About rural-urban dynamics and central places around the Scheldt and the Meuse between the 5^th and the 9^th century, in B. HARDH et L. LARSSON, dir., Central Places in the Migration and Merovingian Periods. papers from the 52^th Sachsensymposium. Lund, August 2002 (Acta Archaeologica Lundensia. Series in 8°, 39 = Uppakrastudier, 6), Lund, 2002, p. 257-272.
VERSLYPE L., L'archéologie de la vallée de l'Escaut mérovingien. État des questions archéologiques, in Mosa Nostra. XX^e Journées internationales d'archéologie mérovingienne, Namur, Belgique, 8-10 octobre 1999 = Bulletin de liaison de l'Association française d'archéologie mérovingienne, 23, 1999, 79-82.
VERSLYPE L., La recherche archéologique en Neustrie et en Austrasie mérovingiennes septentrionales. Pour une relecture des sources archéologiques des bassins mosans et scaldiens, in "Archäologie des Frankenreiches. Neueste Forschungen". Internationale Kolloquium anläßich der Ausstellung DieFranken-Les Francs. Berlin, 10. bis 12. Oktober 1997 = Acta Praehistorica et Archaeologica, 30, Berlin, 1998, p. 185-197.
VERSLYPE L. et BRULET R., Terres noires. Actes de la table ronde tenue à Louvain-la-Neuve les 09 et 10 novembre 2001, Louvain-la-Neuve, 2002, Collection d'Archéologie Joseph Mertens, XIV, Louvain-la-Neuve, 2004.

Suite à des fouilles archéologiques menées dans les massifs calcaires de la Haute-Meuse, les origines de la sépulture collective du Néolithique du Nord-Ouest de l’Europe ont pu être reconsidérées. Il est dorénavant acquis que ces pratiques funéraires trouvent leurs origines dans le monde des chasseurs-cueilleurs. Ces travaux ont fait l'objet d'une thèse de doctorat défendue à l'Université de Liège en novembre 1997 et sont poursuivis par la rédaction d'articles et de monographies. Une collaboration a été établie avec le laboratoire d'Anthropologie de l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique pour l’étude des ossements humains.

Sépulture collective du 9^e millénaire avant notre ère  découverte à l’abri des Autours, Roches de Freyr (Anseremme-Dinant, prov. de Namur).

Sélection bibliographique

Cauwe N., 1997. Bibliographie raisonnée des sépultures collectives de la Préhistoire de Belgique. Bruxelles, Fédération des Archéologues de Wallonie (= Bulletin de la Fédération des Archéologues de Wallonie, 47), 112 p.
Cauwe N., 2001. L’héritage des chasseurs-cueilleurs dans le nord-ouest de l’Europe (10 000- 3 000 avant notre ère). Paris, Errance (des Hespérides), 208 p. (compte rendu dans : Bulletin de la Société Préhistorique Française, 98/4 (2001), p. 747-748).
Cauwe N., Hauzeur A., van Berg P.-L. (éds), 2001. Prehistory in Belgium - Préhistoire en Belgique. Bruxelles, Société royale belge d'Anthropologie et de Préhistoire (Anthropologica et Præhistorica n° 112, Numéro spécial à l'occasion du XIV^e Congrès de l'Union internationale des Sciences Préhistoriques et Protohistoriques), 190 p.
Cauwe N., 2001. Skeletons in Motion, Ancestors in Action: Early Mesolithic Collective Tombs in Southern Belgium. Cambridge Archaeological Journal, 11/2, p. 147-163.
Cauwe N., 2003. La mort ou les morts. Les enjeux des rites funéraires du Néolithique nord-occidental. Dans : Sens dessus dessous. La recherche du sens en Préhistoire. Recueil d’études offertes à Jean Leclerc et Claude Masset. Amiens, Revue Archéologique de Picardie (n° spécial), p. 225-231.
Cauwe N., 2003. Des sépultures… oui mais lesquelles ? Dans : Chambon P., Leclerc J. (dirs). Les pratiques funéraires néolithiques avant 3.500 av. J.-C. en France et dans les régions limitrophes. Table ronde SPF - Saint-Germain-en-Laye - 15-17 juin 2001. Paris, Société Préhistorique Française (Mémoire XXXIII), p. 315-319.

Le Centre développe divers programmes de recherches céramologiques relatifs à la vaisselle de la période romaine aux Temps Modernes, issue de sites de production et de consommation, dans le nord-ouest européen. Les trois sphères de recherche sont les périodes gallo-romaine, carolingienne et le bas Moyen Age.

