Particules inhalées et tolérance immunitaire

L'objectif de notre recherche est de découvrir de nouveaux mécanismes d’action pour expliquer la toxicité des particules inhalées (François Huaux)

Un microenvironnement immunosuppresseur insoupçonné lors des réponses précoces aux particules mésothéliomagéniques.

La toxicité respiratoire des fibres inhalées persistantes telles que l'amiante et les nanotubes de carbone (CNT), notamment leur capacité à induire le mésothéliome, demeure une préoccupation importante pour la santé publique. Nous avons pu découvrir dans un modèle de mésothéliome péritonéal qu’un microenvironnement immunosuppresseur inattendu s’installait très rapidement en réponse aux particules cancérigènes. Pour ce projet de recherche, nous caractérisons les mécanismes physiopathologiques par lesquels les macrophages et les monocytes immunosuppresseurs sont recrutés, suppriment les fonctions des lymphocytes T et participent à la tolérance immunitaire, à l’évasion tumorale et au développement du mésothéliome. Ces travaux sont financés par la Fondation contre le cancer et le Télévie. Huaux et al., 2016.

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Plusieurs populations immunitaires régulatrices participent au processus fibrotique induit par des particules de silice.

Nos travaux de recherche sur les particules micrométriques et nanométriques fibrosantes ont suggéré que les réponses anti-inflammatoires établies par l'organisme pour contrôler l’inflammation peuvent mener à une cicatrisation délétère du poumon et à la fibrose pulmonaire. Cette observation nous permet de mieux appréhender les rouages complexes de la fibrose et de proposer de nouvelles approches thérapeutiques pour contrer la maladie. Ces travaux sont financés par la fédération Wallonie Bruxelles et le FNRS. Lo Re et al., 2011.

 

Les poumons comprennent deux populations de macrophages distincts possédant des fonctions différentes lors des réponses aux particules inhalées.

Nous avons pu identifier deux sous-populations de macrophages présents dans les poumons. Les macrophages interstitiels chargés de phagocyter et de solubiliser les particules inhalées et les macrophages alvéolaires responsables d’éliminer les protéines et les lipides excédentaires. Nos expériences ont montré que les macrophages alvéolaires sont particulièrement sensibles aux métaux libérés par les macrophages interstitiels après phagocytose. Leur déplétion spécifique engendre une protéinose pulmonaire caractéristique. Ces travaux sont financés par le FNRS. Huaux et al., 2015.