La science : un bien commun

La journée du logiciel libre aura lieu ce mercredi 20 septembre. Instaurée en 2004, cette journée, soutenue par la Free Software Foundation, rassemble chaque année un nombre croissant d’équipes de par le monde dans le but de promouvoir, auprès du grand public, la dimension sociale du logiciel libre.

L’UCL s’associe avec enthousiasme à cette journée : « C’est une belle opportunité de militer pour la reconnaissance de l’importance du logiciel libre dans la société, souligne Jean-François Remacle, professeur à Ecole Polytechnique de Louvain (EPL) - Institute of Mechanics, Materials and Civil Engineering (iMMC). Et cela d’autant plus que l’esprit de coopération et de partage qui caractérise le monde du logiciel libre est une des valeurs que notre université partage ». En Europe, les programmes d’ordinateur ne peuvent pas faire l’objet de brevet. « Les jeunes doivent prendre conscience qu’il existe des lobbies qui poussent à la brevetabilité logicielle, ce qui serait une catastrophe pour le logiciel libre, mais aussi pour la science en général, souligne-t-il. Tout programme est équivalent à une preuve mathématique. Breveter un programme revient donc à breveter un théorème ! En suivant cette logique, on pourrait déposer un brevet pour la résolution d’une équation du second degré. »
Le logiciel libre fait donc partie d’un mouvement général de la « science ouverte » (Open science) qui vise à rendre les résultats de la recherche scientifique disponibles pour tous. La science doit être considérée comme un bien commun et c’est un message fort que l’UCL doit porter.

Favoriser la création, la diffusion et l’acquisition de connaissances

L’université a d’ailleurs mis en place une politique en la matière : « La vision proposée d'une UCL numérique est celle d'une université dans laquelle le numérique favorise la création, la diffusion et l’acquisition de connaissances », indique Yves Deville, conseiller du recteur pour l’université numérique. « Ce projet se base sur le modèle Open :  Open Educational Resource et MOOCs pour la formation, l'Open Access pour la recherche et l'Open Source (aussi appelé logiciel libre) pour les logiciels ».  Le mouvement Open Source préconise un modèle collaboratif dans lequel une communauté de programmeurs contribuent au développement et à l’amélioration du logiciel. Une philosophie qui se traduit dans les programmes d’enseignement : à partir de cette année, les étudiants en Master sciences informatiques et Master ingénieur civil en informatique auront la possibilité d'obtenir un « Label Open Source » au terme de leurs études.  En plus de suivre un cours sur la stratégie Open Source, l'étudiant devra contribuer de manière significative à un projet Open Source, s'engager à publier en Open Source les projets réalisés dans le cadre de ses autres cours et réaliser un mémoire en lien avec l'Open Source.
Dans le domaine de la recherche et de l’enseignement, différentes équipes à l'UCL choisissent de diffuser le résultat de leurs travaux sous la forme d’un logiciel libre . L'approche Open Source favorise le partage de connaissances.  Et le partage de connaissances, n'est-ce pas le rôle de l'université ?

L'Open Source au quotidien
Huit smartphones sur dix et six tablettes sur dix se basent sur un logiciel libre de la famille Linux (Android).  Ce sont des logiciels ou des applications que l'on peut installer sur son ordinateur ou son portable pour effectuer différentes tâches (bureautique, Internet, etc.).  Ce sont aussi des logiciels plus spécialisés que l'on peut utiliser dans la formation, dans la recherche, et dans l'administration.
L'approche Open Source est une approche collaborative.  Cette approche améliore la qualité ainsi que la sécurité des logiciels ; elle favorise la création de communautés d'utilisateurs. 

En savoir plus sur la journée du logiciel libre, initiée en 2004 par un organisme australien à but non lucratif connu sous l'appellation Software Freedom International - https://www.softwarefreedomday.org/

Publié le 18 septembre 2017