La collection de référence

Le Centre a constitué une collection de référence des céramiques (International Fabrics Reference Collection) qui sert de base à la caractérisation des assemblages céramiques mis à l'étude. Cette collection a été mise en oeuvre en coopération avec de nombreux organismes belges et étrangers. Une banque de données minéralogiques et géochimiques a été constituée dans le cadre du PAI 5/09, notamment en collaboration avec l'Unité de Géologie de l'UCL.

Dans cette perspective, le Centre a également comme objectif la finalisation et l'édition d'un dictionnaire des céramiques gallo-romaines en Gaule du nord.

Céramique gallo-romaine

Concernant la période antique, des fouilles et des prospections ont été organisées sur des sites de production en Argonne (Lorraine), à Avocourt et Vaucquois notamment (S.R.A.-D.R.A.C. Lorraine, Metz, France), et en Auvergne, à Lezoux. Le Centre de Recherches d'Archéologie Nationale est aussi partenaire dans une recherche sur les amphores conduite par l'Université de Besançon (GDR 1040 du CNRS).

Ces connaissances sont mises à profit dans des réseaux internationaux de recherche avec les principaux laboratoires européens d'archéométrie et de céramologie. Quelques thèmes spécifiques y sont développés tels la céramique et notamment les sigillées du Bas-Empire, les amphores, les céramiques engobées et métallescentes ou les céramiques communes.

La détermination de grands ensembles céramiques des agglomérations gallo-romaines de Tournai, Braives et Liberchies a servi de base au développement de nos connaissances sur les céramiques régionales et sur le commerce des céramiques importées en Gaule du nord.

Un projet d'archéologie interdisciplinaire est plus spécialement consacré à la céramique du Bas-Empire : il est conduit avec la Katholieke Universiteit te Leuven dans le cadre du Pôle d'Attraction Interuniversitaire n° 5/09 des S.P.P. (Politique scientifique fédérale).

D'autres travaux sont plus thématiques, comme l'étude des céramiques engobées et métallescentes par F. Vilvorder et A. Bocquet, la caractérisation et la détermination des argiles des céramiques communes, par S. Rekk.

Céramique carolingienne

La recherche systématique entamée au Centre de Recherches d'Archéologie Nationale de l'UCL en octobre 2001 porte sur la céramique carolingienne de la vallée de la Meuse moyenne, entre Namur et Maastricht (S. de Longueville).

Après avoir mis en place une méthodologie propre au matériel concerné (comptages, terminologie, description), la recherche a été menée sur trois fronts distincts et complémentaires, visant chacun un objectif précis et, combiné, menant à la définition des fabriques. Ainsi, l'approche technologique permet-elle rapidement de créer des groupes fondés sur la prise de conscience des intentions fonctionnelles, voire des résultats esthétiques recherchés par l'artisan. Cette classification est affinée ensuite par une étude pétrographique qui permet des réflexions sur les lieux de production, même si un seul atelier carolingien a, à ce jour, été découvert dans la région. Enfin, l'approche typologique éclaire, entre autres, sur les fonctions des céramiques, essentiellement domestique, culinaire et de stockage. Ainsi constate-t-on l'apparition, l'apogée ou la disparition progressive de certains types de récipients.

Les études en cours sur différents sites ruraux et urbains permettront de valider ou de nuancer les premiers constats et elles constitueront la banque de données nécessaire à la réalisation d'une étude de synthèse. Celle-ci mettra en exergue, outre les aspects technologiques précités, une chronologie affinée par la mise en phases des fabriques établies ainsi qu'une chronologie relative de leur production à leur abandon et, dans le meilleur des cas, quelques dates absolues grâce, entre autres, au recours aux monnaies, aux sources historiques et aux méthodes scientifiques (dendrochronologie). Cette étude a aussi pour objectif de faire la distinction entre d'une part d'éventuels faciès locaux ou régionaux et leurs imitations et d'autre part, les productions importées. Il s'agit en effet de les requalifier, en terme de provenance notamment et d'en estimer les proportions. Ce sera également l'occasion de concentrer les recherches sur l'organisation de la production, des réseaux de distribution, des marchés et leur évolution ainsi que sur le rôle du fleuve dans ce système. Enfin, le recueil des données mènera à déterminer les filiations culturelles avec les traditions germanique, saxonne et mérovingienne d'une part et les nouvelles modes en vigueur au XII^e siècle d'autre part.

