L’Académie royale de Belgique compte deux nouveaux membres UCL depuis ce 17 juin : Isabelle Ferreras(IACS) a rejoint la « Classe Technologie et Société » et Jean-François Collet (Institut de Duve) a rejoint la « Classe des Sciences ». Cette distinction a été officialisée lors d’une cérémonie ce samedi 17 juin en reconnaissance de la qualité de leurs travaux de recherche dans leurs domaines respectifs. Découvrez ci-dessous un bref résumé de ceux-ci :
Aujourd'hui, plus de 70% de l'emploi prend place dans les industries de services. S'attachant à comprendre la réalité du travail des services, les recherches d’Isabelle Ferreras (Institut pour l’Analyse du Changement dans les Sociétés contemporaines et historiques) ont permis d’exposer les phénomènes de publicisation et de politisation de l'économique qui se jouent au coeur de l'entreprise et du travail contemporain. Elles l’ont ainsi amenée à formuler l’hypothèse que les entreprises seraient mieux comprises comme des entités politiques. Ses recherches portent sur trois enjeux complémentaires :
- comprendre le rapport au travail dans les économies de services
- éclairer le gouvernement de l'entreprise et les institutions de pilotage des rapports économiques dans les démocraties capitalistes mondialisées avec les outils de la sociologie politique et de la théorie politique
- solidifier l'épistémologie des sciences sociales
Son travail d'enquête sur le rapport au travail dans les sociétés occidentales lui a permis de formuler une hypothèse autour de ce qu’elle appelle la ‘contradiction capitalisme/démocratie’. A long terme, ses recherches visent à contribuer à éclairer les enjeux qu’elle soulève. La ‘contradiction capitalisme/démocratie’ cherche à rendre compte du fait que nous organisons nos échanges économiques selon le modèle capitaliste alors que nous nourrissons un idéal politique qui pose l'égalité et la participation de tous à la définition des normes du vivre ensemble. La culture démocratique s'approfondissant, cette concomitance est en train de poser des problèmes de justice et d'efficacité de plus en plus aigus, que l'on comprend d'autant mieux qu'on les lit comme des symptômes ou des pathologies de cette contradiction.
Pour en savoir plus : www.isabelleferreras.net
L’émergence de souches bactériennes résistantes aux antibiotiques réclame le développement urgent de nouvelles molécules pour lutter contre les infections bactériennes. Jean-François Collet à l’Institut de Duve de l’UCL étudie comment les bactéries répondent aux agressions extérieures afin de pouvoir mieux les désarmer. L’objectif ultime de ses recherches : empêcher le retour d’épidémies comme l’humanité a pu en connaître avant la découverte de la pénicilline, le premier antibiotique. Jean-François Collet s’y attèle en comprenant mieux comment les bactéries se défendent contre les molécules toxiques présentes dans leur environnement, dont les antibiotiques. Le premier but de ses recherches est fondamental et vise à élucider les mécanismes de réponse au stress des bactéries. Cependant, les protéines qu’il étudie ainsi que les processus que ses recherches permettent de caractériser constituent la base indispensable au développement de nouveaux antibiotiques.
Pour en savoir plus : https://www.deduveinstitute.be/fr/bacteria