Les drones, outils précieux pour la recherche

Des chercheurs de l’UCL seront au Drone Days, salon européen du drone civil, du 10 au 12 mars. Ils partageront avec les visiteurs leur expérience d’utilisation des drones lors de leurs missions de terrain ainsi que les données que ces outils permettent de récolter.

Les drones amusent, fascinent, agacent ou effrayent mais ne laissent jamais indifférent. Après un usage purement militaire, les drones ont envahi la sphère commerciale sous d’innombrables formes. Si l’utilisation des drones est aujourd’hui souvent associée à des activités de promotion, de publicité ou de divertissement, ces objets volants télécommandés servent aussi largement le monde scientifique. Les différentes facettes des drones et de leurs utilisations seront le principal centre d’intérêt des visiteurs et exposants du Salon « Drone Days » au Brussels Expo du 10 au 12 mars. Cette troisième édition du salon européen consacré au drone civil, qui rassemble tous les acteurs européens du marché du drone, est l’occasion d’assister à des démonstrations de vols par des spécialistes, d’admirer les prises de vue par drone. Mais aussi de rencontrer des chercheurs UCL qui utilisent des drones pour faire avancer la science. Comme Kristof Van Oost, Professeur au Earth and Life Institute, et Emilien Aldana-Jague, post-doctorant, qui font du monitoring de l’environnement sur base d’images multi-spectrales. Ces images, prises grâce à des drones équipés d’appareils photos sensibles à différent spectres, permettent de récolter des données multi-spectral pour en déduire les propriétés chimiques des sols dans les champs par exemple à une très haute résolution (~10cm). Ces données permettent une meilleure compréhension de la distribution de ces propriétés au sein des parcelles agricoles. Les résultats ainsi obtenus pourront donner la possibilité d’une meilleure gestion et optimisation de l’agriculture par l’étude de la relation existantes entre le sol et la production des plantes.

Les chercheurs UCL utilisent également des drones pour réaliser de la photogrammétrie, c’est-à-dire qu’ils réalisent des modèles 3D à partir d’images, d’un champ ou d’un glacier par exemple, prises sous différents angles et points de vue. « Nous avons notamment appliqué cette technique, en collaboration avec la VUB (Pr. P. Huybrechts), pour l’étude de la fonte du glacier Morteratsh en Suisse », explique Kristof Van Oost. « Et nous avons constaté une perte d’altitude de 4 mètre en 2 ans ». Autres domaines de recherche où les drones tombent à pic pour assister les scientifiques dans leurs missions : l’étude des glissements de terrain en Suisse (Pr. V. Vanecker), de l’écologie des termitières en République Démocratique du Congo (Pr. B. Mujinya Bazirake), de la rugosité et de l’humidité du sol grâce à des radars (Pr. S. Lambot) ou encore le suivi de l’érosion des champs.

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Publié le 09 mars 2017