Dans cette perspective, divers sites importants ont déjà fait l'objet d'approches détaillées, comme le Grognon à Namur et Huy, avec le soutien du Ministère de la Région wallonne, Direction de l'Archéologie.

Céramique médiévale et post-médiévale

Un projet de recherche sur la céramique médiévale est mené au Centre de Recherches d'Archéologie Nationale et consiste en l'étude de la céramique du Bas Moyen Âge dans le Tournaisis et le Comté de Hainaut (S. Challe). Cette recherche porte sur l'étude du matériel céramologique médiéval issu de sites urbains (Tournai, Binche), ainsi que de sites ruraux (sites fouillés lors des travaux du tracé occidental du TGV par le Service de l'archéologie en Région wallonne), un château (Boussu) et des sites de production (La Madeleine, Tournai). Cette recherche est soutenue par le Ministère de la Région wallonne, Direction de l'Archéologie et les services du Hainaut.

La méthode utilisée pour l'étude du matériel issu de ces fouilles consiste en une classification selon une démarche globale systématique tenant compte des aspects techniques (mode de cuisson et de traitement de surface en vigueur), pétrographiques (reconnaissance des pâtes permettant à terme la distinction entre différents ateliers) et typologiques. S'en suit une quantification en nombre de restes et en nombre d'individus nécessaire à l'étude comparative de plusieurs sites.

L'observation chronologique de l'apparition ou de la disparition de certaines techniques de façonnage ainsi que la présence/absence de certains types d'individus permettra d'établir une typo-chronologie circonstanciée du matériel du Tournaisis et du Comté de Hainaut.

La confrontation entre les résultats obtenus pour le secteur concerné et l'étude du matériel de sites scaldiens plus éloignés offre l'opportunité de mettre l'accent sur l'intensité des rapports commerciaux interrégionaux ainsi que sur l'importance du rôle joué par le fleuve et ses affluents pour le transport des marchandises.

Sélection bibliographique

BRULET R. et FELLER M., Recherches sur les ateliers de céramique gallo-romains en Argonne : 2. Le site de production d'Avocourt 3 (Prix-des-Blanches), Zone fouillée, in Archaeologia Mosellana, 5, 2003, p. 301-451.
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L'étude du paléoenvironnement inclut l'approche des paysages anciens, les changements de végétation et de faune, les catastrophes naturelles, l'impact anthropique et les variations climatiques, en s'appuyant sur des études de terrain et des analyses géomorphologiques, archéozoologiques, macrobotaniques et palynologiques.

Ces études ont été particulièrement développées dans le cadre des projets PAI 4/12 et 5/09, avec le Musée royal de l'Afrique centrale, puis l'Institut des Sciences Naturelles et l'Unité de Botanique générale de l'U.C.L. Elles visent la restitution des milieux environnementaux naturels dans les sites archéologiques du nord-ouest de l'Europe, par l'archéozoologie et l'archéobotanique.

Un programme de recherches spécifique est mené en collaboration avec l'Institut des Sciences Naturelles sur les ensembles faunistiques retrouvés dans les sites archéologiques belges, en vue de comprendre la paléoconomie des sites ou la manière dont l'homme exploitait les animaux dans son environnement. Les ensembles faunistiques récoltés à Tournai, Braives et Liberchies sont régulièrement déterminés. La grande quantité de déchets d'animaux retrouvés dans ces sites autorise une étude détaillée de ces phénomènes.

Le laboratoire de Palynologie étudie les échantillons archéologiques de la plupart des sites de la Région walloonne et du nord de la France, grâce e.a. à des aides récurrentes de la Direction de l'Archéologie de la Région Wallonne.

Récemment, une étude a été réalisée sur le contenu des "terres noires" qui se retrouvent dans des contextes du haut Moyen Age en milieu urbain.

Une autre approche développée est celle de l'étude des paysages, qui associe les informations historiques, géographiques et archéologiques en provenance des zones étudiées.

Un projet de recherche sur les paysages de l'Entre-Sambre-et-Meuse, en relation avec le groupe de travail n° 2 du réseau COST G2, a porté sur la morphogenèse des tissus ruraux et des paysages au bas Moyen-Age en milieu rural.

