Recherche et développement

IREC Bruxelles Woluwe

Axe diabète et hormones

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1. Diabète

Le diabète est une maladie chronique qui touche 8,5 % de la population mondiale. Il existe différents types de diabète, mais tous se caractérisent par une élévation chronique de la glycémie (hyperglycémie). L'existence de ces types est actuellement remise en question, mais il est courant de subdiviser le diabète en diabète de type 1 (DT1), diabète de type 2 (DT2), diabète monogénique, en diabète secondaire ou en diabète gestationnel. Le DT1 est une maladie auto-immune (pour plus d'informations, cliquez ici pour une information générale, ou ici pour une information spécialisée) caractérisée par la destruction progressive de cellules β productrices d’insuline dans le pancréas. Une caractéristique particulière du DT1 est la détection d'auto-anticorps dirigés contre l'insuline, la glutamate décarboxylase (GAD65), la tyrosine phosphatase IA-2 et/ou le transporteur de zinc 8 (ZnT8). Le DT1 touche 35 millions de personnes dans le monde et est associé à un risque de défaillance de plusieurs organes (rein, cœur), et ce en dépit des progrès constants du traitement (c’est-à-dire du traitement par insuline, ou insulinothérapie).  

2. Hormones

En tant qu’équipe d’endocrinologie pédiatrique, nous devons prendre soin des enfants atteints de diverses formes de maladies rares. Une de ces maladies particulièrement rare affecte la glande surrénale, qui produit le cortisol, les androgènes et l'aldostérone [7]. Récemment, Nous avons étudié des enfants et des adolescents qui présentaient une production excessive de cortisol, appelée syndrome de Cushing, et une hyperplasie des surrénales (nodules). Il a été reconnu que ces jeunes patients souffraient de la Maladie adrénocorticale nodulaire pigmentée primaire (PPNAD) due à une mutation rare du gène PRKAR1A dont ils étaient porteurs [8]. D'autres patients souffrent de maladies surrénaliennes qui entraînent un excès d'androgènes ainsi qu'un manque de production de cortisol. Ces symptômes sont le signe d’une hyperplasie congénitale des surrénales, une forme génétique de la maladie surrénalienne, qui peut évoluer en diverses formes, notamment en des formes atypiques avec des symptômes légers, pouvant être diagnostiqués relativement tard dans l'enfance. On ignore actuellement si et comment ces formes atypiques peuvent être identifiées plus tôt. Dans notre unité, nous prévoyons de surveiller les jeunes patients susceptibles de développer des signes précoces de l'excès d'androgène et d'étudier leur évolution afin de déterminer si ceux-ci peuvent constituer un modèle identifiable de maladie surrénale d'origine génétique.

L'amiodarone est un médicament largement prescrit pour les arythmies cardiaques. Il appartient à la classe III des anti-arythmiques et agit notamment en prolongeant la durée du potentiel d'action. Le traitement à l'amiodarone est très efficace pour normaliser le rythme cardiaque et présente peu d'effets pro-arythmiques par rapport aux autres traitements. Cependant, il provoque de nombreux effets indésirables, en particulier sur la thyroïde.

Ces effets sont bien décrits chez l’adulte, mais il existe moins d’informations sur ce phénomène chez l’enfant. L'objectif de notre étude est l'identification et la caractérisation des effets indésirables de l'amiodarone sur la glande thyroïdienne chez les enfants traités avec cet médicament anti-arythmique.