La SNCB prête pour la libéralisation ?

 

Regards économiques (IRES) analyse les performances de l’opérateur historique dans la perspective de la libéralisation du secteur qui s’annonce.
Axel Gautier, Fellow du Center for Operations Research and Econometrics (CORE-UCL) et ULg, et Iman Salem (ULg) signent le dernier numéro de Regards économiques (IRES) : celui-ci fait le point sur l’évolution du secteur ferroviaire en Belgique et analyse les performances de la SNCB.

Les auteurs soulignent que malgré la croissance du nombre de passagers (+ 22% depuis 2005) et le retour à l’équilibre financier, la qualité du service ne s’améliore pas. En outre, sa productivité reste faible et sa dette handicape son développement futur. Or en 2023 au plus tard, la Belgique devra désigner un opérateur pour le service public de transport par rail. Si notre pays veut éviter la mise en concurrence et privilégier l’opérateur historique, expliquent les auteurs, elle devra démontrer que le rapport coût-efficacité n’a rien à envier à ses concurrents.

Dans leur comparaison entre la SNCB et d’autres exploitants ferroviaires européens, les auteurs constatent que la productivité est nettement plus faible du côté belge. Ils pointent aussi le fait que la contribution directe des passagers au financement du service est assez faible tandis que les subsides d’exploitation accordés par l’État sont élevés.

La conclusion d’Axel Gautier et Iman Salem est claire : la SNCB doit entreprendre des réformes pour améliorer ses performances.

http://www.regards-economiques.be/

Publié le 22 décembre 2016