Sélection bibliographique

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Le projet a pour cadre essentiel un chantier-école organisé et conduit depuis 1998 par le Centre de Recherches d'Archéologie nationale sur le site de Walhain-saint-Paul, en collaboration avec le département d'histoire de l'Eastern Illinois University (1998-), le programme d'études environnementales de l'Université de Kansas (2004-) et la Laboratoire de palynologie de l'U.C.L. La faculté de géographie de la Southern University of Illinois a collaboré au projet en 2003, et l'Unité des Sciences du sol de la Faculté d'Agronomie de l'U.C.L. en 2005.

Sur ce site, des étudiants américains et belges sont initiés à une pratique interdisciplinaire de l'archéologie sous l'égide du Centre de recherches d'archéologie nationale de l'U.C.L. Etude architecturale des ruines du château et de son donjon, étude topographique et pédologique des reliefs, étude chimique des sols, étude palynologique du couvert végétal, étude historique de la documentation écrite et iconographique sont autant d'approches complémentaires des membres de l'équipe polyvalente de ce projet belgo-américain. Toutes autorisent une meilleure compréhension du château de Walhain, ainsi que de sa basse-cour exceptionnellement préservée dans la paysage contemporain.

Sélection bibliographique

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L'axe de recherches en question concerne pour l'essentiel des sites tournaisiens. Le Centre a été amené par le passé à l'étude de plusieurs monuments chrétiens et de leur environnement, comme Saint-Brice (cimetière paroissial médiéval), Saint-Pierre (église) et plus récemment La Madeleine dans le cadre d'une étude préalable liée à la restauration de cette église abandonnée et le couvent des Dominicains, dont la surface est dévolue à des constructions et aménagements nouveaux. Ces interventions sont financées par la Direction de l'Archéologie de la Région wallonne.

La cathédrale Notre-Dame de Tournai

Le projet le plus significatif est lié à la mise en stabilité et à la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Tournai et à ses abords. Les opérations de fouilles archéologiques, toujours en cours, s'inscrivent dans un répertoire très varié d'interventions, du point de vue de leur problématique au plan administratif, technique et scientifique.

Depuis 1996, sans parler des fouilles plus ponctuelles antérieures, des enquêtes multiples y ont été engagées avec l'aide de la Province du Hainaut et la Direction de l'Archéologie, qui prend à sa charge le financement des opérations de terrain.

Les abords de la cathédrale ont été le théâtre de projets d'aménagement, dont la Ville a porté l'initiative, visant à achever le programme de recréation des circulations piétonnes et automobiles, dans le coeur de la Cité, par des aménagements de sol nouveaux et plus attrayants. La surface considérable représentée par cette zone autorisait une exploration d'envergure permettant d'asseoir nos connaissances sur le patrimoine ancien de Tournai antérieur au XIIe siècle. Une réflexion similaire a concerné l'espace du " quadrilatère " ou " porte du cloître ", un emplacement exigu porteur de nombreux messages archéologiques, tant en ce qui concerne le sous-sol que les articulations architecturales des édifices anciens et récents appuyés contre la cathédrale romane. Une fouille de prévention prit place dans le cloître entre 1997 et 1999.

Depuis 1996, la cathédrale Notre-Dame de Tournai est elle-même l'objet d'enquêtes attentives visant ses fondations et son sous-sol, qui ont pour objectif de déterminer la manière dont ce monument prestigieux a été assis dans le sol et les raisons pour lesquelles il présente de graves défauts de stabilité. Ces études, dénommées " étude géotechnique " ou " étude de la stabilité du monument " consistent en carottages, en ouvertures du sol à grande profondeur dans des sondages blindés, et en dégagement des fondations de l'édifice aux endroits présentant des signes de perturbation. Le programme en question a été suivi au plan archéologique.

Enfin, dans le sillage de ces travaux qui affectent la cathédrale, un programme scientifique pluri-annuel a été mis en place. Dénommé " programme minimum de connaissance du site archéologique ", il vise à comprendre les grandes lignes des édifices chrétiens qui s'y sont succédés avant le XIIe siècle, l'emprise du groupe épiscopal ancien et les structures archéologiques les plus anciennes appartenant aux périodes mérovingienne et romaine. Pareille exploration est exceptionnelle en ce sens qu'elle ne peut avoir lieu que dans le cadre d'un grand projet de restauration de l'édifice actuel ; elle aidera à concevoir aussi quelques lignes directrices de cette restauration.

