Climat : de l’Arctique à l’Europe

 
Mieux prévoir l’influence du réchauffement climatique en Arctique sur l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord. Tel est l’objectif du projet européen APPLICATE auquel participent des chercheurs UCL.

«Ce vaste programme de recherche a pour but d’améliorer les prévisions climatiques en Arctique et aux plus basses latitudes, à des échelles de temps d’une semaine à plusieurs mois», explique François Massonnet, chercheur au Centre de recherche sur la Terre et le climat Georges Lemaître. La particularité du projet H2020 APPLICATE est qu’il rassemble des chercheurs dédiés à la recherche fondamentale et des personnes qui travaillent au quotidien avec des outils de prévision climatique. «Travailler avec des personnes issues du domaine des applications nous permet d’avoir un autre regard sur notre travail et ce mélange des genres devrait permettre à la recherche fondamentale de trouver plus rapidement son ou ses applications. C’est d’ailleurs le but premier du projet : obtenir des résultats applicables au quotidien», précise François Massonnet.
Le réchauffement climatique en cours en Arctique peut avoir des répercussions directes sur des choses aussi concrètes que le chemin parcouru par les bateaux de la marine marchande qui passent par le pôle ou encore l’apparition de vagues de froids pouvant paralyser certaines régions d’Europe. Ce type de répercussion peut impacter l’économie ou l’accès aux soins de santé de pays européens. Des effets collatéraux qui pourraient être limités grâce à de meilleures prédictions.
Le rôle de l’UCL dans ce projet repose sur deux types d’expertise : d’une part leur modèle de banquise et d’autre part leurs connaissances dans l’assimilation de données. «Nous avons déjà développé un modèle de banquise de très bonne qualité que nous allons mettre au service du projet H2020 APPLICATE. Mais nous allons également l’améliorer afin qu’il soit encore plus précis dans ses prévisions».

Ce projet hautement collaboratif coordonné par l’Alfred Wegener Institute s’inscrit par ailleurs parfaitement dans l’année internationale de la prédiction polaire. Une initiative qui devrait aider les chercheurs à obtenir des résultats encore plus fiables. Dans le cadre de cet évènement, diverses expéditions de chercheurs vont fréquemment rejoindre l’Arctique et l’Antarctique. Ces derniers vont notamment prendre une série de mesures – comme l’épaisseur de la banquise - qui sont habituellement mesurées par des satellites. Ce qui permettra aux experts de l’UCL d’avoir une meilleure idée de la fiabilité et de la précision des données qu’ils utilisent.

Publié le 10 janvier 2017