Fragmenter en toute intimité

Pour créer un nouvel être unique, lors de la reproduction, le génome du père et de la mère sont fractionnés et recomposés pour former un nouveau génome lors d’un processus appelé méiose. C’est précisément l’objet des recherches de Corentin Claeys Bouuaert pour déceler les failles de ce processus. Sa dernière découverte est publiée dans Nature.

Lors de la reproduction, l’ADN du père et l’ADN de la mère doivent être fragmentés et les morceaux réassemblés de sorte de créer un nouvel être unique et favoriser la diversité génétique. Pour la première fois, l'équipe de Corentin Claeys Bouuaert du LIBST de l’UCLouvain démontre que ces cassures programmées de l’ADN sont possibles grâce à la création de compartiments à l’intérieur de la cellule et au sein desquels les réactions chimiques nécessaires pour fragmenter l’ADN sont stimulées. Ce phénomène appelé transition de phase - au cours duquel des protéines et acides nucléiques se condensent et s'agglomèrent pour former des sous-compartiments intracellulaires - est connu dans d’autres processus cellulaires. Notamment dans l'organisation de la chromatine, le contrôle de la transcription et de la réplication, l'autophagie, la réponse au stress, et la transduction de signaux. C’est la première fois qu’il est mis en évidence dans le contexte de la méiose. Les résultats de cette étude sont publiés dans la prestigieuse revue Nature.

En savoir plus sur les recherches de Corentin Claeys Bouuaert,
Chercheur Qualifié FNRS
lauréat d'une ERC Starting Grant

 

Publié le 17 mars 2021