Les fouilles archéologiques ont produit des résultats de première importance. Outre l'observation de séquences architecturales ininterrompues entre la période romaine et le XIIe siècle, des indications précieuses ont été recueillies pour y reconnaître l'importance historique des lieux : établissement thermal du Bas-Empire, édifices paléo-chrétiens, cloîtres carolingiens et salle capitulaire d'époque romane. Faisant suite à une première basilique paléochrétienne, une grande église a été construite sur le site dès le début du Haut Moyen-Age. Par la suite, on assiste à des reconstructions multiples de cette église : un édifice carolingien, avec baptistère, un grand édifice avec chœur surélevé autour d'une crypte funéraire, au XI^e siècle.

Le dossier archéologique ainsi rassemblé ouvre des perspectives diverses: notre connaissance du passé ancien de la ville au coeur de la Cité, des informations spectaculaires sur les premières constructions épiscopales, des éléments tangibles de réflexion en vue d'un aménagement promotionnel de ces sites.

Sélection bibliographique

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Si l'érosion urbanistique et agricole évoquée par ailleurs sur ce site motive l'étude des paysages ruraux, en milieu urbain, l'érosion du patrimoine archéologique européen a aussi dangereusement accéléré depuis la seconde guerre mondiale. Les exemples de destruction du sous-sol archéologique ou d'interventions désespérées des archéologues ne manquent pas. Pour enrayer ce processus, des mesures conservatoires et préventives s'imposent mais aussi des mesures prévisionnelles.

Le principe retenu est q'une bonne gestion du patrimoine passe par une connaissance approfondie des zones sensibles et une évaluation des risques qui pèsent sur elles. Cette façon de voir implique l'existence de répertoires et d'inventaires et, pour le patrimoine archéologique, de documents cartographiques précis qui encouragent la circulation des informations entre aménageurs, gestionnaires du patrimoine et archéologues.

En planification urbaine, on a recours à une cartographie fine, à l'échelon cadastral. Ainsi sont nés les atlas du sous-sol archéologique des centres urbains anciens en Wallonie, élaborés par l'Université de Louvain à l'initiative de la Communauté française puis de la Région wallonne.

Les atlas sont composés de trois cartes. La première, intitulée " les archives du sol ", constitue un état de connaissance du sous-sol archéologique de la ville concernée. La seconde donne l'état de destruction et de protection du sous-sol archéologique. La troisième carte localise les zones soumises à information dont font usage les fonctionnaires délégués des Directions de l'Aménagement du Territoire pour avertir les archéologues de l'introduction des demandes de permis d'urbanisme.

Les atlas de quatorze centres anciens ont été conçus par une équipe de chercheurs réunis autour de M.-J. Ghenne-Dubois, dont treize ont été publiés par la Direction Générale de l'Aménagement du Territoire et du Logement de la Région wallonne (Andenne, Arlon, Bouillon, Chimay, Dinant, Jodoigne, Gembloux, Namur, Rochefort, Theux, Thuin, Virton, Walcourt).

À la suite du recours de plus en plus systématique des archéologues au mode digital, le Centre s'est équipé des environnements SIG adéquats (Arc View et table digitale). La carte archéologique de Tournai, géoréférencée et cumulant toutes les informations utiles est par exemple en cours de réalisation.

Un second type de document de planification a été établi pour le milieu rural. Il s'agit de la planification wallonne des sites d'intérêt archéologique. L'enquête réalisée aboutit à la création d'un inventaire cartographié des sites connus. Il est informatisé et cartographié en surimpression au xplans de secteurs. L'inventaire est hiérarchisé en fonction des menaces qui pèsent sur eux en rapport avec l'affectation du sol prévue. Cette initiative a été poursuivie pour les provinces de Namur, de Luxembourg et pour l'arrondissement de Huy-Waremme.

Une troisième enquête, de type thématique, a été lancée plus récemment. Il s'agit de l'établissement d'un inventaire descriptif des sites archéologiques d'époque romaine en Wallonie, présentant un caractère remarquable. Les notices relatives à cette recherche sont achevées pour toutes les provinces.

Ces trois enquêtes sont mises en oeuvre par la Commission de l'Aménagement et de la Protection du sous-sol archéologique wallon et l'Université catholique de Louvain, au sein desquelles ont oeuvré F. Vilvorder, A.-M Herinckx, V. Dury, C. Dassy, M. Jacobs et V. Jonet.

Sélection bibliographique

Plusieurs fascicules d'Atlas du sous-sol archéologique des centres anciens urbains : Andenne, Arlon, Jodoigne, Virton, Bruxelles, 1992, 3 cartes et 19 p.
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